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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 15:59
Prises d'otages

Les pilotes des compagnies aériennes choisissent expressément les périodes de grand exode pour obtenir par la grève satisfaction à leurs revendications notamment salariales.

Aussitôt, l’opinion publique crie avec quelque raison à la prise d’otages. On ne manque pas d’exprimer une sorte de ras-le-bol d’un tel abus de position venant de travailleurs nantis.

Les enseignants menacent de faire la grève des corrections de copies du bac pour faire avancer leurs revendications salariales indéfiniment restées sans effets.

Scandale, s’écrient en chœur les parents d’élèves, « on condamne nos enfants à un future chômage »! et pour faire chorus, les pouvoirs publics posent l’exigence préalable du « travailler autrement », c’est à dire plus !

Tas de fainéants, ces profs qui sont bien payés pour ce qu’ils font.

Les conducteurs de trains déclenchent une grève en pleine période de vacances. Scandale ! Pauvres familles, condamnées à vivre les fêtes cruellement séparées de leurs parents et enfants ! Encore des prises d’otages.

Des médecins revendiquent le doublement de leurs honoraires et déclenchent une grève en pleine période de fêtes et de bombances, laissant les usagers pâtir de leurs excès de table et les services d’urgences menacés de paralysie, tandis que des accidents vasculaires ne trouvent pas de secours. Dans les hôpitaux, des malades passent leur nuit sur des brancards dans les couloirs en attendant d’être pris en charge par le service d’urgence.

« C’est peut-être un peu prématuré d’appeler à une grève dure dès maintenant d’autant plus à une période où les Français sont malades et ont du mal à trouver des médecins’ (Frank Devulder, président de CSMF, Le Monde 29/12/22).

« Au SAMU 47, dans la nuit de lundi à mardi, nous avons eu jusqu’à trois heures trente d’attente pour répondre aux patients qui appellent le 15 » (Jean-François Cibien, vice-président de l’Association du SAMU 47. Le Monde 29/12/22).

Que dit la vox populi ? Pas de bruissements, un silence lourd de timidité s’étend sur la ville. Ne risquons pas de termes blessants qui émouvraient ces si dévoués soignants. Eux qui désormais imposent des horaires de fonction publique, une liste limitative de patients « agrémentés », refusent pour la plupart dorénavant les visites à domicile, laissent un nombre grandissant de patients sans médecin, leur liste étant définitivement close, refusent les tours de permanences. Mais qui les a contraints à faire des études de médecine, et aux frais des contribuables par surcroit, leurs éventuels patients ?

Elle est belle, la vie !

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 13:03
Les enfants gâtés

On se souvient que les internes des hôpitaux avaient obtenu naguère l’imposition du numerus clausus pour l’admission aux études de médecine, ce qui en pratique leur épargnait une trop grande dispersion des patients éventuels, et donc par voie de conséquence la garantie d’un certain niveau de revenu.

Rappelons aussi plus récemment la fronde des médecins contre la généralisation du tiers payant. Le but de cette règle consistait à faire revenir dans les cabinets médicaux les plus démunis qui ne se soignaient plus faute de moyens pécuniaires.

En cas de besoin d’intervention en hôpital public, on vous repond que l’attente d’un rendez-vous risque de durer des mois, mais si vous acceptez un rensez-vous en consultation privée (donc payant) dans ce même hôpital, avec le même praticien, ce sera beaucoup plus rapide ! Il y a des lits d’hopitaux publics personnellement réservés à des praticiens de l’établissement.

Imaginez dans un lycée public, un professeur déclarant à un parent d’élève : « Votre enfant éprouve de grandes difficultés à assimiler en classe les théorèmes mathématiques et risque le redoublement, mais si vous l’inscrivez à un des cours que j’assure à mon domicile, il sera assuré d’accéder à la classe supérieure l’an prochain ! Gare, les dégâts !

Aujourd’hui, afin de lutter contre les déserts médicaux, les pouvoirs publics veulent engager les internes à consacrer une partie de leur formation à  la parfaire en « l’effectuant en priorité dans des zones où la démographie médicale est sous dense ».

Que tout cela est bien dit !

Mais au moins, il faut y voir une tentative du gouvernement de répondre aux besoins sanitaires d’une populatin croissante qui ne parvient plus à accéder à un praticien.

D’un côté, peur de pouvoir se soigner, encombrement déplacé des services d’urgence, de l’autre côté bruits et fureur injustifiés. Faut-il rappeler à ces enfants gâtés le serment dit d’Hippocrate selon lequel

 « Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.…Je ferai tout pour soulager les souffrances.…je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque. »

Et n’oublions pas que tout ces petits marquis font toutes leurs études aux frais de l’Etat, et qu’on serait en droit d’attendre qu’ils en rendent une partie au moins à la société par leur dévouement. Personne ne les contraint à devenir médecin., ils tendent de plus en plus à se comporter en parfaits fonctionnaires : Horaires fixes, pas de sorties du cabinet, limitation du nombre de patients dans le cadre des horaires, mais surtout pas d’accès direct, …

Mais les fonctionnaires, eux, sont soumis à une grille de rémunération, reçoivent leur affectation dans le cadre d’un tableau dit de garnison en fonction de leur classement de sortie. Ceux qui ont été formés dans des instituts de formation signent un engagement de dix années au service de l’administration.

Un policier, un gendarme, un pompier, un enseignant choisissent-ils leur horaire de service, le nombre de leurs « patients », peuvent-ils refuser une affectation échue par statut ?

Si la médecine doit tendre vers un cadre statutaire administratif, que les règles de la fonction publique leur soient appliquées systématiquement.

 

 

 

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1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 10:27
Ukraine, encore?

Un rappel nécessaire :

La chute du mur de Berlin en 1989 a entrainé le démantèlement du bloc soviétique (pays communistes de l’Europe de l’Est) puis de l’Union soviétique elle-même, tous les satellites de la Russie communiste rompant spontanément les chaïnes que leur avaient imposées la révolution bolchevique de 1918, puis la progression de l’armée rouge vers l’ouest durant la guerre 1939-1945. Les uns après les autres, tous ces pays se sont empressés de proclamer leur indépendance vis à vis de la Russie.

Mais, déjà des craquements s’étaient produits au-delà de ce que Churchill avait appelé le « rideau de fer » soviétique : Soulèvement à Budapest en 1956, fuite massive des berlinois de l’Est vers l’Ouest, Printemps de Prague en 1968 . Les populations supportaient de moins en moins l’oppression communiste que leur imposait la Russie stalinienne.

Ce monde bipolaire n’existe plus, même si des clivages hérités de ce passé de « guerre froide » subsistent dans les rapports internationaux.

Mais visiblement, la politique des dirigeants qui se succèdent en Russie depuis Pierre le Grand (1672-1725) reste marquée de façon subliminale du rêve d’une Grande Russie.

Poutine n’y  échappe pas. C’est ainsi que pour lui, l’Ukraine est russe pour l’éternité. Déjà, Staline l’y avait contrainte entre 1932 et 1933 en y organisant une famine causant près de 5 millions de morts.

Devant l’ actuelle agression russe contre l’Ukraine, prétendre que ce sont les Etats-Unis qui ont provoqué l’ire de Poutine en démantelant l’ancien bloc soviétique et en intégrant les anciens pays de ce bloc au sein de l’OTAN relève pour le moins d’un égarement intellectuel. Le bloc soviétique est mort de sa belle mort en 1998 et l’intégration de ses satellites s’est faite sur la demande expresse des candidats qui restent marqués par la crainte de la gloutonnerie russe.

Reconnaître que Poutine est dans son droit de déclarer l’Ukraine russe pour l’éternité reviendrait à donner rétrospectivement raison aux anciens de l’OAS et à ses affidés qui proclamaient en 1962 que « la Méditerranée traverse la France comme la Seine traverse Paris », ou affirmer comme alors le Général de Gaulle clamant depuis le balcon du Gouvernement Général d’Alger qu’ « Ici, il n’y a que des Français à part entière » . Dans ce cas, « Vive l’Algérie Française » ?  Ce n’est pas sérieux.

Les rapports internationaux ont leurs règles établies en leur temps avec l’accord de tous, et parmi tous, « le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes » et que certains ne s’y conforment pas strictement n’autorise pas de les absoudre sous aucun prétexte.

 

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 16:01
Enseignant ou gardien de troupeau?

Où on constate que M. Pap Ndiaye est le digne héritier de ses prédécesseurs au ministère de l’Education nationale : « Est-il absolument nécessaire de recruter des professeurs des écoles à bac +5 » ? (sic).

Ne se demandait-on pas déjà en si haut lieu naguère « A-t-on besoin de bac +5 pour changer les couches-culottes en écoles maternelles » ?

Chez nos distinguées élites gouvernementales, pour continuer de payer les enseignants avec un élastique, il suffit de baisser le niveau de leur qualification. Et pour les payer plus, hé bien qu’ils travaillent plus ! C’est donc qu’ils sont largement bien payés pour ce qu’ils font !

Est-ce cela que l’on apprend à l’E.N.A. ?

Voilà comment en France, les enseignants sont parmi les plus mal payés des enseignants de l’Europe.

Certes, on conçoit qu’un master en cybernétique ou en astronomie chargerait inutilement le programme de formation d’un enseignement. Mais quid de la connaissance en psycho-pédagogie ou en science de l’éducation ? Continuerait-on en haut lieu à croire que la simple pratique sur le terrain suffirait à armer les enseignants pour conduire nos enfants vers l’autonomie et la citoyenneté ?

Car, reconnaissons le. Ce fut la philosophie de nos anciens dirigeants des années glorieuses préssés par l’urgence.

Alors, pour former les générations du baby-boom, on recruta à tour de bras des enseignants remplaçants sans formation qu’on jeta en pâture devant les pléthores d’enfants de nos villages auxquels il fallait apprendre à lire, à écrire et à compter.

Le seul critère de recrutement fut d’abord le baccalauréat, puis une seule partie de ce diplôme normalement acquis en deux ans, puis même pour l’Algérie, le seul Brevet des collèges. Quant à leur formation, cela se limitait à une dite conférence pédagogique mensuelle. Et vaille que vaille …

Nombre de ces supplétifs accomplirent héroïquement bien leur tâche. Mais combien, sans connaissance du métier ni formation lâchèrent en fin d’année scolaire dans la nature des enfants toujours illettrés ?

Nos dirigeants se résoudraient-ils à reproduire une telle gabegie par simple pingrerie ? L’éducation se résumerait-elle aus yeux de nos excellences en une parcimonie en formation et une gestion comptable en effectifs ? Les enseignants ne méritent-ils pas une meilleure considération, et les enfants une meilleure attention ? Sont-ils condamnés à rester les soutiers de la fonction publique, eux dont dépend véritablement l’avenir du pays ? Un avenir qui dépend de la qualité de formatin de ses citoyens, et donc du niveau de formation et de considération de ceux qui en ont la charge.

Jusqu’à quand les élites continueront-elles à tergiverser sur la question et à donner le change en se bornant à faire la danse du ventre ?

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 10:08
A Hue ou à Dia?

M. Macron a sifflé « la fin de l’insouciance et de l’abondance ». Mais à qui s’adresse ainsi « le président des riches » ?

Sait-il que les restos du cœur créés en 1985 par Coluche pour être provisoires ne désemplissent pas 35 ans plus tard au contraire, que nombre d’étudiants doivent travailler pour se loger s’ils sont loin de leur famille, que certains d’entre eux sont des habitués des restos du cœur ?

Sait-il que dès le 15 du mois, nombre de familles ne peuvent malgré d !impératifs besoins remplir leur caddy qu’à moitié pour échapper en fin de mois au surendettement ?

 Sait-il que Ginette envoie ses enfants petit-déjeuner à l’école les matins de journées scolaires pour être sûre qu’ils auront grignoté quelque chose avant d’aborder la journée de classe ? Que ses enfants mangent à la cantine le midi pour faire au moins un repas complet certains jours ?

Sait-il que Paulo attend depuis une éternité de trouver un travail qui lui permettra de rembourser ses emprunts ?

Est-ce à eux qu’il est décent de recommander la fin de l’insouciance et de l’abondance ? Faut-il en rire ou en pleurer ?

Non, il faut vite dire à M. Macron que ce n’est pas ceux-là qui dinent le vendredi soir entre amis chez Maxim’ ou au Fouquet’s et emmènent leur progéniture s’amuser le samedi à Disney Land ou au parc Astérix.

Jadis, Rome affichait au fronton de ses édifices le sigle SPQR (Senatus Populus Que Romanus) qui symbolisait l’union des patriciens et de la plèbe à laquelle les premiers distribuaient régulièrement des vivres. Cela a été repris par la République sous une forme dont on devrait répéter inlassablement au président des riches et à ses thuriféraires notoirement les 2 derniers termes : « Liberté », EGALITE, FRATERNITE ».

 

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23 août 2022 2 23 /08 /août /2022 14:20
La prison s'amuse?

Revenant sur la polémique née de la course de karting organisée le 27 juillet 2022 dans l’enceinte de la prison de Fresnes, le journal Le Monde du 23 août 2022 écrit :

 

«  L’activité, organisée dans l’enceinte pénitentiaire, faisait s’affronter autour de différentes épreuves (course de karting, tir à la corde au-dessus d’une piscine, quiz, etc.) trois équipes constituées de détenus, de surveillants et de jeunes de la commune.

Une dizaine de détenus avaient été sélectionnés, dont deux seulement se sont mesurés au karting face à deux surveillants et deux personnes extérieures.

« Le principe de réunir des personnes venues des associations du quartier, des personnels pénitentiaires et des personnes détenues est de nature à développer le respect des uns envers les autres », justifie un membre de la hiérarchie pénitentiaire.

Les détenus ont été choisis parmi des condamnés à de courtes peines qui suivaient l’école en prison pour préparer le diplôme d’accès aux études supérieures ou participent en tant qu’auxiliaires aux services généraux.

Comme l’a rappelé ce week-end Dominique Simonot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, le problème est d’abord celui des conditions indignes de détention dans de nombreuses prisons, laissant entendre que l’urgence n’est pas de se préoccuper au plus haut niveau, de la décence de telle ou telle activité

Tout est dit.

Il est vrai que pour des victimes ou pour leurs proches qui peinent à faire leur deuil une telle video ne peut laisser indifférents. Les démagogues ont beau jeu d’en exploiter l’événement sans filtre ni analyse.

Pourtant, à la réflexion, ne peut-on trouver là un moyen parmi d’autres d’apaiser le stress de détenus soumis pratiquement en permanence à une promiscuité oppressante due aux conditions matérielles de détention dans les prisons de France, et notamment en pleine période de canicule ?

Sait-on qu’en France, la maison d’arrêt de Fresnes par exemple comptait au 1er juillet 1918 détenus pour 1336 places ? (Le Monde 23/8/22).

Rappelons qu’en son temps, le Président Giscard D’Estaing visitant une prison avait déclaré : « La prison, c’est la privation de la liberté d’aller et venir, et rien d’autre ».

Donc, ne pas réduire l’être humain, si cruel fût-il à une bête. Et surtout, songer à le réinsérer dans la communauté des humains une fois la peine purgée.

Une telle initiative pourrait donc être comprise comme faisant partie d’ un programme de réinsertion. Les participants à cette course karting n’ont-ils pas justement été sélectionnés parmi les plus volontaires à la réinsertion ?

Le cœur du problème est la diffusion de l’ événement sur les réseaux sociaux sans aucune précaution d’explication qui aurait donné à comprendre le véritable sens d’une telle initiative replacée dans le contexte des conditions actuelles de détention dans les prisons de France.

Tout cela est sans doute à prendre comme le prix à payer pour que la prison ne soit pas un chaudron bouillonnant et pour que les détenus prennent le chemin de la réinsertion avant de se métamorphoser en bêtes sauvages.

Vraiment, ce psychodrame ne méritait peut-être pas la sortie médiatique et quelque peu démagogique de M. Dupond-Moretti.

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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 10:22
Réformer, réformer

Alléluia ! Le nouveau quinquennat s’attelle à de nouvelles réformes ! Enseignement, Santé, Sécurité, Grand âge, etc … Que n’a-t-on pas promis de semblable depuis des décennies.

Mais pour l’heure, des postiers enseignent le permis de conduire, des épiceries servent de relais postaux, les voisins surveillent, voire se surveillent pour leur sécurité, des comptables enseignent l’anglais et on simplifie les concours et les examens pour accroitre le niveau de réussite, bref, casser le thermomètre pour ne pas voir la température, on abaisse le niveau d’exigence des formations, « A-t-on besoin de bac+5 pour changer les couches dans les Maternelles » disait naguère un ministre de l’ Education nationale, on parque les vieillards, etc … Mais chut ! en parler, c’est être un décliniste ! Pourtant, l’échelle sociale est bel et bien cassée , on met des rustines partout …

Certes, une véritable politique de réformes audacieuses nécessiterait un budget musclé, donc mettre la main à la poche. On peut, oui, il y a des ressources.

Les grandes entreprises du CAC 40 font des bénéfices astronomiques et ne paient pratiquement pas d’impôts en France. Les actionnaires s’accordent des dividendes gargantuesques, les grands patrons s’octroient de grasses retraites et de confortables parachutes dorés. M. Macron pense qu’il faut permettre à tous ces gens de s’enrichir sans tracasseries fiscales pour les encourager à prospérer au bénéfice du pays. Mais les avantages fiscaux qui leur ont déjà été largement accordés les ont-ils pour autant encouragés à plus de justice sociale, à plus de solidarité ? C’est pourtant l’esprit même du principe de l’impôt. Car, que dit la Déclaration des droits de l’Homme reprise en son principe dans tout préambule de Constitution ?

 « Art. 13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ».

Bien entendu, les nantis préfèrent parler de charge confiscatoire pour masquer une véritable gloutonnerie. De pauvres victimes, on vous dit !

Et pour donner le change et noyer le problème, on crée des comités Gustave ou Théodule, on tergiverse en circonlocutions vaseuses, on parle d’autre chose. On affirme le principe et on euphémise.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». (Albert Camus ».

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15 août 2022 1 15 /08 /août /2022 14:47
Ce que parler veut dire

Islam : une religion révélée en Orient au VIIè siècle par un certain Muhammad appelant à se soumettre (Islam = soumission) à l’autorité du dieu Allah.

Ses préceptes ont été rassemblés dans un recueil appelé le Coran, Livre sacré des fidèles, les Musulmans..

Islamophobie : défiance ou hostilité envers l’Islam et/ou les Musulmans. Mais ce terme a connu une connotation plus stigmatisante ou plus agressive ces dernières années, après des évènements que nous examinerons plus loin.

Islamisme :  un courant de l’Islam adoptant une acception plus rigoureuse, voire résolument radicale des textes coraniques, tenus pour fondamentalistes, interdits d’exégèse ou d’interprétation, puisque propre parole de Dieu dont Muhammad n’aurait été que l’instrument oral.

De la sorte, toute tentative d’interprétation, d’actualisation, d’édulcoration ou de critique est tenue pour déviationniste, voire de blasphème, et menant souvent à la mise à mort.

C’est ainsi qu’on a eu droit à des actes criminels au nom de Dieu, ces islamistes s’érigeant spontanément en justiciers de Dieu.

Il s’agit ici d’un dévoiement de la religion dans le but d’instaurer un régime théocratique dont la loi divine supplanterait celle de la Cité et s’imposerait de façon totalitaire, toute la vie sociale se trouvant soumise à l’application textuelle du Coran. Et qu’on ne parle en aucun cas d’islamisme modéré, cet oxymore faisant oublier que l’islamisme tue !.

Des noms de victimes de cette barbarie ?

Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, Professeur Samuel Paty, commandant de police Jean-baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider, le père Jacques Hamel et bien d’autres chez Charly Hebdo ou à l’hyper casher de Vincennes par exemple

Mais combattre un tel système totalitaire ne semble pas aller aussi simplement de soi. Pour certains milieux intellectuels, combattre l’islamisme, c’est à dire une exploitation de la religion dans un but politique fascisant voisinerait avec l’islamophobie. Evidemment, il s’agit ici pour «  les idiots utiles » d’utiliser un prétexte d’exclusion pour réduire toute critique au silence. L’islamophobie sert ici d’arme de dissuasion massive pour museler tous les opposants.

 

 

 

 

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4 août 2022 4 04 /08 /août /2022 15:37
Politique politicienne

En 2017, Emmanuel Macron avait promis l’émergence d’un monde nouveau, provoquant collatéralement un fracassant dégagisme dans le personnel politique ancien.

Et bis repetita, en 2022, il promet un nouveau mode de gouvernement, laissant implicitement entendre qu’il serait plus respectueux des corps intermédiaires et qu’il oeuvrerait pour un pays rassemblé et pacifié. On se prenait à rever d’un bon pays de cocagne !

Mais chassez le naturel, il revient au galop. M. Macron parle d’ « arc républicain » pour stigmatiser les partis extrêmes (LFI et RN) et signifier qu’ils ne font pas partie du jeu démocratique du pays. Comme  pays rassemblé et pacifié, on peut faire beaucoup mieux.

Pour enfoncer le clou macronien, à l’occasion de la séance de questions au gouvernement, le bon élève Dupond-Moretti insulte un député « insoumis » en falsifiant par amalgame le sens de sa proposition de résolution dénonçant le régime d’apartheid infligé par Israel aux Palestiniens. Et voilà réapparue l’accusation d’ »antisémitisme » utilisée comme arme de dissuasion. Les islamistes, eux, recourrent comme accusation à l’arme d’ »islamophobie ».

Ou bien les partis extrêmes (LFI et RN) ne respectent pas les règles du bon fonctionnement de la démocratie et de la République, et il faut les empêcher de participer au jeu électoral pour représenter des citoyens-électeurs. Ou bien ils font partie du jeu démocratique et défendent en bon droit leurs orientations, qu’elles plaisent ou non aux autres citoyens. Et que chacun fasse son choix. En République, l’arc républicain embrasse la totalité des citoyens. Quand M. Macron et ses chevaux-légers n’ont pas réussi à rafler toute la mise, ils sont bien mauvais joueurs. Ils ont bien mérité la leçon que leur a administrée à l’occasion le député socialiste Boris Vallaud : « Trouvez des alliés, n’inventez pas des adversaires. L’antisémitisme est notre combat commun … le pays n’a pas besoins de divisions sur ce sujet-là ».

Et au-delà de cette querelle picrocholine allons au fond. Israel est un état parmi les autres états reconnus par la communauté internationale. En tant que tel, sa politique encourt les éloges et critiques au même titre que tous les autres états de la planète. Et il devrait être tenu de respecter les recommandations et résolutions adoptées par l’assemblée des Nations Unies.

Or, s’agissant du problème palestinien, que dit la commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans un rapport publié mardi 7 juin.?

« Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences ». Mme Pillay qui préside la commission estime que les recommandations passées « ont été largement ignorées ».

Toutes ces critiques sont adressées à un état, et il ne nous importe aucunement qu’il soit laïc ou théocratique, ce qui en la matière est son propre problème.

On voit dans tout cet amalgame de mauvais goût tout l’embarras des macroniens réduits à recourrir à des mélanges d’un goût douteux. Laissons les touiller leur vieux brouet dans leur vieille marmite. Et souhaitons leur : « Bon appétit, messieurs » !

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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 13:26
La foire aux illusions

Pour les élections législatives 2022 Melenchon a réussi le tour de force de coaliser des groupes hétéroclites autour de son propre programme sous l’appellation de « Nouvelle union populaire écologique et sociale », laissant penser qu’un tronc programmatique commun aura été réalisé au sein de cet amalgame. Or, rien de tel n’existe réellement. Seule, pour les participants de cet attelage fourre-tout la crainte de voir leur présence au Parlement réduite à néant les a poussés à passer sous les fourches caudines imposées par Mélenchon. Mais ne valait-il pas « mieux perdre les élections que perdre son âme » ? (1987 Michel Noir dixit). Au demeurant, la peau de chagrin à laquelle a été réduite leur part respective de sièges à pourvoir démontre à quel point ils ont été dévorés tout crus et consentants. On constate avec amertume combien l’absence totale de tout effort de réactualisation idéologique tout au long de la métamorphose du Monde leur a coûté cette paralysie stratégique devant l’activisme forcené de Mélenchon et les siens.

Mais, à supposer que cet arlequin dénommé « NUPES » réussisse à réaliser son hégémonie numérique au sein de l’Assemblée Nationale, que peut-on en attendre du point de vue programmatique ? Ils ne s’entendent ni sur l’Europe, ni sur le nucléaire, ni sur les questions sociétales, ni sur la laïcité, ni sur la question de l’islamo-gauchisme et les problèmes du wokisme, bref, sur pas grand chose, sauf de répéter en chœur en sautant sur leur chaise comme des cabris :  « Social, social, social » sans même être d’accord sur le contenu de ce mantra.

On dit, parlant d’eux « la Gauche ». Non, plus exactement « les gauches », et de surcroît « irréconciliables ». On le mesurera sans doute très vite une fois l’Assemblée Nationale nouvelle invitée à adopter des textes.

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