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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 17:11
"Arcole"

Dimanche 14 mai 2017

En 1799, la France est plongée depuis 10 ans dans un climat révolutionnaire et menacée par les monarchies étrangères coalisées. Et en dernier ressort les factions se livrent à des luttes fratricides pour le pouvoir. Le dernier régime en place, le Directoire, est l’objet de tentatives successives de coups d’état dont le dernier est maté par le jeune général Bonaparte.

En définitive, à 30 ans, le 18 Brumaire, ce jeune général, victorieux des guerres extérieures, devenu le rempart du régime contre les factieux, conscient de ce que le peuple est ardemment désireux de ce qu'il assure le retour à l'ordre et à la paix et qu’il préserve les conquêtes révolutionnaires s’empare du pouvoir avec l’aide de son frère Lucien..

Ses premières paroles seront : « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ! Il faut en commencer l’histoire et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application des principes et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothètique ».

On pensera ce qu’on voudra de ses méthodes de chef de guerre puis de gouvernement . Mais rendons lui le mérite d’avoir su fixer pour longtemps des structures étatiques qui perdurent encore de nos jours.

Que fera Emmanuel Macron ?

Nous abordons une ère nouvelle pleine d’incertitudes. Mais l’avenir n’est pas encore écrit. Laissons du temps au temps.

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 17:08
Présidentielles 2017

Macron élu à plus de 66%. On peut dire tout ce qu’on voudra sur le vote par défaut ou par résignation. Ceux qui n’ont résolument pas voulu de lui pas plus que de Le Pen se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. C’est donc pour Macron une victoire et un succès incontestables.

On peut sans conteste traduire ce succès d’une part par la volonté tenace des Français de rejeter le sectarisme et la posture systématiques avec lesquels nos responsables font de la politique depuis des lustres et qui les éloignent inexorablement du peuple et de ses attentes, et d’autre part par un profond besoin de renouvellement des visages. Bref, « le dégagisme » était « En marche » !

On aurait pu penser que désormais, même de la part de ceux qui n’adhèrent forcément pas aux propositions du vainqueur, au moins tous souhaitent ardemment que le nouveau président élu réussisse à sortir le pays de l’ornière dans laquelle les citoyens les plus faibles et les plus démunis croupissent depuis une éternité ? Que chacun tenterait de soutenir les entreprises qui leur sembleraient utiles, et il y en aura probablement ?

Le moment n’est-il pas enfin venu où chacun, laissant au vestiaire ses a priori partisans, ferait l’effort de joindre pour la circonstance ses efforts à une sorte de consensus national pour sortir le pays du marasme ?

En 1945, devant l’état déplorable du pays après la guerre, même le Parti Communiste Français, dont les partis frères en Europe imposaient leur dictature dit « du prolétariat », avait rejoint l’union nationale et Maurice Thorès, devenu ministre du Général de Gaulle avait appelé les ouvriers à retrousser leurs manches pour reconstruire le pays.

Aujourd’hui, la France connaît un chômage endémique de masse de plus de 3 millions de chômeurs recensés, son industrie est en déliquescence, les emplois fuient à l’extérieur. Où est le nouveau Maurice Thores qui prendrait conscience de l’urgence des réformes et de la reconstruction de l’économie, et donc de la conjonction de toutes les énergies du pays ?

Eh bien non ! A les entendre, les Baroin, Woert, Vallaud-Belkasem, Dupont-Saint Aignan, Corbière Mélenchon et autres caciques de tous bords hier soir à la télévision lors des résultats, nos incorrigibles excellences n’ont hélas rien compris ou rien retenu. On a eu droit aux sempiternelles langues de bois, aux lamentables postures, leur œil rivé sur les prochaines législatives, comme pour seul souci s’assurer de retrouver leur sinécure. Minable !

Enfin de mon point de vue pratique :

Jean-Paul Delevoye qui a soutenu dès le début Emmanuel Macron a été le responsable des investitures aux candidatures de son mouvement pour les prochaines législatives. Et il a été précédemment ministre de la fonction publique d’un gouvernement sous la présidence de Chirac, et donc enrichi d’expérience. Puis il a exercé la fonction de médiateur de la république, puis celle de président du Conseil économique social et environnemental. C’est dire s’il est au fait des problèmes sociaux et économiques du pays. Enfin, c’est un homme intègre et de conviction qui n’a jamais été pris en défaut de sectarisme. Ses interventions ont toujours été empreintes de clairvoyance et de bon sens.

Aussi, à mon avis, ne serait-ce pas l’homme qu’il faut pour exercer la fonction de Premier Ministre?

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 22:53
Légalité et ethique

Monsieur Fillon se voulait le parangon de la vertu, revêtu de probité candide. Il accuse les chômeurs d’être des assistés ou des resquilleurs, les fonctionnaires d’être des fainéants qui rongent le budget de l’Etat, qu’il faudrait en supprimer 500 000. Comme dit le dicton populaire, « Plus c’est gros, plus ça passe »

Pour parler clair, qui les partisans de la Droite ont-ils choisi à plus de 4 millions de votants lors de la primaire de la Droite et du Centre en novembre 2017 ?

- Un homme (François Fillon) qui a bâti sa personnalité sur la droiture et la clarté ; qui a osé proclamer : « Voit-t-on le Général De Gaulle mis en examen » ?

Ou encore en substance que « lorsqu’on veut se faire élire président de la République, on doit être irréprochable ».( Visez son regard) . Bref un homme honnête et courageux, lui.

Or, que découvrent-ils après leur vote?

  • Un homme qui a profité de sa position pour distribuer à toute sa famille des revenus astronomiques sous couvert d’emplois fumeux. Qu’on en juge :

Monsieur Fillon affirme avoir réellement employé son épouse au titre d’assistante parlementaire. Et ensuite, de son propre aveu devant les téléspectateurs, il avoue avoir employé et rétribué deux de ses enfants pour leur compétence d’avocats. Or, à l’époque évoquée, ils n’étaient pas encore avocats.

Soit. On l’admettra en attendant les résultats de l’enquête préliminaire.

Mais il ne peut escamoter un problème qui relève de l’éthique vis à vis des citoyens, et de l’équité vis à vis des travailleurs et des chômeurs.

Au cours de ces dernières décennies, l’augmentation du salaire moyen des travailleurs n’a jamais dépassé les 4%, et a même plutôt stagné depuis 2000 autour des 1%.

Or, on apprend que durant ses prétendues activités d’attachée parlementaire auprès de son mari, Madame Fillon aurait perçu des salaires dont la croissance a atteint des taux faramineux. Ainsi :

De 1998 à 2002, puis durant six mois en 2002, elle aurait perçu 3900€ mensuels bruts, puis 4600€, soit une augmentation de 17,8 %.

Quand Monsieur Fillon est devenu ministre des affaires sociales, puis premier ministre, elle est devenue assistante parlementaire du remplaçant de son mari, (bizarre, vous avez dit bizarre ?) et son salaire mensuel est alors passé à 7900€ brut, soit une augmentation de 71% ! Retenons qu’un assistant parlementaire est payé en moyenne 2000€ mensuels, le plus souvent moins. Les députés disposent d’une somme globale mensuelle de 9000€ pour rétribuer leurs collaborateurs et ne doivent pas dépasser ce montant.

En outre, une ancienne collaboration à la « Revue des deux mondes » où elle aurait rédigé deux articles de critique littéraire lui auraient rapporté 100 000 frs, soit plus de 15000€. Et il s’avère que peu de temps après, le propriétaire de la revue, par ailleurs ami de M. Fillon a bénéficié d’une promotion dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

Le « Canard Enchaîné » a calculé qu’au total, Mme Fillon aurait perçu au cours de toutes ces années près de 900 000€. Combien de SMIC cela représente-t-il ?

En réalité, les électeurs de droite découvrent qu’ils ont choisi un homme âpre au gain, alors qu’il fustige à longueur de meetings les fonctionnaires et les « assistés » du chômage , et qu’il invite les citoyens à se serrer la ceinture pour redresser le pays qu’il déclarait naguère « en état de faillite ».

Ce n’est plus manifestement le même personnage auquel ils se préparent à confier le sort de la France pour la redresser. Il y a tromperie sur « la marchandise ». Les partisans de la Droite et du Centre ont cru choisir Dr Jeckyl et ils ont promu M. Hyde.

Mais lui ne semble pas ou feint de ne pas comprendre. Il se cantonne dans le volet politique du problème et dénonce à tout va on ne sait quel complot institutionnel (sic), alors que nous sommes passés dans la phase de la décence et de l’éthique. Peu importe à ce stade que les emplois confiés à son épouse et à ses enfants étudiants soient réels ou fictifs. Les magistrats diront le vrai. Pour nous citoyens, il y a désormais un homme puissant qui a mis à profit sa position dans l’échiquier politique et social pour engranger des sommes astronomiques provenant du budget de l’Etat et au profit de sa famille, bref au profit d’un clan.

Alors, imagine-t-on le Général De Gaulle employer sa femme et ses enfants aux frais de l’Etat ?

Verrait-on Yvonne De Gaulle griffonner quelques banalités littéraires à prix d’or pendant le mandat présidentiel de son époux ?

Verrait-on le Général De Gaulle rétribuer ses enfants étudiants au tarif de hauts fonctionnaires pendant leurs études ?

C’est dire si tels de nos excellences aujourd’hui sont carrément hors-sol et ne semblent même plus avoir le sens de la mesure, tant elles ont duré dans leurs sinécures et ont cru à leur impunité absolue et définitive, c’est à dire pour l’éternité. Etonnons nous après, qu’ils soient légion à s’opposer au non-cumul des mandats.

Dans ce marasme, la Droite a une chance inespérée : c’est que la Gauche est elle-même engluée dans une déconfiture vertigineuse et mortifère

Mais c’est aussi une chance inespérée pour les partis extrémistes ou protestataires. Le "Tous-pourris" a de beaux jours devant lui.

Et nous, pauvres citoyens de base, nous devrons assister, pantelants et penauds, au délitement d’une République bafouée.

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 13:45
Valls et le diaolgue social

 

 

On peut reprocher à Manuel Valls alors premier ministre d’avoir négligé le dialogue social lors de l’élaboration du projet de loi dite loi « El Khomry » sur le travail et l’emploi. Dans un souci légitime d’aller vite et de tenter de favoriser la compétitivité des entreprises face à la concurrence mondiale, il a négligé d’associer les organisations syndicales aux travaux préparatoires ou au moins pour avis.

Mais lui chercher querelle sur le recours au 49-3 pour faire passer cette loi est un faux procès, une hypocrisie, surtout venant des « frondeurs » qui se réclament de la gauche.

L’article 49-3 de la Constitution reconnaît tout à fait au gouvernement le droit de tenter de faire adopter un projet de loi sans débat à charge pour l’opposition de déposer une motion de censure avec explication de vote, ce qui le mettrait en minorité au cas où elle serait adoptée et le contraindrait à la démission. Le président de la République pourrait alors dissoudre l’Assemblée Nationale, provoquant ainsi de nouvelles élections. Une façon de rendre le peuple arbitre du différent opposant le gouvernement à l’opposition. Rien d’autre là que de constitutionnel et donc démocratique chacun des deux camps ayant le droit à la parole, et le peuple le dernier mot.

Au demeurant à quoi a-t-on en l’occurrence assisté ?

Pour engager la discussion de ce projet de loi en séance plénière, l’opposition, mais aussi les « frondeurs » et leurs associés avaient déposé plus de 500 amendements soumis au débat, certains n’étant que des copiés-collés les uns des autres, et dont beaucoup ne proposaient que des variations de virgules ou autres fantaisies pour provoquer un engorgement de palabres sans fin, bref une obstruction évidente à l’action. C’est ce jeu de barrage systématique qui a contraint le gouvernement à recourir à une mesure autoritaire parfaitement constitutionnelle pour continuer d’agir.

Alors qui véritablement a détourné la démocratie et a entravé l’action du gouvernement ? Fausse querelle donc, hypocrisie et posture qui n’ont rien à voir avec un travail parlementaire digne de ce nom.

Et d’ailleurs faut-il rappeler à tous les frondeurs et autres contestataires socialistes d’aujourd’hui que Michel Rocard dont Marie-Noelle Linemann s’est longtemps réclamée a usé 28 fois du 49-3 entre mai 1988 et mai 1991, qu'avant lui Laurent Fabius l'a utilisé 4 fois? Qui à l’époque dans les rangs socialistes a poussé des cris d’orfraie contre cette pratique constitutionnelle ?

Dans son article 4, la Constitution en vigueur stipule : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage... Ils doivent respecter les principes … de la démocratie ». On entend souvent depuis quelque temps évoquer et à propos de tout « les fondamentaux ». Que les opposants de tous bords commencent par appliquer ceci à la lettre.

Quant à la multiplication infinie des candidatures à la Primaire de la Gauche pour l’élection présidentielle de 2017 uniquement dans le but de torpiller celle de Manuel Valls, est-ce de la Politique ? Voilà une sinistre « tambouille » propre à éloigner davantage s’il en était besoin les jeunes citoyens de la participation aux élections. Inutile dans ces conditions de verser des larmes de crocodile sur le taux d’abstention toujours croissant. Des élus qui doivent leur désignation à des taux maigrichons ont-ils encore une quelconque légitimité ? Songent-ils sérieusement à cela, tous ceux qui courent après de multiples mandats ?

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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 17:30
Gauche, droite

Avec la mondialisation et les nouvelles technologies, l ’emprise du pouvoir politique sur l’économie se retrouve aujourd’hui fort réduite. Les recettes qui prévalaient naguère dans les limites des frontières nationales ne sont plus aujourd’hui d’aucune efficacité. Les entreprises vont librement là où les conditions de développement et de prospérité leur sont le plus favorables. Et les mesures de régulation ne peuvent plus jouer que si elles sont prises à l’échelle des grands ensembles que sont l’Union Européenne ou les continents américain ou asiatique. Le temps n’est plus où comme De gaulle, on pouvait proclamer que « la politique ne se fait pas à la Corbeille ». En économie libérale, le pouvoir se limite désormais à assurer aux entreprises les conditions d’un développement et d’une compétitivité propres à les armer pour la concurrence à l’échelle mondiale qui prend aujourd’hui l’aspect d’une véritable guerre.

Dans ces conditions, peut-on dire comme on l’entend parfois ici ou là que la droite et la gauche, c’est « blanc bonnet et bonnet blanc » ? Ce serait aller bien vite en besogne.

La politique ne se limite pas aux problèmes économiques. Elle intervient également dans le domaine de la défense, de la diplomatie, dans le domaine social, celui de la santé, de l’éducation, de la culture, etc …

Or, dans ces secteurs, gauche et droite ne se confondent pas.

En schématisant, d’un point de vue philosophique ou au plan de l’éthique, on peut dire que la droite privilégie plutôt le mérite et promeut l’initiative individuelle, tandis que la gauche s’attache surtout à l’esprit de solidarité et à l’égalité des chances.

Ainsi, par exemple, un gouvernement de droite orientera davantage sa politique vers plus de liberté pour entreprendre, allègera donc le plus possible les charges des entreprises en réfrénant la fiscalité, donc en restreignant l’intervention et les dépenses de l’Etat limité à ses prérogatives régaliennes, et donc en opérant une réduction drastique de la fonction publique.

Un gouvernement de gauche sera forcément plus dispendieux par son intervention dans le domaine social, visant surtout à assurer à tous une égalité des chances et une protection  efficace contre les accidents de la vie, et dans le domaine éducatif et culturel pour promouvoir une citoyenneté éclairée et épanouie.

 

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:27
Présidentielles de 2017

Il faut que tous les saucissonneurs de la gauche le sachent : un grand nombre d’électeurs qui ont toujours voté à gauche ou à défaut contre l’extrême droite, et ce, contre vents et marées, cette fois se rallieront résolument au « Ni, ni » prôné naguère par la droite, et ce, en cas de duel Sarko-Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2017. Ne surtout pas sombrer « de Charybde en Scylla ».

Il suffit de comparer les thèmes de campagne rodés par ces deux compétiteurs pour se rendre compte que ce que prétendaient confondre naguère les leaders de la droite concernant le P.S., Mélenchon et Le Pen s’applique bien aujourd’hui aux discours du duo Sarko-Le Pen. C’est « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Face à un tel dilemme, même avec des gants, ce sera Ni, ni..

Car, de quoi s’agit-il ?

Hollande aurait trahi ? Et ses promesses ? Pourtant il suffit de se retourner un peu pour chercher en vain un président qui aurait tenu tous ses engagements de campagne.

Aujourd’hui que tout le monde se réclame du Général de Gaulle, songerait-on sérieusement à lui reprocher d’être passé du « je vous ai compris » à « Vive l’Algérie Française » (fin d'un discours à Mostaganem le 6 juin1958) , « la paix des braves », puis à l’autodétermination, pour finir par reconnaître aux Algériens leur indépendance ?

Reprocherait-on au président Mitterrand d’avoir fait abolir la peine de mort en 1981 après avoir fait exécuter des combattants algériens lorsqu’il était ministre de l’intérieur pendant la guerre d’Algérie ? Et de même, condamnerait-on Fabius premier ministre d’avoir assumé le tournant de la rigueur en 1983 afin d’assainir et de consolider les comptes de la Nation ?

Franchement, sauf à manifester une véritable mauvaise foi, rien de tel. Le pragmatisme est la rançon de l’exercice du pouvoir. Seuls les imbéciles ne changent jamais d’opinion. Il y a ce qu’on souhaite, et il y a le choc du réalisme. Il est trop aisé de camper sur des rigidités pour se donner le plaisir de garder une virginité dogmatique. Certes, ce schéma est confortable dans l’opposition. Mais alors, souhaite-t-on y retourner et y rester indéfiniment drapé dans la toge de la pureté doctrinale ? Et laisser les autres accomplir la « sale besogne » ? Assez de postures illusoirement confortables.

Que chacun prenne ses responsabilités sans faux semblant. Gare au bilan, après l’épreuve du feu. Chacun aura à répondre de ses choix.

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13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 09:12
Europe et mondialisation

La construction de l’Europe et la mondialisation telles qu’elles ont été réalisées ont peut-être été une réussite économique dans la mesure où elles ont dopé les échanges et dynamisé les entreprises qui étaient fortement armées pour affronter la concurrence effrénée qui s’en est suivie. Mais sans harmonisation des règles fiscales et sociales, elles ont été un véritable désastre social. On a mis la charrue avant les bœufs, et on assiste à une véritable guerre économique sans que ce soit à armes égales. Cette foire d’empoigne jette des contingents massifs de laissés pour compte hors du circuit. Sous cette forme, le libéralisme économique, c’est le renard libre dans le poulailler libre, qui conduit irrémédiablement vers le dumping social. Tout cela a contribué à faire apparaître à travers le monde une société duale.

Il semble qu’aujourd’hui, des responsables mondiaux en prennent véritablement conscience.

C’est ce qui paraît clairement dans la chronique de Sylvie Kauffmann dans le journal « Le Monde » du 11/12 septembre 2016.

On peut y lire :

« … plusieurs dirigeants occidentaux sont arrivés en dénonçant tous les maux de la mondialisation … Aujourd’hui la directrice du FMI, Christine Lagarde, plaide pour un capitalisme à visage humain, la première ministre britannique Theresa May estime que l’on ne peut pas se permettre d’ignorer la frustration des citoyens à l’égard des inégalités engendrées par la mondialisation ».

Aujourd’hui, selon Sylvie Kauffmann, nos dirigeants se demandent clairement « si la mondialisation est en panne, si elle atteint ses limites, comme cela est arrivé à d ‘autres phénomènes économiques fondamentaux dans l’histoire ? Est-elle en train de régresser ? La question occupe aujourd’hui les économistes les plus sérieux… »

Elle conclut : « C’est un moment particulier où un cycle économique semble prendre fin sans que la volonté politique d’en inventer un nouveau soit assez forte. Toute la question est de savoir combien de temps durera ce moment ».

Ne le suggérais-je pas déjà en commençant mon dernier blog intitulé « Le modèle social français » du 26 août 2016 par ces propos :

« Tout se joue désormais à l’échelle mondiale….. A défaut d’inaugurer un autre système économique qui reste à inventer de concert avec les partenaires mondiaux – (ne perdons pas de vue la mondialisation)-, il faut donc élaborer de nouvelles règles qui permettent aux entreprises françaises de lutter à armes égales avec leurs concurrents étrangers, donc de vendre et d’exporter et, les carnets de commandes se remplissant, de créer des emplois ».

Propos à inscrire dans le marbre.

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 22:04
Le modèle social français

Le modèle social français

Le modèle social français tel qu’il a été instauré en France est fondé sur des principes énoncés par le Conseil National de la Résistance[1]. Celui-ci proclamait dans son programme adopté le 15 mars 1944 : «le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l'amélioration du régime contractuel du travail ; (...) la garantie d'un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine ; un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État».

Ce modèle a assez bien fonctionné pendant les « Trente glorieuses ». On l’a aussi appelé « l’Etat-providence ».

Depuis, la France a eu à affronter les crises pétrolières, des crises économiques cycliques, un endettement abyssal[2] destiné à maintenir coûte que coûte un niveau élevé du service public et ce modèle social. Puis, il y a eu la mondialisation, la désindustrialisation, la concurrence des pays émergeants, les nouvelles technologies. L’Etat-providence s’est vu sérieusement écorné au point de laisser malgré tous les efforts déployés de nombreux malchanceux sur le bord de la route. Le modèle social français, généreux dans ses principes, n’est plus ce qu’il était dans les faits et la dette publique n’a cessé de se creuser.

Tout se joue désormais à l’échelle mondiale. Et l’économie française, avec ses contraintes spécifiques et la « guerre économique » qui se livre sans frontières, n’est plus compétitive. Tout ce qui faisait naguère l’excellence du modèle social français devient un handicap pour le développement des entreprises et la création d’emplois.

A défaut d’inaugurer un autre système économique qui reste à inventer de concert avec les partenaires mondiaux – (ne perdons pas de vue la mondialisation)-, il faut donc élaborer de nouvelles règles qui permettent aux entreprises françaises de lutter à armes égales avec leurs concurrents étrangers, donc de vendre et d’exporter et, les carnets de commandes se remplissant, de créer des emplois.

Dans ce contexte, quel est le rôle de l’Etat ? Son intervention doit être orientée à la fois à destination des entreprises mais aussi à destination des salariés.

Favoriser par des mesures adéquates la compétitivité des entreprises. C’est l’objectif de la loi Travail de Myriam El Khomry et du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (C.I.C.E.) Il n’y a pas de « cadeaux aux entreprises » comme le proclament sans fondement certains syndicats maximalistes, mais des mesures propres à faire baisser le coût de la production et donner des marges aux entreprises. Aux entreprises de jouer loyalement le jeu.

Dans le même temps, assurer la sécurité non pas de l’emploi, qui est désormais volatil, mais celle du salarié. C’est l’objectif du compte personnel d’activité. Il est encore embryonnaire, mais des améliorations et des compléments viendront le muscler qui assureront au salarié durant toute sa vie professionnelle le bénéfice d’une sécurité matérielle et sociale à travers le droit à des périodes de formation rémunérées lors des intermèdes de chômage.

Mais toutes ces mesures ne produiront pas leurs effets dans l’immédiat. Ce n’est pas parce qu’on aura injecté des sommes considérables et nécessaires dans l’économie que les entreprises deviendront séance tenante compétitives et que les emplois fleuriront comme bourgeons au printemps. C’est une œuvre de longue haleine. L’économie française est atone, son anémie vient de loin, il n’y a pas de baguette magique.

En outre, l’Etat doit avoir une politique économique et fiscale à longue vision, qui ne change pas les règles du jeu selon les humeurs ou les circonstances. Les entreprises ont besoin de visibilité à long terme pour oser prendre des risques et investir.

Enfin, nos gouvernants doivent pratiquer envers l’opinion publique une véritable pédagogie qui permette de comprendre et d’évaluer les mesures adoptées. On doit reconnaître que cette vertu a hélas terriblement manqué durant le quinquennat 2012-2017 de François Hollande. Il en paie chèrement le prix.

[1] Réuni pour la première fois à Paris le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin, émissaire du général de Gaulle, le Conseil national de la Résistance (C.N.R.) rassemble – en France occupée – des délégués des mouvements de la Résistance intérieure française, des représentants de la presse, de partis politiques hostiles au gouvernement de Vichy, et de syndicats.

Son programme, adopté en mars 1944, prévoit un « plan d'action immédiat » (c'est-à-dire des actions de résistance), mais aussi des « mesures à appliquer dès la libération du territoire » (une liste de réformes sociales et économiques).

[2] Cela le place dangereusement dans la dépendance des marchés financiers qui sont les maîtres des taux d’emprunt.

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23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 13:47
Elections 2017

La machine à perdre les élections est repartie de plus belle à gauche. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre que comme en 2002, c’est le trop plein de candidats à gauche qui l’éjectera dès le premier tour des élections de 2017, les lui fera perdre, et qui assurera la présence du Front National au deuxième tour. Et bien entendu la politique suivie par Hollande n’est pas seule en cause, contrairement à ce que voudront nous faire croire tous les faux-culs qui se lancent dare dare comme un seul homme dans la course à l’échalote à coup de promesses de Père Noël qui n’engagent que tous les gogos qui veulent bien y croire. Et ils martèleront après sans vergogne que « On vous l’avait bien dit, c’est le social-libéralisme (voilà le gros mot laché) de Hollande qui nous a fait perdre ». Naguère, on utilisait le gros mot à la mode : « social-démocratie » pour carboniser Rocard, rejeté vers « la deuxième gauche », ou « gauche américaine », autre gros mot de l’époque. Il convient toujours d'utiliser une terminologie jugée infamante pour discréditer tous ceux qui ne pratiquent pas systématiquement le panurgisme dogmatique. Tous les bateleurs de foire et autres bonimenteurs ont oublié l’intérêt général, obnubilés qu’ils sont à camper des postures et bégayer des dogmes éculés.

Mais que cherchent-ils au fond ? Retourner dans l’opposition, confortablement réfugiés dans une posture de gardien de « la foi », plus à l’aise pour attaquer la politique quand elle est initiée par la droite au pouvoir, que faire l’effort de proposer des solutions pragmatiques propres à faire sortir le pays de l’ornière et le faire avancer quand c’est la gauche qui gouverne, et non pas répéter à satiété d’interminables « y a qu’à » ? Quand voudront-ils bien reconnaître qu’à défaut d’inventer un autre système, ce dont nous sommes encore loin, il reste à chercher à améliorer le système capitaliste? Rocard disait naguère très justement : « Il ne s’agit pas de casser le système, mais de le réformer en commençant par la santé et l’éducation ». Sage précepte.

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 11:34
Loi travail dite loi Khomri

Elle vise à accorder aux entreprises un allègement des charges, plus de souplesse dans le domaine de l’embauche, plus de visibilité dans l’évaluation des indemnités de licenciement, et une simplification des démarches administratives. Le but est de donner aux entreprises plus de compétitivité face à la concurrence mondiale. En échange, le projet de compte personnel d’activité et de formation devrait assurer aux salariés plus de sécurité dans la flexibilité, celle-ci étant devenue désormais qu’on le veuille ou non la norme . Ainsi, compte tenu de la mobilité et de la fragilité des emplois dans un environnement mondialisé, il vise à protéger non pas l’emploi, mais la personne.

Le gouvernement a certes mal engagé son projet. Pressé par les échéances, il a fait l’impasse de la concertation préalable avec les partenaires sociaux, et la première mouture du texte témoignait par ses insuffisances d’une précipitation évidente. Depuis, par la concertation avec la CFDT et d’autres syndicats (la CGT et FO ont refusé de répondre à l’invitation du gouvernement, où est donc le dialogue social ?), le projet a été amélioré. Certes, il reste encore à faire, mais des avancées sont indéniables. Il ne s’agit donc surtout pas de « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Mais les extrémistes de tous bords la CGT et FO exigent catégoriquement le retrait pur et simple du projet. Un bras de fer est engagé avec le gouvernement. La CGT, en quête d’une suprématie dans le monde syndical tente de lancer un ordre de grève générale qui a du mal à s’enclencher. L’opinion publique, mal informée, et souvent méconnaissant le contenu exact du texte se fie aux critiques virulentes de la CGT. Mais entre le soutien au mouvement et la participation à la grève générale dont on sait comment elle commence, mais pas quand cela finit, il y a un pas que peu de monde ose encore franchir.

Dans l’impossibilité qu’il rencontre à généraliser le mouvement, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez cherche à provoquer ce qui reviendrait à une grève générale par procuration. Le blocage des raffineries de pétrole et des centres de distribution n’est rien d’autre que la tentative de rendre les transports et les activités qui en dépendent impossibles. Donc, en lieu et place d’une grève générale, un blocage général des activités décidé par une minorité agissante.

Cette forme que prend le conflit entre le gouvernement et la CGT démontre en fait la faiblesse de cette dernière dans le monde du travail. Vouloir tenter un blocage général de l’économie du pays en prenant en otage la fourniture d’énergie parce qu’il a été impossible d’entrainer la majorité des travailleurs dans une grève générale, n’est-ce pas l’aveu d’une grande faiblesse ? La CGT et son secrétaire général ont-ils véritablement l’intention de participer à l’amélioration du projet de réforme de l’économie de notre pays, ou plutôt forment-ils simplement le projet de se lancer dans une bataille pour s’assurer l’hégémonie dans le monde du travail ? Que reste-t-il dans ces conditions de l’intérêt général et du sort des travailleurs ?

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