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3 août 2017 4 03 /08 /août /2017 19:51
Le conflit israelo-palestinien

Dans l’entrevue que Madame Tzipi Hotovely, ministre déléguée des affaires étrangères de l’Etat d’Israël a accordée à l’hebdomadaire « L’Obs » du 27/7/2017, elle affirme avec énergie ;  « Il n’y aura jamais d’Etat palestinien ! ». S’appuyant à l’évidence sur le texte biblique, elle évoque « le lien historique du peuple juif avec la terre d’Israël … Notre lien avec la terre d’Israël remonte à 4000 ans ».

De fait, en voici les termes tirés de « la Bible de Jérusalem » des éditions Fleurus/Cerf 2001, Ancien Testament :

L’Exode. 2 : le code de l’Alliance : Promesses et instructions en vue de l’entrée en Canaan[1] :

Dieu s’adresse à Moïse qui erre dans le désert en compagnie des siens après leur fuite d’Egypte :

« Voici que je vais envoyer un ange cl devant toi, pour qu'il veille sur toi en chemin et te mène au lieu que je t'ai fixé. Révère-le et écoute sa voix, Ne l'aigris pas: il ne pardonnerait pas vos transgressions car mon Nom est en lui. Mais si tu écoutes bien sa voix et fais ce que je dis, je serai l'ennemi de tes ennemis et l'adversaire de tes adversaires. Mon ange ira devant toi et te mènera chez les Amorites, les Hittites, les Perizzites, les Cananéens, les Hivvites, les Jébuséens, et je les exterminerai. Tu ne te prosterneras pas devant leurs dieux ni ne les serviras ; tu ne feras pas ce qu'ils font, mais tu détruiras leurs dieux et tu briseras leurs stèles. Vous servirez Yahvé votre Dieu, alors je bénirai ton pain et ton eau et je détournerai de toi la maladie, Nulle femme dans ton pays n'avortera ou ne sera stérile et je laisserai s'achever le nombre de tes jours,

 Je sèmerai devant toi ma terreur, je jetterai la confusion chez tous les peuples où tu pénétreras, et je ferai détaler tous tes ennemis. J'enverrai devant toi des frelons qui chasseront les Hivvires, les Cananéens et les Hittites devant toi. Je ne les chasserai pas devant toi en une seule année, de peur que le pays ne devienne un désert où se multiplieraient à tes dépens les bêtes des champs, Je les chasserai devant toi peu à peu, jusqu'à ce que tu aies assez fructifié pour hériter du pays. Je fixerai tes frontières de la mer des Roseaux à, la mer des Philistins, et du désert au Fleuve, car je livrerai entre vos mains les habitants du pays, et tu les chasseras devant toi. Tu ne feras pas alliance avec eux ni avec leurs dieux. Ils n'habiteront pas ton pays, de peur qu'ils ne te fassent pécher contre moi car tu servirais leurs dieux  et ce serait pour toi un piège. »

Madame Tzipi Hotovely balaie d’un revers de main le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. Et pour conforter sa thèse, elle mêle l’Histoire et les mythes.

Jamais, la Bible n’a été considérée comme un document historique. La religion est une croyance, y adhère qui veut, ses textes relèvent de la foi et non de la raison.

Certes, des faits évoqués dans les textes bibliques renvoient à des évènements attestés par l’Histoire, mais on ne doit pas occulter le fait qu’ils ont été interprétés dans la Bible pour illustrer et conforter la Geste divine. Libre aux thuriféraires d’y adhérer, et aux sceptiques d‘en dénier la véracité.

A partir de là, une alternative :

Ou bien la Bible a valeur historique, et elle prouve que les Hébreux ont conquis la Palestine et chassé les peuples qui y vivaient. Pourquoi alors, auraient-ils plus de légitimité sur cette terre que d’autres conquérants après eux ?

Ou bien la Bible appartient au domaine de la poésie ou de la transcendance, et nous devons rechercher ailleurs la voie du raisonnement politique.

L’Etat d’Israël est né au sortir de la seconde guerre mondiale de la volonté de Juifs européens cherchant à fuir une Europe rongée par un antisémitisme endémique ayant produit le pire génocide , et qui voulaient bâtir un Etat reflétant leur propre identité. Ils se voulaient Juifs et Israëliens, puisant leur culture dans le judaïsme. Les fondements de cette culture ne pouvaient donc être que bibliques. Il en découle le « peuple élu », la « Terre promise » et les textes qui confortent tout ce corpus. L’élaboration du « roman national » s’est mis en marche. Il faut lire l’historien israélien Slhomo Sand pour comprendre tout ce processus.

Au départ, il faut que les choses soient claires : Bien que de caractère colonial, l’Etat d’Israël a été reconnu dès sa création en 1948 par l’ensemble des Etats de l’O.N.U. Il ne s’agit donc nullement de contester désormais sa légitimité[2]. Et d’ailleurs, qui songerait sérieusement aujourd’hui à mettre en péril l’Etat d’Israël ? Toute déclaration tonitruante n’est que rodomontade et posture. Et les Etats-Unis sont là, qui réagiraient énergiquement contre toute tentative de menacer l’existence d’Israël. Au-delà de toute considération stratégique ou géopolitique, les Américains ont profondément conscience d’avoir avec les Israëliens une communauté de destin. L’acte fondateur pour les uns est le « Mayflower », et pour les autres l’ »Exodus ». Tous ont connu à l’origine de leur odyssée la volonté de sauvegarder leur foi religieuse.

Mais de quel droit, sa propre légitimité autorise-t-elle Israël à contester aux Palestiniens le droit d’avoir leur propre Etat et leur propre territoire, selon l’adage : « Un peuple, une terre » ? D’être maîtres chez eux dans tous les domaines ? Toutes ces exactions et ces vexations réservées aux Palestiniens par le pouvoir israélien ne sont-elles pas autant de gestes vexatoires, humiliants adressées à un peuple maintenu sous étroite tutelle ? Les confiscations de maisons, les destructions d’oliveraies, les multiples check-points imposés, sont-ce la meilleure manière d’accorder, ou plutôt d’octroyer à ce peuple son autonomie ?

Comment les Juifs de Palestine se sont-ils conduits envers les Britanniques quand ces derniers exerçaient encore leur tutelle en terre palestinienne avant 1948? Espèrent-ils sérieusement que les Palestiniens d’aujourd’hui se contentent d’une molle passivité face à la spoliation de leurs terres en Cisjordanie et à une pernicieuse colonisation hors de toute légalité?

Alors, exprimer librement ces opinions, cela exposerait-il à être comme à l’accoutumé taxé d’antisémitisme ? Verrait-on de nouveau se déployer comme une arme de destruction massive ce terrorisme intellectuel qui vise à museler la contradiction à la doxa ? Et en définitive, continuera-t-on encore longtemps à brandir le totem de la Shoa pour faire taire par complexe de culpabilisation toute contestation à la doctrine officielle de l’Etat d’Israël ?

Eh bien non. Il ne faut pas craindre de dire à ce « peuple sûr de lui et dominateur » (Dixit De gaulle) qu’il fait fausse route et qu’il contribue lui-même à laisser se développer et croitre son insécurité.

 

 

[1] la région comprise entre la Méditerranée et le Jourdain

[2] Les frontières internationalement d’Israêl reconnues telles que lors de son admission à l'ONU sont celles dites « de 1967 » et suivent les lignes d'armistice de la guerre israélo-arabe de 1948. Elles ne sont néanmoins pas reconnues dans le monde arabo-musulman à l'exception de l'Égypte, l'Autorité palestinienne et la Jordanie.

Le Golan et Jérusalem-Est ont été annexés par Israël en 1982 et elle y exerce l'administration civile. Toutefois, ces annexions ont été condamnées par une part conséquente de la communauté internationale. Israël occupe également une partie la Cisjordanie où elle exerce une administration militaire. Israël considère la Cisjordanie comme un « territoire disputé » plutôt que comme un « territoire occupé ».

 

 

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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 13:42
Macron, "Et de droite, et de gauche"?

Macron, « Et de droite, et de gauche »

Le pays est profondément endetté, et il en découle une étroite dépendance envers les marchés financiers. Il suffirait donc que ces derniers, par perte de confiance, décident d’augmenter le taux d’intérêt de leurs prêts pour que la dette publique plonge dans des gouffres abyssaux mettant en danger la solvabilité de l’Etat.

Le pouvoir est donc acculé à rogner sur tous les budgets pour réduire son niveau d’endettement. D’où les coups de rabot dans tous les secteurs d’intervention de l’Etat : report de la suppression de la taxe d’habitation, augmentation du point de CSG pour les retraités, diminution de l’Allocation Pour le Logement des étudiants, etc … Ne rien faire c’est laisser plonger vertigineusement le déficit et donc le niveau d’endettement. Inacceptable.

Mais là où le bât blesse, c’est que durant la campagne présidentielle, le mouvement LRM Macron en tête avait promis de ne pas alourdir la charge pécuniaire des Français, de ne pas céder aux réflexes des vieux partis, et de réformer sans frais nouveaux pour les citoyens. Ils allaient faire du neuf. Bref, pas de surprises pour les Français. On ne prendrait plus par effraction dans leurs poches.

Et soudain, la Cour des Comptes ayant publié son analyse de la situation, le gouvernement semble découvrir que le pouvoir précédent a laissé une ardoise bien plus lourde et qu’il faut donc réajuster les comptes en opérant des coupes sombres dans la caisse. Emmanuel Macron était ministre de l’Economie sous le quinquennat Hollande. Ignorait-il l’état des finances du pays ? Ne pouvait-il en faire état au cours de sa campagne afin de prévenir qu’il y aurait des restrictions, et éviter ainsi d’être accusé de se trahir ?

Non. La réalité est que la campagne électorale a donné lieu à des surenchères effrénées et populistes. Et les Français n’étant pas prêts à entendre un discours réaliste, à accepter l’éventualité d’une politique rigoriste propre à permettre un véritable redressement, il paraissait suicidaire à chacun des partis de gouvernement de développer des arguments concrets et véridiques qui dépeindraient le pays sous son véritable état matériel et financier. C’eut été laisser le champ libre aux partis démagogiques dont les thèmes populistes sonnent comme des chansons douces aux oreilles de ceux qui souffrent le plus. Alors, Le Pen et Mélenchon auraient eu devant eux un boulevard.

Mais au moins, maintenant, n’y aurait-il pas eu une politique plus socialement juste à mener qui aurait permis de redresser la situation financière du pays tout en maintenant une certaine justice sociale ? En d’autres termes, une politique « et de droite et de gauche »  qui prendrait plus à ceux qui ont plus, pour laisser plus à ceux qui ont le moins

Par exemple, plutôt que d’exonérer totalement de l’ TSF les placements mobiliers, dont  surtout les plus fortunés sont capables, n’aurait-il pas été possible d’indexer ce prélèvement sur le niveau de fortune ? De même pour l’ISF sur l’immobilier ?

La CSG des retraités : 25 à 40€ de moins par mois quand on perçoit une retraite de plus de 2500€ par mois n’est pas la mer à boire. Cela participe de la solidarité. Mais n !aurait-il pas été possible là aussi de faire dépendre le taux de prélèvement du niveau de retraite ? 40€ de moins par mois pour Madame Michu ne représente pas le même sacrifice que pour M. Carlos Gosnh PDG de RENAULT.

Et cerise sur le gâteau, réforme pour réforme, n’aurait-il pas été temps d’entreprendre une véritable et complète réforme de la fiscalité des ménages ? Et y rétablir une véritable progressivité , mesure authentiquement sociale, voire socialiste ?

 

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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 09:16
La parole de l'Armée

Le chef d'Etat-Major des armées Pierre de Villiers ne pouvait être plus clair: «Je ne vais pas me faire baiser (sic) comme ça», a-t-il déclaré devant les membres de la Commission de Défense. Le général a laissé éclater sa colère après la nouvelle coupe de 850 millions d’euros annoncée la veille par Bercy pour 2017.

«Je ne dispose pas des moyens que j'estime nécessaires pour assumer efficacement les fonctions de Premier ministre et, dans ces conditions, j'ai décidé d'y mettre fin. » déclarait Jacques Chirac lors de sa démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement le 25 août 1976 .

De même, en 1983 Jean-Pierre Chevènement ministre de la Défense Nationale en désaccord avec le Président de la République François Mitterrand, déclarait :

"Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne", et il mettait aussitôt son acte en conformité avec sa déclaration.

Quelles que soient ses opinions et la conception qu’il peut avoir de son rôle de chef d’Etat-Major des armées, le Général d’Armée Pierre de Villiers devrait s’inspirer fortement de ces principes propres à la prééminence de l’autorité du politique sur celle des rouages de la République avant de livrer en public même restreint ses états d’âme.

On a trop vu ce que l’ascendant pris par les chefs militaires sur l’autorité politique a coûté à cette dernière en 1956 sous la présidence du Conseil de Guy Mollet pour tolérer de nouveau cette incartade.

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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 12:30
Majorité, opposition

 

Zone de texte:  Le Président de la République Emmanuel Macron devant le Congrès et le Premier Ministre Edouard Philippe devant l’Assemblée Nationale, chacun dans son registre, ont exposé aux élus de la République, l’un les grands traits, l’autre le programme du quinquennat commençant. Certes, il manque des détails qui nous feraient entrevoir de façon précise les coups de canif que nous aurons à endurer et si des chances existent de nous sortir du marasme que le pays subit depuis plus d’une décennie. A voir.

Mais alors qu’une opposition a pour rôle essentiel d’offrir au pays une alternative au pouvoir en place et d’exposer aux citoyens sa propre vision de l’avenir, qu’ont fait les divers opposants du moment ?

Ils ont tous pris leurs postures diverses et variées, feignant de n’avoir trouvé dans les déclarations entendues que du vent ou des diversions.

Il y avait pourtant bien matière à discussion entre la réforme du code du travail, les retraites, la fiscalité, la maîtrise des dépenses publiques, etc... ce pour quoi le gouvernement s'apprête à réformer.

Bref, ils n’ont véritablement rien retenu de la leçon de « dégagisme » que leur ont administrée les électeurs et ont continué à se livrer à leurs jeux stériles, à adopter des postures, comme le feraient des écoliers dans une cour de récréation se bornant à répéter à l’infini des « T’es pas cap’ ». Un ectoplasme dont les membres atomisés s’agitent inutilement dans l’ombre. Vide politique, pléthore de bruits.

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 17:11
"Arcole"

Dimanche 14 mai 2017

En 1799, la France est plongée depuis 10 ans dans un climat révolutionnaire et menacée par les monarchies étrangères coalisées. Et en dernier ressort les factions se livrent à des luttes fratricides pour le pouvoir. Le dernier régime en place, le Directoire, est l’objet de tentatives successives de coups d’état dont le dernier est maté par le jeune général Bonaparte.

En définitive, à 30 ans, le 18 Brumaire, ce jeune général, victorieux des guerres extérieures, devenu le rempart du régime contre les factieux, conscient de ce que le peuple est ardemment désireux de ce qu'il assure le retour à l'ordre et à la paix et qu’il préserve les conquêtes révolutionnaires s’empare du pouvoir avec l’aide de son frère Lucien..

Ses premières paroles seront : « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ! Il faut en commencer l’histoire et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application des principes et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothètique ».

On pensera ce qu’on voudra de ses méthodes de chef de guerre puis de gouvernement . Mais rendons lui le mérite d’avoir su fixer pour longtemps des structures étatiques qui perdurent encore de nos jours.

Que fera Emmanuel Macron ?

Nous abordons une ère nouvelle pleine d’incertitudes. Mais l’avenir n’est pas encore écrit. Laissons du temps au temps.

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 17:08
Présidentielles 2017

Macron élu à plus de 66%. On peut dire tout ce qu’on voudra sur le vote par défaut ou par résignation. Ceux qui n’ont résolument pas voulu de lui pas plus que de Le Pen se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. C’est donc pour Macron une victoire et un succès incontestables.

On peut sans conteste traduire ce succès d’une part par la volonté tenace des Français de rejeter le sectarisme et la posture systématiques avec lesquels nos responsables font de la politique depuis des lustres et qui les éloignent inexorablement du peuple et de ses attentes, et d’autre part par un profond besoin de renouvellement des visages. Bref, « le dégagisme » était « En marche » !

On aurait pu penser que désormais, même de la part de ceux qui n’adhèrent forcément pas aux propositions du vainqueur, au moins tous souhaitent ardemment que le nouveau président élu réussisse à sortir le pays de l’ornière dans laquelle les citoyens les plus faibles et les plus démunis croupissent depuis une éternité ? Que chacun tenterait de soutenir les entreprises qui leur sembleraient utiles, et il y en aura probablement ?

Le moment n’est-il pas enfin venu où chacun, laissant au vestiaire ses a priori partisans, ferait l’effort de joindre pour la circonstance ses efforts à une sorte de consensus national pour sortir le pays du marasme ?

En 1945, devant l’état déplorable du pays après la guerre, même le Parti Communiste Français, dont les partis frères en Europe imposaient leur dictature dit « du prolétariat », avait rejoint l’union nationale et Maurice Thorès, devenu ministre du Général de Gaulle avait appelé les ouvriers à retrousser leurs manches pour reconstruire le pays.

Aujourd’hui, la France connaît un chômage endémique de masse de plus de 3 millions de chômeurs recensés, son industrie est en déliquescence, les emplois fuient à l’extérieur. Où est le nouveau Maurice Thores qui prendrait conscience de l’urgence des réformes et de la reconstruction de l’économie, et donc de la conjonction de toutes les énergies du pays ?

Eh bien non ! A les entendre, les Baroin, Woert, Vallaud-Belkasem, Dupont-Saint Aignan, Corbière Mélenchon et autres caciques de tous bords hier soir à la télévision lors des résultats, nos incorrigibles excellences n’ont hélas rien compris ou rien retenu. On a eu droit aux sempiternelles langues de bois, aux lamentables postures, leur œil rivé sur les prochaines législatives, comme pour seul souci s’assurer de retrouver leur sinécure. Minable !

Enfin de mon point de vue pratique :

Jean-Paul Delevoye qui a soutenu dès le début Emmanuel Macron a été le responsable des investitures aux candidatures de son mouvement pour les prochaines législatives. Et il a été précédemment ministre de la fonction publique d’un gouvernement sous la présidence de Chirac, et donc enrichi d’expérience. Puis il a exercé la fonction de médiateur de la république, puis celle de président du Conseil économique social et environnemental. C’est dire s’il est au fait des problèmes sociaux et économiques du pays. Enfin, c’est un homme intègre et de conviction qui n’a jamais été pris en défaut de sectarisme. Ses interventions ont toujours été empreintes de clairvoyance et de bon sens.

Aussi, à mon avis, ne serait-ce pas l’homme qu’il faut pour exercer la fonction de Premier Ministre?

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 22:53
Légalité et ethique

Monsieur Fillon se voulait le parangon de la vertu, revêtu de probité candide. Il accuse les chômeurs d’être des assistés ou des resquilleurs, les fonctionnaires d’être des fainéants qui rongent le budget de l’Etat, qu’il faudrait en supprimer 500 000. Comme dit le dicton populaire, « Plus c’est gros, plus ça passe »

Pour parler clair, qui les partisans de la Droite ont-ils choisi à plus de 4 millions de votants lors de la primaire de la Droite et du Centre en novembre 2017 ?

- Un homme (François Fillon) qui a bâti sa personnalité sur la droiture et la clarté ; qui a osé proclamer : « Voit-t-on le Général De Gaulle mis en examen » ?

Ou encore en substance que « lorsqu’on veut se faire élire président de la République, on doit être irréprochable ».( Visez son regard) . Bref un homme honnête et courageux, lui.

Or, que découvrent-ils après leur vote?

  • Un homme qui a profité de sa position pour distribuer à toute sa famille des revenus astronomiques sous couvert d’emplois fumeux. Qu’on en juge :

Monsieur Fillon affirme avoir réellement employé son épouse au titre d’assistante parlementaire. Et ensuite, de son propre aveu devant les téléspectateurs, il avoue avoir employé et rétribué deux de ses enfants pour leur compétence d’avocats. Or, à l’époque évoquée, ils n’étaient pas encore avocats.

Soit. On l’admettra en attendant les résultats de l’enquête préliminaire.

Mais il ne peut escamoter un problème qui relève de l’éthique vis à vis des citoyens, et de l’équité vis à vis des travailleurs et des chômeurs.

Au cours de ces dernières décennies, l’augmentation du salaire moyen des travailleurs n’a jamais dépassé les 4%, et a même plutôt stagné depuis 2000 autour des 1%.

Or, on apprend que durant ses prétendues activités d’attachée parlementaire auprès de son mari, Madame Fillon aurait perçu des salaires dont la croissance a atteint des taux faramineux. Ainsi :

De 1998 à 2002, puis durant six mois en 2002, elle aurait perçu 3900€ mensuels bruts, puis 4600€, soit une augmentation de 17,8 %.

Quand Monsieur Fillon est devenu ministre des affaires sociales, puis premier ministre, elle est devenue assistante parlementaire du remplaçant de son mari, (bizarre, vous avez dit bizarre ?) et son salaire mensuel est alors passé à 7900€ brut, soit une augmentation de 71% ! Retenons qu’un assistant parlementaire est payé en moyenne 2000€ mensuels, le plus souvent moins. Les députés disposent d’une somme globale mensuelle de 9000€ pour rétribuer leurs collaborateurs et ne doivent pas dépasser ce montant.

En outre, une ancienne collaboration à la « Revue des deux mondes » où elle aurait rédigé deux articles de critique littéraire lui auraient rapporté 100 000 frs, soit plus de 15000€. Et il s’avère que peu de temps après, le propriétaire de la revue, par ailleurs ami de M. Fillon a bénéficié d’une promotion dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

Le « Canard Enchaîné » a calculé qu’au total, Mme Fillon aurait perçu au cours de toutes ces années près de 900 000€. Combien de SMIC cela représente-t-il ?

En réalité, les électeurs de droite découvrent qu’ils ont choisi un homme âpre au gain, alors qu’il fustige à longueur de meetings les fonctionnaires et les « assistés » du chômage , et qu’il invite les citoyens à se serrer la ceinture pour redresser le pays qu’il déclarait naguère « en état de faillite ».

Ce n’est plus manifestement le même personnage auquel ils se préparent à confier le sort de la France pour la redresser. Il y a tromperie sur « la marchandise ». Les partisans de la Droite et du Centre ont cru choisir Dr Jeckyl et ils ont promu M. Hyde.

Mais lui ne semble pas ou feint de ne pas comprendre. Il se cantonne dans le volet politique du problème et dénonce à tout va on ne sait quel complot institutionnel (sic), alors que nous sommes passés dans la phase de la décence et de l’éthique. Peu importe à ce stade que les emplois confiés à son épouse et à ses enfants étudiants soient réels ou fictifs. Les magistrats diront le vrai. Pour nous citoyens, il y a désormais un homme puissant qui a mis à profit sa position dans l’échiquier politique et social pour engranger des sommes astronomiques provenant du budget de l’Etat et au profit de sa famille, bref au profit d’un clan.

Alors, imagine-t-on le Général De Gaulle employer sa femme et ses enfants aux frais de l’Etat ?

Verrait-on Yvonne De Gaulle griffonner quelques banalités littéraires à prix d’or pendant le mandat présidentiel de son époux ?

Verrait-on le Général De Gaulle rétribuer ses enfants étudiants au tarif de hauts fonctionnaires pendant leurs études ?

C’est dire si tels de nos excellences aujourd’hui sont carrément hors-sol et ne semblent même plus avoir le sens de la mesure, tant elles ont duré dans leurs sinécures et ont cru à leur impunité absolue et définitive, c’est à dire pour l’éternité. Etonnons nous après, qu’ils soient légion à s’opposer au non-cumul des mandats.

Dans ce marasme, la Droite a une chance inespérée : c’est que la Gauche est elle-même engluée dans une déconfiture vertigineuse et mortifère

Mais c’est aussi une chance inespérée pour les partis extrémistes ou protestataires. Le "Tous-pourris" a de beaux jours devant lui.

Et nous, pauvres citoyens de base, nous devrons assister, pantelants et penauds, au délitement d’une République bafouée.

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 13:45
Valls et le diaolgue social

 

 

On peut reprocher à Manuel Valls alors premier ministre d’avoir négligé le dialogue social lors de l’élaboration du projet de loi dite loi « El Khomry » sur le travail et l’emploi. Dans un souci légitime d’aller vite et de tenter de favoriser la compétitivité des entreprises face à la concurrence mondiale, il a négligé d’associer les organisations syndicales aux travaux préparatoires ou au moins pour avis.

Mais lui chercher querelle sur le recours au 49-3 pour faire passer cette loi est un faux procès, une hypocrisie, surtout venant des « frondeurs » qui se réclament de la gauche.

L’article 49-3 de la Constitution reconnaît tout à fait au gouvernement le droit de tenter de faire adopter un projet de loi sans débat à charge pour l’opposition de déposer une motion de censure avec explication de vote, ce qui le mettrait en minorité au cas où elle serait adoptée et le contraindrait à la démission. Le président de la République pourrait alors dissoudre l’Assemblée Nationale, provoquant ainsi de nouvelles élections. Une façon de rendre le peuple arbitre du différent opposant le gouvernement à l’opposition. Rien d’autre là que de constitutionnel et donc démocratique chacun des deux camps ayant le droit à la parole, et le peuple le dernier mot.

Au demeurant à quoi a-t-on en l’occurrence assisté ?

Pour engager la discussion de ce projet de loi en séance plénière, l’opposition, mais aussi les « frondeurs » et leurs associés avaient déposé plus de 500 amendements soumis au débat, certains n’étant que des copiés-collés les uns des autres, et dont beaucoup ne proposaient que des variations de virgules ou autres fantaisies pour provoquer un engorgement de palabres sans fin, bref une obstruction évidente à l’action. C’est ce jeu de barrage systématique qui a contraint le gouvernement à recourir à une mesure autoritaire parfaitement constitutionnelle pour continuer d’agir.

Alors qui véritablement a détourné la démocratie et a entravé l’action du gouvernement ? Fausse querelle donc, hypocrisie et posture qui n’ont rien à voir avec un travail parlementaire digne de ce nom.

Et d’ailleurs faut-il rappeler à tous les frondeurs et autres contestataires socialistes d’aujourd’hui que Michel Rocard dont Marie-Noelle Linemann s’est longtemps réclamée a usé 28 fois du 49-3 entre mai 1988 et mai 1991, qu'avant lui Laurent Fabius l'a utilisé 4 fois? Qui à l’époque dans les rangs socialistes a poussé des cris d’orfraie contre cette pratique constitutionnelle ?

Dans son article 4, la Constitution en vigueur stipule : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage... Ils doivent respecter les principes … de la démocratie ». On entend souvent depuis quelque temps évoquer et à propos de tout « les fondamentaux ». Que les opposants de tous bords commencent par appliquer ceci à la lettre.

Quant à la multiplication infinie des candidatures à la Primaire de la Gauche pour l’élection présidentielle de 2017 uniquement dans le but de torpiller celle de Manuel Valls, est-ce de la Politique ? Voilà une sinistre « tambouille » propre à éloigner davantage s’il en était besoin les jeunes citoyens de la participation aux élections. Inutile dans ces conditions de verser des larmes de crocodile sur le taux d’abstention toujours croissant. Des élus qui doivent leur désignation à des taux maigrichons ont-ils encore une quelconque légitimité ? Songent-ils sérieusement à cela, tous ceux qui courent après de multiples mandats ?

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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 17:30
Gauche, droite

Avec la mondialisation et les nouvelles technologies, l ’emprise du pouvoir politique sur l’économie se retrouve aujourd’hui fort réduite. Les recettes qui prévalaient naguère dans les limites des frontières nationales ne sont plus aujourd’hui d’aucune efficacité. Les entreprises vont librement là où les conditions de développement et de prospérité leur sont le plus favorables. Et les mesures de régulation ne peuvent plus jouer que si elles sont prises à l’échelle des grands ensembles que sont l’Union Européenne ou les continents américain ou asiatique. Le temps n’est plus où comme De gaulle, on pouvait proclamer que « la politique ne se fait pas à la Corbeille ». En économie libérale, le pouvoir se limite désormais à assurer aux entreprises les conditions d’un développement et d’une compétitivité propres à les armer pour la concurrence à l’échelle mondiale qui prend aujourd’hui l’aspect d’une véritable guerre.

Dans ces conditions, peut-on dire comme on l’entend parfois ici ou là que la droite et la gauche, c’est « blanc bonnet et bonnet blanc » ? Ce serait aller bien vite en besogne.

La politique ne se limite pas aux problèmes économiques. Elle intervient également dans le domaine de la défense, de la diplomatie, dans le domaine social, celui de la santé, de l’éducation, de la culture, etc …

Or, dans ces secteurs, gauche et droite ne se confondent pas.

En schématisant, d’un point de vue philosophique ou au plan de l’éthique, on peut dire que la droite privilégie plutôt le mérite et promeut l’initiative individuelle, tandis que la gauche s’attache surtout à l’esprit de solidarité et à l’égalité des chances.

Ainsi, par exemple, un gouvernement de droite orientera davantage sa politique vers plus de liberté pour entreprendre, allègera donc le plus possible les charges des entreprises en réfrénant la fiscalité, donc en restreignant l’intervention et les dépenses de l’Etat limité à ses prérogatives régaliennes, et donc en opérant une réduction drastique de la fonction publique.

Un gouvernement de gauche sera forcément plus dispendieux par son intervention dans le domaine social, visant surtout à assurer à tous une égalité des chances et une protection  efficace contre les accidents de la vie, et dans le domaine éducatif et culturel pour promouvoir une citoyenneté éclairée et épanouie.

 

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:27
Présidentielles de 2017

Il faut que tous les saucissonneurs de la gauche le sachent : un grand nombre d’électeurs qui ont toujours voté à gauche ou à défaut contre l’extrême droite, et ce, contre vents et marées, cette fois se rallieront résolument au « Ni, ni » prôné naguère par la droite, et ce, en cas de duel Sarko-Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2017. Ne surtout pas sombrer « de Charybde en Scylla ».

Il suffit de comparer les thèmes de campagne rodés par ces deux compétiteurs pour se rendre compte que ce que prétendaient confondre naguère les leaders de la droite concernant le P.S., Mélenchon et Le Pen s’applique bien aujourd’hui aux discours du duo Sarko-Le Pen. C’est « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Face à un tel dilemme, même avec des gants, ce sera Ni, ni..

Car, de quoi s’agit-il ?

Hollande aurait trahi ? Et ses promesses ? Pourtant il suffit de se retourner un peu pour chercher en vain un président qui aurait tenu tous ses engagements de campagne.

Aujourd’hui que tout le monde se réclame du Général de Gaulle, songerait-on sérieusement à lui reprocher d’être passé du « je vous ai compris » à « Vive l’Algérie Française » (fin d'un discours à Mostaganem le 6 juin1958) , « la paix des braves », puis à l’autodétermination, pour finir par reconnaître aux Algériens leur indépendance ?

Reprocherait-on au président Mitterrand d’avoir fait abolir la peine de mort en 1981 après avoir fait exécuter des combattants algériens lorsqu’il était ministre de l’intérieur pendant la guerre d’Algérie ? Et de même, condamnerait-on Fabius premier ministre d’avoir assumé le tournant de la rigueur en 1983 afin d’assainir et de consolider les comptes de la Nation ?

Franchement, sauf à manifester une véritable mauvaise foi, rien de tel. Le pragmatisme est la rançon de l’exercice du pouvoir. Seuls les imbéciles ne changent jamais d’opinion. Il y a ce qu’on souhaite, et il y a le choc du réalisme. Il est trop aisé de camper sur des rigidités pour se donner le plaisir de garder une virginité dogmatique. Certes, ce schéma est confortable dans l’opposition. Mais alors, souhaite-t-on y retourner et y rester indéfiniment drapé dans la toge de la pureté doctrinale ? Et laisser les autres accomplir la « sale besogne » ? Assez de postures illusoirement confortables.

Que chacun prenne ses responsabilités sans faux semblant. Gare au bilan, après l’épreuve du feu. Chacun aura à répondre de ses choix.

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