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30 octobre 2020 5 30 /10 /octobre /2020 10:37
vous avez dit: Islamophobie?

De 1982 à aujourd’hui 2020, la France a été la cible de multiples attentats perpétrés par des individus ou des groupes se réclamant de l’Islam, et le plus souvent proclamant haut et fort leur slogan « Allah Akbar ». En voici quelques exemples:

Le 9 aout 1982, attentat de la rue des Rosiers à Paris : 6 morts et 22 blessés.

Entre décembre 1994 et décembre 1996 le Groupe islamique armé commet 11 attaques sur le sol français, au cours desquelles 12 personnes perdent la vie et plus de 300 autres sont blessées.

25 juillet 1995 : 8 personnes sont tuées et 117 autres blessées lors de l’attaque à la bombe de la gare RER Saint-Michel.

Entre le 11 et le 19 mars 2012 : Mohammed Merah assassine un militaire à Toulouse  deux militaires et en blesse un autre à Montoban, assassine quatre personnes devant une école juive de Toulouse

Du 7 au 9 janvier 2015, attentats en France visant le comité de rédaction du journal Charlie Hebdo, des policiers et des Français de confession juive fréquentant une superette casher. Dix-sept personnes sont assassinées et vingt sont blessées ; les trois terroristes sont abattus par les forces de l'ordre le 9 janvier.

Le 26 juin 2015, attentat de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, 1 mort décapité (Hervé Cornara, 55 ans) et 2 blessés.

Le 13 novembre 2015, une série de sept attentats, à Paris et en Seine-Saint-Denis, provoque la mort de 130 personnes et fait 413 blessés, dont 99 dans un état très grave. Les tueries sont revendiquées par l’Etat islamique.

Le 14 juillet 2016 à Nice, le jour de la fête nationale, un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonce dans la foule au volant d’un camion sur la promenade des Anglais, tuant 86 personnes et en blessant 458, avant d'être abattu par les forces de l'ordre; L’Etat islamique revendique cet acte.

Le 28 mars 2018, un homme tue 4 personnes dont le gendarme Arnaud Beltrame, lors d’attaque et une prise d’otages dans un supermarché dans l’Aude.

Le 16 octobre 2020, un enseignant (Samuel Paty) est décapité devant un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Son agresseur présumé est abattu par la police.

Le 29 octobre, un individu tue 3 personnes dans la Basilique Notre-Dame de Nice avant d’être arrêté par la police.

Devant un tel déferlement d’horreurs et la dénonciation de l’islamisme dont se réclament les assassins, peut-on encore décemment accuser d’islamophobie ceux qui pointent du doigt un certain sectarisme assassin et réclament des mesures propres à éradiquer de notre sol cette gangrène masquée derrière le paravent de la religion ?

Répétons le sans relâche : l’Islam est une religion pratiquée de bonne foi en France par des millions de Français musulmans, l’islamisme est un pseudo-islam dévoyé en un fascisme qu’il convient d’éradiquer sans hésitation ni murmure. Comme ça doit être dur en effet pour Mahomet, d’être aimé par des cons !

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22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 13:00
Lucidité

Oui, l’hebdomadaire Marianne a raison, en assassinant le professeur Samuel Paty, c’est la République que les sbires islamistes ont assassiné ! Il faut donc revoir son corpus de civilités bisounours.

Le professeur d’Histoire et Géographie en retraite que je suis a écrit ici ou là des propos que l’on partage volontiers entre gens de bonne compagnie. Ainsi :

« Chacun a pour lui-même une part de sacré, famille, parents, disparus, patrie ou croyance, qu’il entend préserver de la trivialité. Et en faire publiquement des gorges chaudes pourrait être vécu comme une blessure ».

Ou encore :

« Blesser autrui dans ce qu’il a de plus sacré n’est interdit par aucune loi, mais quid du savoir-vivre et du respect de l’autre ? Ou bien, faudrait-il laisser à chacun libre cours aux instincts les plus débridés, au nom de la liberté ? Serait-ce l’aube d’une nouvelle barbarie ?

Il ne faut voir aucune auto-censure dans cela, mais un souci de faire régner la paix sociale ».

Mais dans le climat mortifère régnant, affirmer de tels préceptes ne serait-ce pas offrir sa coulpe à un adversaire animé d’instinct assassin et qui s’émancipe des mêmes principes, poser spontanément sa tête sur le billot du sicaire ? Bref, le code de savoir-vivre opposé au glaive ?

Assez d’angelisme. La gangrène islamiste surfe sur nos faiblesses et sait exploiter nos failles. Alors, restons fiers de nos valeurs, sortons d’un juridisme formaliste et armons nous d’un arsenal réglementaire propre à réduire le poison à néant. Disons-nous que « Vouloir, c’est pouvoir » !

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19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 14:30
La liberté, quand même
La démocratie a été inventée en Grèce au temps des trières et de l’agora où se réunissaient les citoyens, (Clisthène (570 av. J.-C.?- 508 av. J.-C.), et les droits de l’homme et du citoyen ont été énoncés du temps du char à bœufs, de la lampe à huile et des bateaux à voiles (1789)

Depuis, les techniques et les formes de la communication et des échanges ont considérablement évolué. Le meilleur et le pire peuvent librement et anonymement circuler sans frein ni contrôle. On peut appeler à tuer comme on respire.

Le terrorisme a envahi nos espaces, souvent déguisé des  parements dévoyés  de la religion. Et l’islamisme, qu’il est trompeur de qualifier de radical, pléonasme qui laisserait supposer qu’il y aurait un islamisme modéré, vaste supercherie, courant politique clairement fasciste et meurtrier, cherche à s’imposer parmi nous.

Il y aurait donc urgence à en revoir les logiciels. Aucune hésitation à rogner dans nos droits et libertés quand il s’est agi de lutter contre la pandémie du covid-19, et c’est justice, mais pourquoi sembler éprouver des frayeurs de nonne effarouchée quand il est question de revoir notre arsenal de droits afin de faire obstacle aux instincts assassins des fous d’Allah ?

Des idiots utiles, longtemps inspirés d’une idéologie droit-de-l’hommiste ou multiculturaliste ont laissé prospérer en notre sein ce cancer islamiste, croyant lutter contre une prétendue islamophobie. Mortelle confusion entre islam, une religion et islamisme, un projet politique fasciste.

L’horrible décapitation de ces derniers jours (1) leur a-t-elle au moins fait tomber les écailles de yeux ? Continueront-ils plus longtemps à anonner des naïvetés d’enfants de chœur ?

Il est temps de lutter à armes égales ! Louis Antoine de Saint-Just (1767-1794) proclamait : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ! Précieux viatique.

(1) Samuel Paty, professeur d’Histoire à Conflans Saint Honorine (Yvelines) a été décapité le 16 octobre 2020 par un islamiste pour avoir exercé son rôle dans un cours sur la liberté d’expression.

 

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 15:21
Le progrès, pourquoi faire?

Lors de la révolution industrielle et du bond gigantesque de la connaissance scientifique réalisés dès le XIXè siècle, on a espéré benoitement que l’humanité connaîtrait la fin des calamités qui l’avaient régulièrement frappée au cours de siècles précédents. Derrière nous les guerres, les pestes et les famines.

Puis la chute du communisme faisait dire à un chercheur en sciences politiques (Francis Fukuyama) que ce serait « la fin de l’Histoire ». Nous serions entrés dans une sorte d’Eden où le libéralisme économique triomphant assurerait le bonheur du monde..

Bref, le progrès aidé par des philosophes débonnaires et des économistes péremptoires serait la source inéluctable du bonheur des humains.

Que reste-t-il de cet espoir qui se découvre aujourd’hui irraisonné, voire trompeur ?

Passée la sidération qu’ont engendrée les horreurs de la première moitié du XXè siècle, voilà que la dégradation de l’environnement et le dérèglement du climat nous menacent, la société se fracture au point que les inégalités se creusent avec une intensité vertigineuse, les pauvres sont encore plus pauvres, les antagonismes s’accentuent, la solidarité se délite, la financiarisation de l’économie exacerbe la rapacité des agioteurs, on en vient à distinguer une économie réelle qui n’a de réalité que le saccage de l’emploi d’une économie virtuelle qui agite les spéculateurs de tout acabit.

L’agriculture sous sa forme moderne pousse des agriculteurs au suicide et des agioteurs à la spéculation.

La liberté est comprise comme la licence de nuire, chacun s’institue en imprécateur ou en juge d’autrui, le mensonge relayé par les médias est érigé en vérité première.

 Aujourd’hui, l’apparition des technologies modernes que sont l’informatique, l’intelligence artificielle  et la communication instentanée et massive fait que chacun peut s’affirmer juge et bourreau de son voisin, tel un moderne Leviathan. Les réseaux sociaux ne sont sociaux que de nom, l’anonymat et l’invisibilité assurant à chacun l’excès et  l’impunité.

On manipule des embryons comme des jetons, la maternité comme une fabrique de jouets et la parenté comme une bergerie. On nous promet un être augmenté comme on ferait d’une machine améliorée.

Ainsi va la vie qui fait dire au chien Droopy, l’air affligé, la paupière basse et le ton désabusé, savez-vous quoi ?  : « I am happy »

 

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 11:22
Ça va peter!
Après les fermetures ces dernières années des sites de Continental dans l’Oise et Goodyear à Amiens, Firestone devenu Bridgestone le fabricant japonais de pneus a annoncé mercredi vouloir fermer en 2021 sa seule usine française pour sauvegarder sa compétitivité en Europe.
Dans un communiqué, le groupe japonais a invoqué une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coût pour justifier cette fermeture en Hauts-de-France.
« Ils ont investi 64 millions d’euros à Poznan en Pologne contre 6 millions depuis trois ans à Béthune. On ne fait pas partie de leur projet d’avenir car, pour eux, l’usine est vieille et les salariés coûtent cher. »( Stéphane Ducrocq, avocat des salariés.)
Que l’équipement soit vieilli et le niveau des salaires non compétitif, tout le monde entreprenarial en France, le patron du MEDEF en tête n’arrête pas de le rabâcher pour instaurer coûte que coûte le moins-disant social. Ils l’obtiennent, et cerise sur le gâteau, l’Etat leur accorde des aides : voir le C.I.C.E., le Pacte de responsabilité et autres « gracieusetés ». C’est ainsi que Bridgestone a reçu sa part d’aides publiques. Où sont les contreparties ?
On a encore en tête la déclaration enflammée de Manuel Valls premier ministre lors de l’université d’été du MEDEF en 2014 : « J’aime l’entreprise ». Mais il avait aussi ajouté : "Vous êtes attendus sur l'utilisation que vous ferez des 40 milliards du CICE et du PacteLes Français n'admettraient pas que les dividendes versées pour les plus hautes rémunérations explosent ", laissant prévoir l’attente de contreparties et un contrôle des résultats, en réponse de quoi le patron du Medef, Pierre Gattaz la main sur le cœur et l’air outragé avait rejeté cette perspective.
Il faut donc traduire qu’il serait incongru, voire insultant de soupçonner chez les patrons quelque ingratitude envers les pouvoirs publics, ou un probable marché de dupes. Mais d’ailleurs, M. Sarkosy lui-même Président de la République n’avait-il pas déclaré qu’il y avait des patrons voyous ? .
Mais au demeurant :
Ou bien les dirigeants de Bridgestone sont des incompétents qui se seraient lancés dans une entreprise foireuse dès le départ, et l’Etat imprudent d’avoir accordé des aides à un « canard boiteux ». Les deniers publics auraient été dilapidés. Cela est grave. Nous serions  dirigés par des bricoleurs pourtant parés des diplômes les plus prestigieux. L'Etat devrait donc rendre des comptes.
Ou bien tout cela était clairement connu, et les entrepreneurs de Bidgestone bien qu’informés auraient joué à une sorte de jackpot, à la manière des chiffonniers ou des ferrailleurs, cherchant à faire rapidement de confortables profits aux frais du contribuable avant de plier bagages pratiquement à la cloche de bois.  Ce serait du pur gangstérisme déguisé. Mais en l’occurrence, l’Etat aurait pour le moins dangereusement manqué de vigilance. Il y aurait là matière à instruire.
Tout cela sent le roussi. Attention à l’étincelle.
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17 septembre 2020 4 17 /09 /septembre /2020 09:55
Le grand âge, un punching-ball?

 

(lu dans Le Monde du 16/9/2020)

« Il s’agit de dégager des marges de manœuvre pour l’Etat et la Sécurité sociale à hauteur de 6 milliards d’euros d’ici à 2024. Ce montant correspond au besoin estimé par le rapport remis à l’exécutif en mars 2019 par Dominique Libault ( Président du Haut Conseil du financement de la protection sociale), pour financer une future loi en faveur du grand âge…

Une idée dont le coût politique pourrait être élevé : la réduction de moitié du plafond de l’abattement de 10 % sur les pensions de retraite… cet abattement « n’a guère de justifications », avait estimé la Cour des comptes en 2011. Sa réduction de moitié dégagerait une recette fiscale de 1,5 milliard d’euros d’ici à 2025. L’alignement de la CSG des retraités les plus aisés (8,3 %) sur celle des actifs (9,2 %) est aussi mentionné dans le rapport. ».

 

Une fois de plus, « Haro sur le baudet ». Cible facile, ces manants de retraités qui ne peuvent ni faire grève ni beugler indéfiniment dans les rues leur ras-le-bol de se voir systématiquement tondre la laine sur le dos. N’ont-ils pas participé durant toute leur période d’activité à toutes les ponctions contributives auxquelles ont recouru tous les gouvernants successifs ? Et exception faite de ceux qui disposent d’un réseau protecteur, ne contribuent-ils pas pécuniairement à soutenir ceux de leur progéniture frappés par le chômage, (et disons le nettement, il y a légion en la matière) ? N’oublions pas non plus les nombreux retraités qui participent au bénévolat sous toutes ses formes. Cela n’est-il pas déjà une contribution à l’action sociale dont la tâche revient en principe à l’Etat ?

Mais dans son insatiable prodigalité et ses largesses clientélistes, le pouvoir n’a de cesse de frapper là où les troubles sociaux risquent moins de lui sauter à la face. Gare aux gilets jaunes!

Or, n’y aurait-il pas, avant de systématiquement s’attaquer aux plus faibles, d’autres sources de financement plus rentables et socialement plus justes, outre le puissant symbole que cela représenterait pour la solidarité ?

Citons quelques pistes :

Las actionnaires des entreprises cotées au CAC 40, à Paris, ont touché 60 milliards d’euros de liquidités en 2019, à savoir 49,1 milliards sous forme de dividendes et 11 milliards en rachats d’actions, soit 12 % de plus qu’en 2018. Signe évident de la bonne santé de ces entreprises qui avaient dégagé des profits s’élevant à 88,5 milliards d’euros en 2018, contre 68 milliards en moyenne sur les dix dernières années.

Ne voilà-t-il pas une piste à explorer sans grand risque ? Et ne cédons pas au chantage selon lequel cela risquerait de voir les capitaux s’expatrier. On sait au contraire que l’'attractivité de la France a continué à s'améliorer en 2019, avec un nombre record de décisions d'investissement et d'emplois créés par des entreprises étrangères. L'an dernier, le pays a enregistré 1.468 nouvelles décisions d'investissement étranger, soit une progression de 11% par rapport à 2018 (1.323 décisions), 

Autre piste : la suppression de l’Impôt sur la fortune mobilière a fait perdre à l’Etat plus de 3 milliards d’euros. Quant à l’instauration de la flat tax, (plafonnement de l’impôt sur les revenus du capital) elle fera gagner aux 100 premiers contribuables à l'ISF en moyenne 582.380 euros par an chacun, donc autant de manque à gagner pour l’Etat.

Enfin, signalons le scandale que représente la dite « optimisation fiscale » qui n’est rien d’autre qu’une fraude fiscale légale offerte aux plus riches, et les niches fiscales qui l’accompagnent.

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10 septembre 2020 4 10 /09 /septembre /2020 10:41
La peur ou le respect?

Lettre à Natacha Polony.

 

Vous écrivez  dans « Marianne » du 4 au 10/9/2020:

« Une liberté … n’existe pas si on ne l’applique pas, que ce soit par respect des croyances des autres ou par peur ».

Or, me semble-t-il, en l’occurrence, il y a facilement tendance à confondre la peur et le respect d’autrui.

« On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». Et Pierre Desproges ou Guy Bedos savait le faire avec beaucoup de doigté. Il y a là une question de savoir-vivre, on dit aujourd’hui du vivre-ensemble.

Chacun a pour lui-même une part de sacré, famille, parents, disparus, patrie ou croyance, qu’il entend préserver de la trivialité. Et en faire publiquement des gorges chaudes pourrait être vécu comme une blessure.

Que Charlie-hebdo pratique la dérision en tous domaines et sans limites reste du ressort de la liberté telle que vous la concevez. Personne n’est contraint de l’acheter ou de le lire. Mais imposer cet exercice en public sans restriction relèverait de mon point de vue de la goujaterie. Où est la peur ?

Dans le même registre, un cinéaste ou un écrivain pourrait librement imaginer une vie de Jésus ou de Mahomet qui aurait fréquenté dans sa jeunesse les bordels puis aurait épousé une sado-masochiste, à chacun la liberté de s’y intéresser . Mais l’infliger à tout public relèverait là encore d’un abus.

Jadis, on lisait sur les murs : « Défense de cracher » ou « Défense d’uriner ». Ces prescriptions ont disparu. Est-ce à dire que cela est désormais possible ?

La loi ne règle pas tout.

Je citerai pour conclure ce que le philosophe André Comte-Sponville écrit dans « Le capitalisme est-il moral » Editions Albin Michel. p 52-53) :

« Imaginez un individu parfaitement respectueux de la légalité du pays dans lequel il vit, qui ferait toujours tout ce que la loi impose, qui ne ferait jamais ce que la loi interdit – le parfait légaliste. Mais qui s'en tiendrait à cette unique détermination …

Aucune loi n'interdit le mensonge… l'égoïsme … le mépris …  la haine … la méchanceté.

Si bien que notre individu parfaitement légaliste pourra, en toute légalité républicaine, être menteur, égoïste, plein de haine et de mépris, en un mot méchant. Qu'est-ce que ce sera d'autre qu'un salaud légaliste? »

Est-ce dans une telle société que nous voulons vivre ? Pour moi en tous cas, certes non.

Mais allons plus loin. Qui les dessinateurs de Charlie-hebdo brocardaient-ils ?  Pas Mahomet qui se plaint, mais les « cons » que sont les islamistes qui se cachent derrière son culte pour imposer la charia contre les lois de la République. Il s’agit donc de politique et de terrorisme, et on est loin des questions de religion et donc d’islamophobie, n’en déplaise aux idiots utiles.

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2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 14:02
Qui est Charlie?

Le 2 septembre 2020 s’ouvre le procès des attentats commis en janvier 2015 et qui avaient provoqué la mort de 17 personnes, dont des journalistes de Charlie-hebdo qui avaient caricaturé Mahomet. Dans le banc des accusés, 14 personnes soupçonnées d’avoir aidé à différents degrés d’implication les frères Kouachi et Coulibali, auteurs des attentats.

A cette occasion, l’hebdomadaire reproduit les caricatures incriminées. Et du coup réapparaît le débat sur la question du blasphème, et plus largement de la liberté d’expression et de critique.

Dans la France républicaine et laïque, le blasphème n’existe pas, et le droit de critiquer ou de caricaturer toute religion est libre. Mais que met-on dans ce concept de liberté ? Pas tout et n’importe quoi. Il y a la loi, mais il y a aussi ce qu’on appelle le savoir-vivre, on dit aujourd’hui le vivre-ensemble.

Par exemple, on ne voit plus aujourd’hui affiché sur les murs des villes « Défense de cracher » ou « Défense d’uriner ». Cela signifie-t-il que cela serait désormais toléré ? Entre gens de bonne compagnie, certes non.

Il y a donc la loi, mais aussi la bienséance qui n’est l’apanage ni de « la Haute » ni des « petits bourgeois », mais simplement la règle qui fait que sans cela, «  l’enfer c’est les autres » (J.P. Sartre dixit)

Personne n’est obligé d’acheter ou de lire Charlie-Hebdo. Donc, nul ne peut prétendre avoir été personnellement et volontairement  blessé par l’hebdomadaire qui a librement exercé son droit à l’expression.

En revanche, quand la jeune Mennel Ibtissem conforte publiquement des thèses complotistes et tient des propos injurieux contre l’Islam, ou que la lycéenne Mila emploie des termes scabreux sur les réseaux sociaux ouverts à tous, elles franchissent une limite qui contrevient à la bonne conception de la liberté d’expression. Qu’elles le veuillent ou non, elles s’expriment sur la voie publique exposée à tous.

Jadis, Boris Vian avait écrit « J’irai cracher sur vos tombes », livre qu’on était libre d’acheter et de lire ou pas. Liberté d’expression encore, pleine et entière. Mais serait-il passé publiquement à exécution qu’il aurait mérité la réprobation publique.

De même, un artiste peut dessiner, peindre, sculpter Jésus sous toutes les formes les plus scabreuses s’il s’en sent inspiré, mais en imposer la vue au public serait une perversion de l’idée de liberté.

Blesser autrui dans ce qu’il a de plus sacré n’est interdit par aucune loi, mais quid du savoir-vivre et du respect de l’autre ? Ou bien, faudrait-il laisser à chacun libre cours aux instincts les plus débridés, au nom de la liberté ? Serait-ce l’aube d’une nouvelle barbarie ?

Il ne faut voir aucune auto-censure dans cela, mais un souci de faire régner la paix sociale.

Pour revenir à un peu plus de sagesse, relisons attentivement ce qu’a écrit le philisophe André Comte-Sponville dans « Le capitalisme est-il moral ? » Editions Albin Michel. p 52-53) et qui pourrait nous servir de vade mecum :

« Imaginez un individu parfaitement respectueux de la légalité du pays dans lequel il vit, qui ferait toujours tout ce que la loi impose, qui ne ferait jamais ce que la loi interdit – le parfait légaliste. Mais qui s'en tiendrait à cette unique détermination. Et essayons de voir ce qu'il pourrait en advenir …

Aucune loi n'interdit le mensonge - sauf dans quelques circonstances, par exemple commerciales ou contractuelles particulières. Cela peut dépendre de la fonction qu'on exerce. Peut-être arrive-t-il à tel ou tel d'entre vous, s'il vient à mentir dans le cadre de son métier, de violer aussi, par là même, telle ou telle loi. Je ne sais pas; je ne veux pas le savoir. Mais je sais que moi, lorsque je mens (ce qui m'arrive rarement, mais qui peut m'arriver parfois, comme à tout le monde), je ne viole aucune loi.

Aucune loi n'interdit l'égoïsme.

 Aucune loi n'interdit le mépris.

Aucune loi n'interdit la haine.

Aucune loi n'interdit - c'est aussi bête que cela - la méchanceté.

Si bien que notre individu parfaitement légaliste pourra, en toute légalité républicaine, être menteur, égoïste, plein de haine et de mépris, en un mot méchant. Qu'est-ce que ce sera d'autre qu'un salaud légaliste? »

(André Comte-Sponville : « Le capitalisme est-il moral ? » Editions Albin Michel. p 52-53)

Qui dit mieux?

 

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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 15:14
Etre et savoir

« La France paye aujourd'hui I'abandon de son école… nous avons plus que jamais besoin d'une école fondée sur l'exercice de la raison….

Professeurs, nous avons besoin que vous retrouviez cette fierté d'œuvrer pour la nation, et en particulier pour ses enfants les plus fragiles. Nous avons besoin que vous soyez persuadés que chaque jour de transmission des savoirs est un jour essentiel de progrès des Lumières ».

( Natacha Polony in Marianne du 28 août au 3 septembre 2020)

Natacha Polony a mille fois raison. De réformes en changements répétitifs, l’enseignement en France a tendu à devenir un fourre-tout où se sont côtoyé des méthodes de bricolage ludique et des moyens mnémotechniques pour éviter des fautes d’orthographe d’usage, si ce n’est des recettes de macramé ou de cuisine orientale.

Mais il est arrivé aussi de façon caricaturale que le monde enseignant se soit voulu résolument scientifique, armé de son jargon particulier. Ainsi, il faut se souvenir :

Des conseils pour enseigner à « l’apprenant » ( pour les non-initiés : élève) à jongler avec « l’objet bondissant », (pour le béotien : ballon) ou à progresser par mouvements synchronisés « au sein de l’élément aquatique » (pour le quidam beat : piscine). Et ainsi, tout à l’avenant.

On ne rejoue pas « les précieuses ridicules » impunément. A trop vouloir faire l’ange, on finit par faire la bête.

Et de surcroît, il fallait que nos chères progénitures acquièrent sans faillir toutes les notions des mathématiques modernes et de la linguistique structurale.

Puis, avec la démocratisation de l’enseignement et le collège pour tous, on a cherché à mettre l’école à la portée de tous non pas en perfectionnant ou en diversifiant les méthodes mais en adaptant les contenus ou en en modifiant les programmes pour en faciliter l’acquisition aux élèves les plus défavorisés. C’était la bataille entre scientifiques et pédagogistes. Et pour ces derniers, l’élève devenait son propre maître, capable de s’approprier les connaissances par ses propres moyens. L’autorité disparaissait au profit de la sympathie entre partenaires. La démocratie s’installait dans la classe. Mieux (ou pire), on adaptait le savoir au niveau des élèves plutôt que de s’efforcer de les élever au plus haut niveau de la culture. Aux oubliettes l’effort, place aux jeux. Casser le thermomètre plutôt que de lutter contre  la température.

On en constate tous les jours les dégâts. De lucides observateurs, enseignants ou chercheurs tels Mara Goyet ou Emmanuel Brenner et Georges Bensoussan en ont produit des livres éclairants ou ont sonné l’alarme. Et il est arrivé que par paresse on les accusât de réactionnaires. D’autres ont manié l’ironie ou la dérision. N’a-t-on pas entendu Luc Ferry alors ministre de l’Education nationale accuser ces empêcheurs de tourner en rond de vouloir « gardarem lou Balzac » (sic) ? Bref, de rances conservateurs.

Or, on oublie trop aisément que l’école n’est pas une démocratie, mais le lieu de son apprentissage. Il y a quelqu’un qui sait, et qui est chargé de le faire découvrir aux autres qui apprennent. Et l’enseignement ne se pratique pas sans une certaine autorité.

Il faut que l’Ecole retrouve sa fonction légitime qui est d’élever les jeunes qui lui sont confiés à la culture et au savoir pour éveiller en eux la conscience et l’esprit civique qui en font les membres d’une même Cité.

Vive la République laïque une et indivisible.

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26 août 2020 3 26 /08 /août /2020 09:56
A bas les masques?

Jadis, lorsque la Sécurité sociale fut créée, les travailleurs indépendants refusèrent au nom de leur liberté de devoir y être affiliés. Plus près de nous, la vaccination infantile obligatoire, l’obligation de l’assurance automobile , puis celle de la ceinture de sécurité, la lutte contre l’alcoolisme et récemment la limitation de la vitesse auto à 80km/h sur les voies secondaires, toutes ces mesures de sécurité collective ont trouvé inévitablement sur leur chemin de nombreux et farouches opposants  au nom de la liberté individuelle.

Aujourd’hui, le psychodrame se rejoue avec l’idée du port obligatoire du masque pour lutter contre la propagation de l’épidémie de covid-19. Les pouvoirs publics sont soupçonnés d’on ne sait quels complots ou de volonté liberticide. On les somme de laisser les citoyens libres de se déterminer selon leur propre appréciation des risques encourus. Bref, il ne reviendrait pas à l’Etat de limiter d’aucune sorte le libre arbitre des individus.

Or, on oublie un peu rapidement que le devoir qui s’impose à l’Etat n’est pas l’organisation de la vie personnelle de chacun, mais la bonne administration de ses services pour la sécurité des citoyens. Et la Santé fait partie de cette gestion. Pour assurer son bon fonctionnement, il lui revient d’en bien maîtriser les dépenses. Donc d’en bien contrôler les besoins : budget, moyens personnels et matériels, structures de soins et d’accueil. Cela lui impose nécessairement de limiter autant que faire se peut tout ce qui risquerait d’entraîner des coûts exorbitants. D’où la réglementation contre les risques d’accidents de toutes sortes menaçant le service de santé de banqueroute. Nous voilà replacés dans les mesures contraignantes évoquées plus haut.

Le dilemme posé consiste à choisir entre une liberté individuelle absolue et toutes ses conséquences ou une sécurité encadrée de règles passablement contraignantes. On constate une fois de plus que selon l’adage connu prêté à Lacordaire, « dans un monde totalement libre, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège ».

 

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