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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 13:42
la barbarie

Rappel des faits liés au courant islamiste radical.

La société secrète des Frères musulmans (FM) ( littéralement Association des Frères musulmans) a été fondée en 1928 par Hassan-el-Bana à Ismaïlia en l'Egypte. Elle comprend essentiellement un appareil militaire à laquelle s’ajoute une organisation à caractère apparemment social, mais dont l'objectif réel est la restauration du califat islamique et la lutte contre l’influence occidentale. Cette organisation est considérée comme organisationterroriste par le gouvernement égyptien, mais aussi par la Russie, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis

Le Front islamique du salut (FIS) est né en février 1989. C'était une formation politique algérienne militant pour la création d'un Etat Islamique Elle fut dissoute en mars 1992 par le tribunal administratif d'Alger

Le mardi 11 septembre 2001 deux avions kiidnappés en plein vol par des kamikases islamistes sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan (New York)t un troisième sur le Pentagone siège du Département de la Défense à Washington DC

L'attentat du RER B à Saint-Michel perpétré par des islamistes est un attentat meurtrier ui s'est déroulé le 25 juillet 1995

La prise d'otages du vol Air France reliant Alger à Paris par quatre membres du Groupe Islamique Armé (GIA) infiltrés parmi les passagers s’est déroulé du 24 au26 décembre 1994

Les attentats du 13 novembre 2015 en France, revendiqués par l'organisation terroriste Etat Islamiste ont une série de fusillades et d'attaques-suicides meurtrières perpétrées dans la soirée enIle-de-France par trois commandos distincts.

Au 20 novembre 2015 le bilan total des victimes fait état de 130 morts et de 351 blessés

Rappel des interventions armées des coalitions occidentales au Moyen Orient

La guerre du Golfe ou guerre du Koweït opposa l'Irak de Sadam Hussein qui avait annexé unilatéralement le Koweit à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations Unies entre 1990 et 1991

L'intervention militaire de 2011 en Libye est uneopération militaire multinationale sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies qui s'est déroulée entre le 19 mars 2011 et le31 octobre 2011

Après plus de deux ans de conflit armé, la tragédie syrienne continue d’être préoccupante. Le soulèvement populaire, déclenché en mars 2011 en Libye a vu la violence et les armes ôter progressivement tout caractère pacifique à sa démarche initiale. Aujourd’hui la guerre civile fait rage aux quatre coins du pays et provoque un exode massif.

Pourquoi ces rappels ? Ils conduisent à constater que lorsque de beaux esprits affirment que ce sont les interventions militaires occidentales dans les troubles du Moyen Orient qui ont provoqué les actes terroristes des islamistes radicaux, il faut voir là l’habituel réflexe culpabiliste des bonnes âmes promptes à se battre la coulpe et se charger de tous les maux de la terre.

Certes, tous ces évènements ont fourni aux barbares le prétexte à commettre leurs méfaits au nom d’une prétendue entreprise défensive. La légitime défense implique-t-elle le crime ? Mais en réalité, les islamistes ont pour véritable objectif d’instaurer un état théocratique fondé sur une lecture littérale du Coran, et où la loi coranique l’emporterait sur toute règle élaborée démocratiquement. La férule prétendument divine contre la volonté populaire. Les « Frères musulmans » n’avaient pas attendu une intervention militaire quelconque pour élaborer leur doctrine. Ni le F.I.S. algérien. Et Al Qaïda, AQMI, ou tout autre DAESH n’en sont que les continuateurs ou les héritiers. Tous sont une forme nouvelle du fascisme paré d’un vernis pseudo-religieux. La religion confisquée au profit de la dictature.

On nous dit ici ou là que tout cela n’a rien à voir avec l’Islam. Au contraire. Ces terroristes se parent du manteau de la religion. Ils prétendent parler au nom de l’Islam. Ils font une lecture rigoriste, littérale du Coran, voulant imposer pleinement l’application de la Charia, loi coranique, dans tous les aspects de la vie publique comme privée. Il revient donc en premier lieu aux musulmans eux-mêmes de faire le ménage dans leurs rangs afin d’éradiquer cette branche véreuse de leur champ spirituel.

A ce totalitarisme, il convient d’opposer une détermination sans failles, une lutte sans merci. Et aux musulmans de monter en première ligne, eux dont ces barbares confisquent les Textes et l’esprit pour déguiser leur idéologie en courant religieux. La barbarie de ces monstres parée du masque religieux combat contre la liberté, contre la culture, contre la joie de vivre.

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 18:48
La violence en entreprise

Lundi 5 octobre 2015, deux cadres de la compagnie Air France ont fui la réunion du comité central de l’entreprise consacré au plan de restructuration, poursuivis par des membres du personnel présents, puis ont été violemment agressés par quelques uns d’entre eux. Ils ne sont parvenus à échapper à ce qui aurait pu probablement s’apparenter à un lynchage qu’en escaladant promptement le grillage, aidés par des gardes du corps.

L’incident a été ensuite largement diffusé et commenté dans tous les medias nationaux et étrangers, photos à l’appui. La presse les a montrés dépenaillés, traumatisés.

Evidemment, rien ne peut justifier un tel comportement, et ceux qui s’en sont rendu coupables méritent bien le qualificatif de « voyous » qu’a utilisé le premier ministre Manuel Valls. Tous les salariés de la compagnie se sentent menacés d’un éventuel licenciement. Or, même si la séance a très vite semblée tendue, voire houleuse, très peu d’entre eux se sont conduits de cette manière inadmissible. Cela mérite évidemment une sanction.

Tout de même. On commente abondamment cet incident condamnable, et le choc a été tel dans l’opinion que cela parait naturel.

Mais quid des violences matérielles, psychologiques ou morales que subissent les salariés et leurs familles des entreprises qui licencient à tours de bras malgré les bénéfices engrangés, ou parfois déménagent à la cloche de bois pendant que leurs employés sont partis en vacances, ou encore celles bien réelles qu’endurent des salariés auxquels l’entreprise refuse une petite augmentation de salaire, voire en impose une diminution, tandis qu’elle accorde à son ou ses dirigeants des primes mirifiques ou des «retraites-chapeau » ?

Evidemment, ces violences-là ne se photographient pas, ne peuvent pas illustrer les « unes » de la presse. Au contraire, la discrétion en la matière est de mise.

N’y a-t-il pas là deux poids deux mesures ? Cela se passe comme si pour les medias il y avait des violences dont il convient de s’émouvoir et donc de montrer, et d’autres qu’il faudrait pudiquement masquer.

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 10:30
Dessiner librement

« Dessiner librement ce qui ne nuit pas à autrui » semble nous dire Regis Debray (Le Monde 22/9/2015). Et il précise « La liberté d’expression, on est tous pour … A l’extérieur, c’est un peu plus compliqué … (les) convictions religieuses … sont d’une autre nature que des opinions … la sensibilité s’implique et engage … le tout d’une personne ».

Derrière toutes ces considérations, on devine qu’est notamment en ligne de mire le problème des caricatures de Mahomet.

Or, tout de même, la religion est d’abord une croyance, et comme toutes les croyances, peut se prêter à contestation. Même, et surtout « A l’extérieur » sans quoi il n’y a plus de liberté d’expression, « extérieur » étant entendu comme débat..

Cela étant, certes cette liberté ne doit en aucun cas s’exercer au détriment d’autrui. Mais la nuisance n’est effective que si elle se manifeste publiquement et ostensiblement. Ainsi, lorsque l’affiche d’un film exhibe publiquement la Vierge Marie enceinte, ou Jésus-Christ en érection sur la croix, que celle annonçant les caricatures de Mahomet s’expose de la même façon en kiosque, et on pense aussi à l’odieuse affiche de l’exposition « le Juif et la France » de la sinistre époque nazie, alors les consciences sont incontestablement agressées et le mal est fait.

Mais quand les caricatures sont publiées dans une feuille que nul n’est obligé de lire, ou que nulle affiche n’expose une quelconque critique, alors l’autocensure peut être soumise à discussion. Tout est question de dosage. Il y aurait certes là matière à réflexion.

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 14:04
Social: A-t-on tout essayé?

Après que l’on ait « tout essayé » (dixit F.Mitterrand ), bousculer les acquis sociaux pour créer un environnement favorable aux investissements et à la création d’emplois, serait-ce une voie nouvelle ?

Pris sous la forme d’une affirmation aussi abrupte, ce propos ne peut que soulever l’indignation du monde du travail livré ainsi pieds et poings liés à l’arbitraire du patronat qui en exige toujours plus pour avoir les mains totalement libres.

Mais s'arc-bouter obstinément et sans concessions aucunes sur nos acquis sociaux, c’est aussi n’œuvrer que pour défendre ceux qui seuls ont déjà un emploi et sont assurés de pouvoir vivre décemment. C’est abandonner à leur sort tous ceux qui n’ont pas de travail et donc pas de quoi vivre, ainsi que toute cette armée de ceux qu’on appelle les travailleurs pauvres, ne subsistant qu’avec un petit boulot, souvent temporaire ou précaire ne leur permettant à peine que de seulement survivre. Maintien des acquis sociaux ou pas, eux n’en bénéficient aucunement.

Dans ce contexte, et la mondialisation régnant, multiplier les contraintes et les tracasseries de toutes sortes envers les entreprises ne pourrait que les pousser vers la sortie, on appelle cela la « délocalisation ». Il ne faut jamais oublier que nous sommes en régime libéral, et ce sont les entreprises qui décident de leur stratégie économique et créent les emplois, et sont libres d’aller et venir où bon leur semble.

Comme on le voit, sauf à rompre résolument avec le système capitaliste et à emprunter la voie révolutionnaire -mais il faudrait pour ce faire emporter dans cette démarche une majorité de partisans sans laquelle il ne resterait que la contrainte, et on en a vu les résultats sous d’autres cieux - la voie est étroite pour toute majorité de gouvernement.

Alors, les acquis sociaux ? Les lois régissant le monde du travail ?

Assouplir ces règles et créer plus de flexibilité, c’est ajouter la précarité à la pauvreté. Dans le climat actuel, un travailleur exposé au bas salaire et au licenciement n’aurait aucune chance d’obtenir un logement ou un prêt bancaire, ne pourrait construire aucun projet d’avenir pour lui ou pour les siens.

On ne pourrait donc envisager de modifier les lois sur le travail et d’alléger les règles de l’embauche qu’en engageant une grande réforme englobant les banques, le logement et la formation. Ainsi, les entreprises ne pourraient plus arguer de la lourdeur administrative et traîner les pieds pour créer des emplois. Les chômeurs pourraient retrouver le chemin du travail et de la socialisation. On introduirait ce dont on parle souvent mais dont on ne voit jamais la moindre réalisation, la flexi-sécurité déjà pratiquée dans certains pays. Car que vaut-il mieux ? Un travail à durée déterminée pour beaucoup, et qui pourrait déboucher après une expérience réussie sur un contrat solide à durée indéterminé, et un droit permanent à la formation continue, ou pas de travail et un chômage de masse durable ?

Cela reviendraitt à un véritable partage du travail. Et cela, on ne l’a encore jamais essayé.

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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 08:30
Guerre de civilisation

Jadis, l’humaniste Georges Steiner disait que lorsqu’il écoutait une œuvre musicale, il pensait que malgré les atrocités des guerres, l’humanité était tout de même sortie de la barbarie pour aboutir enfin à la civilisation.

En effet, le cannibalisme, les ordalies, les supplices de l’Inquisition, les sacrifices humains et bien des manifestations de cet ordre ont progressivement laissé la place en bien des endroits de la planète à des règles de conduite sociétales qu’on range dans le concept de civilisation aux côtés de l’art les loisirs et les divertissements.

Mais des excités tentent ici ou là de nous ramener à l’âge de pierre en semant la terreur : actes de terrorisme, viols, décapitations filmées et exhibées sur la Toile, et tout cela au nom d’une religion. N’est-ce pas là une manifestation acharnée de la barbarie et une négation systématique de la civilisation ?

Alors, quand le premier ministre Manuel Valls affirme que nous sommes dans une guerre de civilisation, que veut-il dire d’autre ? Lui chercher querelle sur cette déclaration comme le font les « bonnes âmes », serait-ce prétendre qu’il y aurait plusieurs civilisations ? Or, l’humanité connaît plusieurs cultures, mais toutes sont englobées dans La Civilisation, et c’est contre elle que les barbares s’agitent pour tenter de nous ramener vers un âge sauvage où ne règneraient que la force et la terreur.

Oui, c’est donc bien vers une guerre de civilisation que nous entrainent les extrémistes islamistes.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 13:23
Le droit et la force

Naguère, lorsque la droite était au pouvoir, le premier ministre faisait fi du dialogue social (M.Fillon) ou bien, bravant les manifestations, il proclamait que le gouvernement ne se faisait pas dans la rue (M.Raffarin). Dont acte dans les medias.

Aujourd’hui, un gouvernement de gauche décrète d’autorité passant outre les manifestations de rue. Les medias titrent aussitôt et l’opposition entonne : « Passage en force ».

En application rigoureuse de la Constitution, après discussion, le parlement a adopté, le gouvernement décrète. Où est la force ?

La politique se commenterait-elle au moyen de langues différentes selon la couleur de la majorité en place ? Ce qui semble autorité d’un côté serait devenu par le miracle de la terminologie coup de force de l’autre ? Mais il est vrai, la rue n’exige-t-elle pas l’enseignement de deux langues ? Visiblement, satisfaction leur est donnée par les medias. Information bilingue dira-t-on.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 09:36
Des projets de réforme

Les ténors de la droite montrent à nouveau le bout de l’oreille. A propos de la réforme de l’enseignement, on y reparle sans complexe d’un rétablissement de la sélection dès la troisième, sous couvert de matières à option, parmi lesquelles figurent, O surprise, la mécanique ou la cuisine. Question à 1 euro : Qui opterait « spontanément » parmi ces deux dernières matières ? Et pour se diriger ensuite vers quelle voie ? Le président de l’U.D.I. M. Lagarde ne suggère-t-il pas d’ailleurs le rétablissement de l’apprentissage dès l’âge de 14 ans ? Comme le mentionnent l’historien Claude Lelièvre « C’est à nouveau un collège considéré comme une gare de triage qui refait surface » (Le Monde 20/5/2015) ou le Professeur Watrelot président du Cercle de recherche et d’action pédagogiques « Quand je lis « diversifié » je comprends « sélection précoce » (id Le Monde).

On a même entendu au cours d’un débat télévisé un responsable de droite répliquer : « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». Voilà inconsciemment les élèves en difficulté comparés à des ânes. Aveu subliminal : pour ces penseurs distingués, tous les élèves désemparés devant des notions qui leur sont étrangères parce que absentes de leur environnement familial ou social ne peuvent être que des ânes, forcément. Et dans la foulée, pourquoi pas le rétablissement du bonnet d’âne dans les classes ?

Au total, de l’aveu de la droite, il ne s’agit pas d’offrir à tous les mêmes chances de réussite en mettant à la disposition de ceux qui en ont le moins le plus de moyens. Il s’agit ni plus ni moins que de procéder à une sélection qui serait considérée comme naturelle. Exit l’aide aux plus fragiles.

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 17:28
L'école est malade

L’enseignement en France va mal, très mal.

Ainsi, voici ce que relève entre autres un rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale adressé au ministre de l’Éducation nationale et à la ministre déléguée chargée de la réussite éducative en Novembre 2013 et intitulé : Le traitement de la grande difficulté au cours de la scolarité obligatoire

« …

Un double constat s’impose. Nombreux, trop nombreux, sont ceux qui sont en grande difficulté avant l’entrée en sixième, c'est-à-dire ceux que l’école n’a pas su conduire, en huit ou neuf ans, aux objectifs minimaux qui lui étaient fixés ; mais encore plus nombreux sont ceux dont l’échec est constaté au terme de la scolarité obligatoire : un élève sur cinq n’a pas acquis les compétences nécessaires « pour affronter les défis de la vie adulte » et près d’un sur dix n’atteint pas le plus faible niveau défini en français et/ou en mathématiques aux évaluations internationales.

……

L’élève en grande difficulté, ou celui qui glisse vers cette situation, a besoin d’un temps qui lui soit réservé quotidiennement. L’école doit prévoir ce temps dans le prolongement de la classe. Enfin, quels que soient la nature et le volume des aides périphériques, elles doivent prendre cohérence et s’articuler dans un projet d’accompagnement personnalisé dont seul le maître peut être concepteur et porteur en lien constant avec les parents… »

Face à ce constat, le programme de réforme de l’enseignement au collège préparé par le ministère de l’éducation nationale tente d’y remédier. Et on assiste aussitôt à une levée de boucliers provenant d’horizons divers et hétéroclites où se mêlent prétextes, idéologie, et réactions corporatistes.

Certes, il faut en débattre. Mais il ne faut pas confondre débat, crispation et désinformation, mais plutôt analyser le projet, rien que le projet, mais tout le projet. Voire, avancer des contrepropositions. Or, au lieu de cela, des récriminations, des contrevérités. Et surtout, un refus catégorique et sans concession.

Mais au –delà de tout cela, qui se pose la question qui prime toutes les autres, à savoir :

Il y a incontestablement au sein de nos établissements comme le signale le rapport cité plus haut trop d’élèves en grande difficulté, et non pas parce qu ‘ils n’auraient pas acquis le niveau de compréhension requis ou parce qu’ils auraient une capacité intellectuelle limitée, mais tout simplement parce qu’ils baignent dans un environnement familial ou social totalement étranger à ce qui compose notre patrimoine culturel ou parce que leur propre parcours scolaire les en aurait privés pour une raison ou une autre. Et de fait, ce que leur propose le programme d’enseignement n’a souvent rien de commun avec leur quotidien est donc difficile d’accès immédiat. Les cours sont pour ceux-là une épreuve souvent ennuyeuse, voire douloureuse.

Alors, ces élèves, quand la cloche a sonné la fin des cours de la journée, où pourraient-ils trouver l’aide qui pourrait leur permettre de surmonter leurs difficultés ou leurs lacunes ? De façon générale, une fois leurs cours assurés, les enseignants quittent l’établissement et rentent chez eux pour se consacrer à leurs préparations et leurs corrections. Quant aux élèves en difficultés, ils sont livrés à eux-mêmes, autant dire au vide et à leur désarroi.

Comment y remédier ? Ne pourrait-on pas envisager d’organiser au sein de l’établissement et en dehors des cours une permanence assurée par des enseignants qui seraient à la disposition des élèves qui le souhaiteraient pour leur délivrer conseils et soutien ?

A ce stade de la démarche, on devine déjà l’objection majeure de la part du corps enseignant : ce surcroît de travail devrait s’accompagner d’une augmentation du traitement puisque tout travail mérite rétribution.

Or, que les enseignants en France soient mal payés n’est guère contesté, mais cela relève d’un autre débat.

Mais, franchement. Dans les 18 heures (certifiés) ou 15 heures (agrégés) hebdomadaires réglementaires que doit assurer chaque enseignant, on sait que le plus souvent il délivre chacun de ses cours à au moins deux ou parfois trois classes de niveau parallèle. Cela veut dire que si la préparation d’un cours prend un temps assez long la première fois, ensuite cela se résume à une éventuelle adaptation au niveau des autres classes parallèles, et donc réduit d’autant le temps nécessaire. Dans ces conditions, deux ou trois heures hebdomadaires après les cours destinés à l’accompagnement éventuel des élèves en difficultés, serait-ce trop demander à ceux dont la vocation est justement de garantir à chacun ses chances de construire sa vie de citoyen et de s’épanouir ?

Au demeurant, après ce qui vient d’être évoqué, cela ne représenterait pas véritablement un surcroît d’horaire ceci compensant cela. Et urtout si on considère que l’enseignement bénéficie par ailleurs au total de plus de deux mois de vacances toutes journées d’interruption de cours confondues. Voilà qui vaut bien aussi compensation.

Tel est ce qui devrait mobiliser efficacement tous ceux qui proclament leur volonté de favoriser l’émergence de citoyens accomplis.

Quant à la réforme des programmes, est-il raisonnable de déclencher une aussi virulente « bataille d’Hernani » avant même que les choses aient été fixées ?

On a l’impression d’assister au moins pour l’Histoire à ce qui a prévalu naguère lors de l’Affaire Dreyfus, pas moins.

Il y a aujourd’hui ceux qui considèrent que le rôle de l’Histoire est principalement de délivrer aux citoyens un « roman national », une sorte de construction patriotique par la représentation de héros et d’épopées dont on serait fier et grâce auxquels on resterait attaché sans conditions à sa patrie.

Et puis, face à cet attachement viscéral et sans condition à la Patrie, il y a ceux pour qui l’Histoire a pour fonction essentielle, par dessus l’acquis d’une mémoire collective, de doter les citoyens d’un esprit critique par l’examen des évènements passés au crible de la raison, de tirer des évènements passés, ombres comme lumières, des leçons pour l’avenir en s’appuyant sur les acquis nouveaux des sciences humaines. Il ne suffit pas d’ânonner après chaque catastrophe « Plus jamais ça » pour s’estimer quitte de toute action.

Dans cette bataille, on trouve le pire comme le meilleur. Et au chapitre du pire, on ne peut résister au souci de dénoncer le jeu médiocre d’un ancien président de la République singeant les humoristes dans un style vulgaire pour couvrir les ministres en poste d’insultes à peine voilées avec des mimiques crispées et des gesticulations de pantin désarticulé. Cela est indigne est ne peut que déconsidérer la politique et la démocratie. Et dire qu’il disait vouloir « faire président ».

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 09:58
Assistanat, vous avez dit assistanat?

M. Wauquier député de droite dénonçait naguère, suivi aujourd’hui encore par certains de ses collègues, les indemnités accordées aux chômeurs comme un « assistanat, cancer de la société française ».

On devrait inviter tous ces distingués responsables à imiter ces journalistes qui se glissent incognito le temps d’une enquête approfondie dans la peau d’un chômeur pour en retenir une leçon pertinente (lire de Florence Aubenas le quai de Ouestream par exemple), eux qui cumulent de manière éhontée les mandats et parfois, plus souvent que de raison, monopolisent sans vergogne les indemnités des attachés parlementaires en employant leurs proches. M.Wauquier verrait-il là par exemple un « assistanat, cancer du parlementarisme français » ?

Ignorent-ils, douillettement protégés qu’ils sont de la précarité, que c’est pourtant la Constitution qui garantit à tout un chacun le droit à un travail, et que c’est au nom de ce droit élémentaire, qu’à défaut d’en garantir l’exercice, l’Etat dont c’est le rôle, a instauré le principe d’une indemnisation censée permettre à celui qui en est privé de tenter de survivre dans l’attente d’un nouvel emploi. Il ne s’agit pas de charité mais de solidarité, valeur hautement républicaine.

Cette déclaration témoigne de la part d’élus de la nation d’un mépris envers ceux qui souffrent et ne demandent qu’une chose : trouver un travail leur permettant de vivre et de faire vivre leurs familles dans la dignité.

On peut certes trouver parmi les chômeurs quelques fraudeurs qui profitent de la situation et se complaisent dans une oisiveté rétribuée même chichement, comme on trouve des tricheurs dans toute catégorie sociale dès qu’il leur devient possible de glaner quelques deniers ou bien plus sans trop de peine. Mais une partie justifie-t-elle l’amalgame du tout ?

Quand des dirigeants d’entreprises s ‘accordent des indemnités pharaoniques tout en liquidant ces entreprises, et il s’en trouve, M. Sarkosy les nommait des « patrons voyous », M. Wauquier se permet-il la confusion, dénonçant par exemple un patronat tricheur accaparant un pactole, « assistanat, cancer de l’industrie », mais assistanat doré ?

A travers cet amalgame sans retenue de la part de nantis, on subodore chez eux un véritable mépris de classe envers les humbles qu’ils prétendent pourtant représenter.

On retrouve là inévitablement Marie-Antoinette recommandant aux pauvres qui manquaient de pain de manger des brioches

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 17:47
DONNANT-DONNANT

Nous vivons désormais dans un village planétaire où les personnes, les biens et surtout les entreprises peuvent circuler et déménager sans entraves.

Et les technologies modernes ont complètement bouleversé les conditions dans lesquelles se déploie l’économie désormais mondialisée, voire financiarisée. Ainsi, une entreprise qui ne réalise pas son profit ici peut s’échapper ailleurs à travers toute la planète. Et la valeur d’une entreprise, naguère mesurée en fonction de son dynamisme et de ses innovations se jauge aujourd’hui en fonction de l’appétit des autres à vouloir l’absorber, en bref, selon le nombre et le niveau de l’offre publique d’achat déployée pour l’engloutir. A cela s’ajoute la boulimie des fonds de pensions qui exigent des entreprises qu’elles garantissent un niveau de rentabilité suffisant de leurs actions pour leur assurer un revenu satisfaisant.

De même, plutôt que de miser sur sa capacité à innover et à moderniser ses modes de production pour accroître sa compétitivité et son dynamisme, ou de revoir son mode de gestion pour réduire ses coûts, l’entreprise a tendance à user de la seule variable d’ajustement qui lui semble immédiatement à portée de main, à savoir l’emploi ou les salaires. On licencie ou à défaut on baisse les salaires sous la menace de la délocalisation.

Le résultat est connu : le chômage est devenu un fléau endémique, et plutôt que de réviser leur mode de raisonnement en fonction des mutations considérables qu’a connu le monde dans lequel nous vivons désormais, nombre de nos dirigeants et de nos penseurs se sont accrochés aux vieilles lunes que sont les idéologies du siècle dernier où les économies se géraient encore dans le cadre national et baignaient dans l’euphorie des « Trente Glorieuses ».

On réagit désormais comme si le pouvoir politique pouvait encore réguler l’économie dans le cadre national alors que celle-ci se déploie à l’échelle mondiale, sans que pour autant il y ait la moindre coordination internationale en la matière, ou si peu.

C’est dans ce climat délétère que vit aujourd’hui la France.

Un constat que révèle Arnaud Parmentier dans le journal « Le Monde » du 9/4/15 :

La richesse par habitant ne croît pas, elle recule : de 0,1% en 2012, de 0,2% en 2013 et de 0,1% en 2014. Donc plus de croissance. Et ce n’est pas un problème de droite ou de gauche quoi qu’en disent les « frondeurs ». Dans ce phénomène de ralentissement, l’Etat y a amplement sa part par les dépenses publiques engagées qui dévorent une bonne part des richesses produites. Le taux de ces dépenses atteint 57,3% du PIB, record mondial après la Finlande. Même phénomène pour les impôts. Et c’est le résultat de la progression de l’Etat social qui engloutit 32% du PIB. Il était en 1990 de 25,2%. Dans le domaine social, il est donc faux de prétendre que les gouvernements successifs ont pratiqué une politique libérale, « sociale-libérale » comme le prétendent les « frondeurs » jamais en retard d’une posture.

Et aujourd’hui que les caisses sont à peu près vides, comment vouloir poursuivre dans cette course à « toujours plus » sans mettre en péril notre indépendance budgétaire ? Car, fort heureusement, les taux d’intérêt pratiqués par les marchés financiers sont au plus bas et allègent favorablement le poids de la dette publique. Mais il suffirait que ces taux se relèvent pour que la dette publique devienne véritablement insupportable.

Alors, comment sortir de ce cercle vicieux ?

Sur la question budgétaire, l’Etat doit être exemplaire et réaliser d’importantes économies qui l’orientent vers une véritable indépendance envers les marchés financiers. Cela seul permettra que désormais ce soit réellement la politique qui commande l’économie. De Gaulle disait en son temps : « La politique ne se fait pas à la Corbeille ». Autres temps autres mœurs.

Ainsi, dans le domaine de la santé par exemple, l’OCDE considère que « les dépenses publiques pourraient être diminuées significativement sans compromettre la qualité et l’égalité d’accès aux soins ».

Dans le domaine de l’économie, les entreprises stagnent, n’embauchent plus, voire débauchent. Des plans sociaux se multiplient, des délocalisations ne cessent de se déployer. Et désormais, au moins 80% des embauches quand il y en a se font sous forme de CDD. C’est la précarité comme nouvelle norme sociale. Le chômage est donc la plaie qui menace le monde du travail et le plonge dans un climat d’insécurité permanente.

Dans ces conditions, ne rien faire revient à plonger la société dans une angoisse chronique, la peur du lendemain au ventre. La jeunesse est privée de projet d’avenir. Est-ce dans un tel monde que nous voulons vivre ? Et disons le tout net, se crisper sur ce que l’on nomme avec nostalgie « les acquis sociaux », cela revient à ne rien faire, à défendre certes ceux qui ont le privilège de conserver leur emploi, et dont le nombre se rétrécit progressivement. Mais les chômeurs, ceux qui doivent se contenter de la portion congrue pour survivre indéfiniment, que leur offre-t-on comme perspective, où sont leurs droits acquis, à ceux-là ?

Alors, le gouvernement tente d’agir. Mais les marges sont étroites. Certes, l’idéal serait d’intervenir énergiquement et immédiatement sur le pouvoir d’achat. Mais outre que les entreprises ne peuvent augmenter les salaires que si elles font des bénéfices, donc vendent, cela ne ferait que déplacer le problème. La production française est défaillante et l’accroissement de la demande ne ferait que doper les importations et déséquilibrerait encore plus la balance des échanges, et donc la balance des paiements.

Il faut donc agir en primauté sur l’offre, c’est à dire la productivité et la compétitivité des entreprises. Ainsi, plus elles produiront, et plus elles investiront et embaucheront.

C’est toute la démarche du gouvernement. Le pacte national pour la croissance la compétitivité et l’emploi, ainsi que l’Accord pour le Maintien de l’Emploi vont dans ce sens. C’est du donnant-donnant. Les entreprises sont aidées financièrement, et les salariés ont la garantie de leur emploi en cas de ralentissement économique. Mais ce mécanisme ne peut produire ces effets que si tout le monde joue pleinement le jeu.

Or, comme l’a constaté le Premier Ministre, nombreuses sont encore les entreprises qui traînent les pieds. Concernant par exemple l’Accord pour le maintien de l’emploi (AME) créé en 2013, seules jusqu’à présent 10 AME ont été signés. On comprend que c’est parce que en cas d’accord, contre les contraintes imposées temporairement aux salariés, les entreprises doivent les indemniser. Mais que serait-ce du donnant-donnant si de leur côté, les salariés devaient être seuls à consentir quelques sacrifices au profit du maintien de la vie de l’entreprise et donc de ses bénéfices ? De ce point de vue, le MEDEF en veut toujours plus, et semble profiter de la conjoncture pour tenter de rogner davantage sur leurs devoirs. On voit même des patrons se doter de revenus pharaoniques tout en déclarant leur entreprise en faillite. Naguère, M.Sarkosy n’avait-il pas reconnu qu’il y avait des patrons voyous ? Ce sont ceux-là qui déconsidèrent la fonction et nourrissent la méfiance, voire l’hostilité des salariés.
Du côté des « frondeurs » et des autres idéologues, toutes ces initiatives du gouvernement sont vues comme des cadeaux faits aux patrons. La politique entreprise est qualifiée de « sociale-libérale », le terme étant employé sur le mode de l’insulte suprême, comme autrefois, du temps du communisme pur et dur, on utilisait le vocable insultant de « social-démocrate » ou plus directement de « social-traitre » étant entendu que la traitrise était perpétrée à l’encontre du peuple. Toute cette dérive verbale produite avec la certitude de détenir la Vérité, sans se rendre compte qu’en se cramponnant à ce dogmatisme rigide, on oublie ceux qui souffrent et moisissent dans l’immobilisme des nantis. Pour les frondeurs, au nom de l’orthodoxie, ne rien changer plutôt que chercher des voies nouvelles pour résoudre les difficultés de ce qui est une véritable mutation de l’économie et non pas une crise. Alors qu’une crise est conjoncturelle, la mutation est structurelle, donc durable. Il faut donc changer de mode de fonctionnement.
Les entreprises ont pour objectif réel de faire du profit, et c’est le profit qui les incite à embaucher pour en faire encore davantage. Et en cas de ralentissement, si les prélèvements sont maintenus, pour conserver un certain niveau de profit, on sait qu’elles ont tendance à trancher dans ce qui leur paraît comme le plus commode, l’emploi ou la délocalisation. C’est pour pallier cette tendance que le gouvernement de Manuel Valls a choisi d’agir en prenant les mesures rappelées plus haut. Ce ne sont nullement des cadeaux faits aux patrons mais des mesures incitatives à l’investissement et à la compétitivité, pour impulser au bout du compte la création d’emplois. A condition que les chefs d’entreprises jouent franc jeu et ne se bornent pas à utiliser les capitaux mis à disposition pour abonder leurs marges.
A monde nouveau, initiatives nouvelles. « Tout, de ce qui existait, avait été essayé » comme l’avait reconnu François Mitterrand. Donc, il reste à innover. Tout en sachant que « l’Etat ne peut pas tout » comme l’avait déclaré Lionel Jospin. Aux entreprises d’assumer pleinement leur rôle. L’Etat joue le sien.
Mais on comprend l’impatience des laissés pour compte. La gauche avait trop promis. François Hollande, tenaillé par la volonté de recueillir toutes les voix de gauche et contrecarrer le maximalisme de J.L. Melenchon d’une part, et soucieux de ne pas paraître revanchard en dressant un sombre tableau de l’héritage laissé par M.Sarkosy a tenu un discours du Bourget qui pouvait laisser penser que tout restait encore possible. Trop d’espoir est né de ce malentendu, laissant les citoyens aujourd’hui profondément déçus par la découverte de la réalité et impatients devant la lenteur des résultats à venir.
Et devant l’abattage mené par les « frondeurs » et autres idéologues absorbés dans leur souci de se positionner pour l’avenir « au cas où », certains se demandent hâtivement si gauche et droite, en définitive, ce n’est pas « bonnet blanc et blanc bonnet » comme déclarait jadis le tonitruant communiste Jacques Duclos.
Du point de vue économique, certes, la marge de manœuvre dont dispose le pouvoir politique à l’intérieur des frontières est très étroite, et on pourrait penser que la droite et la gauche ne diffèreraient que de façon très ténue. Mais sur le plan social ou sociétal ?
La droite aurait-elle adopté le projet d’indexer les allocations familiales sur le niveau des revenus des ménages ? Et surtout aurait-elle élaboré le projet de loi de santé imposant à terme le tiers payant ? Quand on sait que 25% des familles ne se soignent plus à cause des frais médicaux pour elles insupportables, allez leur dire que droite et gauche c’est blanc …etc… : C’est bien baliverne à dormir debout. Aussi, demandons-nous pourquoi des fléaux comme la tuberculose ou la galle, qu’on croyait définitivement éradiqués chez nous réapparaissent, et notamment dans les foyers les plus pauvres. Et à eux, il serait inconvenant de prétendre qu’une telle mesure n’est que broutille.
Et la gauche oserait-t-elle tenir des propos méprisants qualifiant les aides accordées aux chômeurs d’ »assistanat cancer de la société » ?
Fort heureusement, il existe encore aujourd’hui une offre d’alternance dans le monde politique, il suffit de plonger dans une sérieuse réflexion sans dogmatisme.
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