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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 10:40

 

Expulsions-2013.jpgLa loi concernant les expulsions d’étrangers irréguliers auxquels le droit de séjour a été refusé stipule que les enfants ne doivent pas être séparés de leurs parents. Leonarda Dibrani a donc été légalement expulsée avec sa famille. Si on conteste cette loi, il faut donc demander son abrogation ou son amendement. Mais il paraît pour le moins surprenant qu’on exige sa transgression sous l’unique effet de la dictature de l’émotion.

Certes, il y a la forme sous laquelle les autorités ont appliqué la décision judiciaire. Et il existe des moyens pour sanctionner ceux qui auraient d’aventure outrepassé par leur zèle les consignes légales.

Mais est-il légitime, parce qu’on pleure dans les chaumières et les collèges, que les pouvoirs publics se soumettent à cette pression et reviennent sur une décision légale ? Il n’y aurait alors plus de raison de légiférer. A quoi servirait alors le parlement ? Quelqu’un n’avait-il pas dit très justement naguère que « on ne gouverne pas avec la rue » ?

Il faut donc dire clairement à ceux de nos représentants qui cherchent à camper une posture qu’ils ont en l’occurrence fait le mauvais choix. Quant aux collégiens, il faut leur signaler que la mort de centaines de « boat-people » en Méditerranée à l’approche de Lampedusa aurait peut-être mieux mérité leur énergie et leur émoi.

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 08:18

loadimgLe système capitaliste régi par la propriété privée des moyens de production et la recherche du profit n’a à s’encombrer ni de la morale ni de la philanthropie qui relèvent d’un tout autre domaine que celui de l’économie. Celle-ci est une technique, celles-là relèvent de l’éthique.

A l’origine, le libéralisme économique avait largement profité à ceux qui détenaient les moyens de productions, les travailleurs étaient à la merci des patrons desquels dépendaient intégralement leurs moyens de vivre. Les conditions de travail et les salaires relevaient du bon vouloir des patrons. La soumission des employés était donc la règle. Entre les partenaires sociaux, la partie était inégale.

Au travers de longues et âpres luttes, parfois sanglantes, les travailleurs ont obtenu progressivement que leur soient reconnus des droits matériels et sociaux. Parmi ces droits, le droit de grève qui du coup plaçait les luttes sociales à peu près à armes égales.  Ainsi le système économique libéral a été paré d’un vernis qui le rendait plus supportable. Il pouvait se développer et croître au service de la société. Les uns réalisaient légitimement leurs profits et les autres avaient la garantie de pouvoir jouir de leurs droits dans leur travail. Chacun y trouvait plus ou moins son compte. Les inégalités sociales restaient plus ou moins tolérables.

Les nouvelles technologies, et notamment l’informatique et la vitesse de l’information, la financiarisation et la mondialisation ont rendu tout l’échafaudage obsolète, inadéquat et il n’y a eu de cesse d’abattre tout ce qui s ‘érigeait en obstacle à la course vers toujours plus de profit. Tout doit désormais être soumis au diktat de la compétitivité et à la rentabilité. Ce n’est plus l’économie qui est au service de la société, ce sont les humains qui doivent s’adapter à la réalisation du profit. Les emplois deviennent désormais la principale variable d’ajustement de l’économie elle-même convertie à la finance. Le système est soumis à sa propre course sans fin, le prix acquitté par les travailleurs souvent sans emploi est ravageur. On voit bien que ce système ne répond plus aux besoins de la société, il n’a pour seul objectif que de multiplier les profits aux mains d’une minorité, abandonnant sur place de plus en plus de mutilés sociaux. On a vu apparaître une nouvelle catégorie sociale : celle des travailleurs pauvres.  Les restos du cœur, créés par Coluche en 1985 pour assister provisoirement les laissés pour compte de la casse sociale doivent être multipliés en 2013, soit près de 30 ans après, pour répondre au saccage opéré par la jungle financière. Quant aux entreprises, une simple OPA peut les dépecer et les livrer aux prédateurs que sont les groupes financiers, réfugiés dans des paradis fiscaux, et qui jonglent avec la délocalisation, à la poursuite effrénée de la rentabilité.

Nous sommes sur la voie non pas d’une crise, comme ne cessent de nous le seriner les responsables de tous bords, mais au sein d’une profonde mutation et on ne reviendra plus en arrière. Alors, face à un système devenu fou et nuisible à la société, que fait-on ? Chercher à le réformer, l’améliorer, le renforcer ? Balivernes. Il n’est désormais profitable qu’à une minorité qui continue à s’épanouir tandis que la majorité s’étiole ou fait naufrage. Les inégalités sociales se creusent de façon éhontée[1]. Il manque un nouveau Zola pour dépeindre la nouvelle société

« Est-ce donc ainsi que les hommes doivent vivre » ? (d’après L.Aragon)

Ainsi devenu, ce système nuit à la société. Il poursuit sa destruction. Alors, l’heure n’est plus au rafistolage, il faut changer radicalement de système.



[1] La population mondiale est estimée à 7 milliards au 31 octobre 2011 selon les Nations Unies

D’après les données du Crédit Suisse dans son rapport Global Wealth Databook 2012, , le patrimoine mondial total détenu par les habitants de la planète est estimé à 223 000 milliards de dollars, Il est réparti de façon profondément inéquitable 

De cette richesse, moins de 10 % de la population mondiale en détient 82,4 %, alors que 70 % des habitants n’en détiennent que 3%.

 

 

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 20:02

deputes-belges-unanimes-niqab-burqa-public-L-1-copie-1.jpg« D’après l’Observatoire de la Laïcité, le département des Yvelines enregistre le plus grand nombre de contrôles d’identité visant les femmes voilées ». (Le Monde 23/7/13). Comme il s’agit des incidents de Trappes, on parle évidemment ici du voile intégral. Et Le monde ajoute : « Pour Fatima 32 ans, Quand on est contrôlée cent fois, ça pète ».

 A bien y réfléchir, s’il s’agit d’un centième contrôle du voile intégral sur le même lieu, c’est donc que la contrevenante bien informée n’a délibérément pas voulu se soumettre à la loi. Alors, obstination ou provocation ?

Que dit cette loi ? En substance que :

 "Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage"

Sont notamment interdits le port de cagoules, de voiles intégraux (burqa, niqab...), de masques ou de tout autre accessoire ou vêtement rendant impossible l'identification de la personne. 

Si une personne voilée refuse de se découvrir dans un service public, il lui sera demandé de quitter les lieux.

En cas de refus d'obtempérer, la police ou la gendarmerie interviendra pour dresser un procès-verbal et contrôler l'identité de la personne. Si la personne voilée accepte de montrer son visage, elle recevra une convocation pour une audience devant un juge de proximité; si elle refuse, elle sera emmenée au poste de police.  

Alors, chacun pourrait-il impunément interpréter la loi à sa convenance pour la détourner et ainsi marquer son exceptionnalité ou sa marginalisation volontaire par rapport à la communauté nationale ? Que dirait-on du quidam qui exprimerait son exaspération ou sa tendance à tout « faire péter » parce qu’il aurait été contrôlé pour la nième fois à téléphoner en conduisant ? Ou de celui qui aurait brûlé un feu rouge pour la nième fois ?

Plus subtil, Kamel Laouadi, 32 ans dit qu’ »il faut arrêter de venir toucher à la religion tout le temps ».

Voilà l’argument choc prompt à emporter l’adhésion des foules ; or, les voix les plus autorisées de la religion musulmane affirment que le voile intégral  n’est pas une prescription rigoureuse de l’Islam. Alors, libre aux partisans d’une interprétation sectaire de la religion de se conduire comme ils l’entendent, mais à une seule condition : se conformer en public aux lois de la République. Nul n’est censé ignorer la loi, et la loi s’impose à tous. Et les forces de l’ordre ont pour mission de la faire respecter. Revendiquer des lois particulières, cela s’appelle des privilèges. Il n’en est pas question.

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 08:54

affiche-officielle-interdiction-port-niqab-espace-public.jpgLes autorités et la police dénoncent les violences qui ont troublé la ville de Trappes vendredi 19 juillet durant la soirée et une grande partie de la nuit. Bien entendu, rien ne peut justifier qu’on s’en prenne avec violence aux représentants de l’ordre et en recourant au vandalisme contre les édifices publics.

Mais comme d’habitude, il semble qu’en l’occurrence, chacun soit resté au milieu du gué, hésitant à employer les termes appropriés, à appeler un chat un chat, bref, tout en condamnant comme il se doit des actes répréhensibles, à dénoncer clairement ce qui a motivé chez les émeutiers ces débordements.

A l’origine de tout ce chambardement, il y a bien eu une contravention à la loi, et on doit la dénoncer avec fermeté et sans détour. Il semble d’ailleurs que le même incident ait eu lieu à Argenteuil et avec les mêmes causes. Tout cela a des relents de provocation. Ne peut-on pas y voir la volonté de tester la capacité des autorités à faire respecter la loi ? Peut-on aujourd’hui faire respecter la loi sans encourir des tentatives d’intimidation pour la détourner ? Il est interdit de se présenter en public le visage entièrement voilé. Cela vaut pour tout individu se déplaçant en milieu ouvert. Et tout représentant de l’ordre doit en assurer le respect. Qu’au moins cela soit dit avec la fermeté qui s’impose.

Vendredi, il semble que parce qu’un tel fonctionnaire a tenté de faire respecter les textes, les contrevenants aient eu recours à l’esclandre et à la violence. Et ce serait pour manifester contre la sanction qui leur a été infligée que les troubles ont éclaté.

Reposons, puisqu’il le faut, la question : Serait-il donc impossible désormais d’assurer le règne de la loi commune au prétexte que certains voudraient en faire une application communautariste ? Et continuera-t-on indéfiniment à craindre de dénoncer ouvertement une telle dérive redoutant d’être taxé à tort d’on ne sait quelle phobie ? En toutes circonstances, force doit rester à la loi.

N’est-ce pas justement cette abdication devant ce qui est une tentative d’intimidation ou de terrorisme intellectuel pour neutraliser les réactions aux dérives qui risque de faire les beaux jours de l’extrême droite? Continuera-t-on de lui abandonner l’exclusivité de la défense des valeurs de la République et des règles du vivre ensemble ?

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 10:51

 0403-presseurop-copie-1Aux législatives partielles de Villeneuve sur Lot en Juin 2013, le Front National parti d’extrême droite est arrivé au premier tour en 2° position avec plus de 26% des voix devant le PS qui se trouve ainsi éliminé du jeu.(54,12% d'abstention)

Le premier réflexe conduit à lier ce résultat au choc qu’a provoqué dans l’opinion publique l’affaire Cahusac[1].

Certes, ce scandale n’a pas dû être absent des isoloirs, au moment de glisser le bulletin dans l’enveloppe. Et des électeurs désabusés ont sans doute déserté les urnes, taraudés par le slogan « tous pourris ». Mais se borner à ne retenir que cet unique phénomène si grave a-t-il pu être dans l’esprit des citoyens serait une fois de plus passer à côté du véritable malaise que vit la société d’aujourd’hui.

Tous les laissés pour compte des bouleversements socio-économiques que traverse aujourd’hui la société ne se sentent plus protégés par les mécanismes que les luttes sociales successives puis les gouvernements de l’après-guerre avaient mis en place pour justement assurer la justice sociale. Ce qui a constitué ce qu’on a appelé « le modèle social français » et qui faisait l’admiration des pays étrangers est désormais vécu par les entrepreneurs et il faut le dire, par les actionnaires, comme des freins insupportables à la croissance et au profit, mais surtout à la rentabilité du capital. Les finances et le profit ont pris le pas sur l’économie dite aujourd’hui « réelle ». Il convient donc d’entreprendre méthodiquement le démantèlement de ce qui constituait ce modèle social qui assurait bon an mal an la justice sociale et rendait encore possible l’ascenseur social.

Mais, désormais, seuls ceux qui ont des bases matérielles solides ou sont en mesure de s’assurer des réseaux efficaces échappent à la menace du naufrage social. Pour les autres, qu’on dénomme « les petites gens », il y a eu encore, pendant une période intermédiaire des organismes sociaux ou politiques pour leur apporter un soutien ou une entraide. Par exemple, longtemps le parti communiste a « fait les cages d’escaliers », témoignant sa solidarité à « la classe ouvrière ».

Aujourd’hui, même ce parti a déserté les tours et immeubles, et les partis politiques traditionnels ont trop vite effacé de leur horizon la classe ouvrière, considérée comme en voie de disparition.

Pourtant, cette class ouvrière existe bel et bien. Elle a simplement changé de visage. Elle englobe toutes ces petites gens qui galèrent pour faire vivre les leurs, tous ceux qui tremblent à l’idée de vivre la dégringolade de leur condition déjà bien précaire. Plus personne ne parle de leurs conditions de vie, ne tient un langage qui reflète véritablement leurs préoccupations ou leur donne l’espoir d’une issue favorable.

Or, quelqu’un a bien saisi cette opportunité, l’intérêt de ce « créneau ». C’est Marine Le Pen. Son père parlait surtout aux aigris du pétainisme ou de l’Algérie française et limitait donc son pré carré à ce bataillon étriqué d’activistes.

Mais elle, a compris le bénéfice qu’il y avait à tirer en tenant un langage simple, simpliste même, qui laisserait croire à tous ceux qui se sentaient orphelins de la politique que le « n’y a qu’à » de son programme suffirait à les sortir du marasme. De plus, il faut reconnaître que toutes ces affaires nauséabondes que sont les affaires Bettencourt, Cahusac, Tapie et d’autres, bien récupérées pour nourrir le « Tous pourris » des héritiers du poujadisme ne peuvent que grossir au moindre mal les rangs de l’abstentionnisme, au pire les  partis exrêmistes.



[1] Jérôme Cahusac, d’abord président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, puis ministre du budget du gouvernement Eyrault s’était fait le pourfendeur intraitable des évadés fiscaux, alors qu’il avait caché être lui-même détenteur de comptes clandestins dans des paradis fiscaux, et menti à ses pairs..

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 13:46

 

manifestation_anti_fascisme.jpgJean-François Copé est indéfectiblement égal à lui-même.

 Lors de la présidentielle de 2012 comme des législatives de 2013, il mettait le Front national et le Front de gauche dans le "même sac" pour justifier sa stratégie du ni-ni (ni-FN, ni- front républicain) et refuser tout appel au désistement des candidats UMP au second tour pour faire battre celui du Front national. Mme Kosciusko-Morizet et nombre de « poids lourds » de l’UMP lui avaient d’ailleurs emboité le pas. Déjà en 1940,  le Général De Gaulle déplorait que « nombre de ces gens de droite proclamaient ‘Plutôt Hitler que Staline ‘.

Re-belote en 2013 :

Après la mort de Clément Méric, ce militant d’extrême-gauche tué début juin 2013 dans une bagarre avec des skinheads d’extrême-droite, M. Copé a demandé la dissolution des groupuscules d’extrême-droite, et de ceux d’extrême-gauche, mettant en parallèle les différents protagonistes de la bagarre qui a entrainé la mort du jeune homme. 

Or, quelle que soit leur propension parfois à la violence, les groupes d’extrême-gauche tuent-ils comme c’est parfois le cas à l’extrême-droite ?

Les groupes d’extrême-gauche ont-ils participé jadis à des « ratonades »? Propagent-ils des thèmes discriminatoires, racistes, xénophobes, homophobes,  ?

Nient-ils la réalité des camps nazis d’extermination ou les ravalent-ils à un simple détail de la guerre ?

Proclament-ils en matière sociale la préférence nationale ?

Réclament-ils le retour à la peine de mort ? L’abolition du droit à l’avortement ?

Bref, expriment-ils dans leurs proclamations ou dans des manifestations des thèmes incompatibles avec les valeurs républicaines ?

Clairement, non. Jamais. L’extrême-droite, si. L’extrême-gauche affirme combattre le fascisme, l’extrême-droite pratique le salut fasciste.

M. Copé le sait très bien. Mais il cherche à noyer le poisson. Ne pas froisser les partisans ou les sympathisants de l’extrême-droite pour tenter de capter à l’occasion leurs suffrages, et empêcher à tout prix la gauche de l’emporter lors des consultations électorales.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 12:35

 

Evasion-fiscale.jpgEvasion fiscale, pudiquement nommée « optimisation fiscale »

Au cours de l’émission « C dans l’air » du 11 juin 2013 à 17h45 sur la 5, on apprend que Hervé Falciani, l’ancien informaticien de la banque HSBS, avait remis sa liste de 3000 évadés fiscaux français à Arnaud Montebourg, député PS ayant déjà présidé une commission parlementaire enquêtant sur les paradis fiscaux, lequel l’avait transmise en 2010 à Jérôme Cahusac, alors président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale.

Or, au lieu de déclencher une enquête minutieuse comme sa fonction lui en donnait le pouvoir, ce dernier  dont le frère André était un des dirigeants de la banque était resté silencieux.

On peut tout de même s’étonner que devant ce mutisme, Arnaud Montebourg n’ait aucunement réagi. Il y avait là une occasion bienvenue pour amorcer un important redressement fiscal dont les finances publiques avaient bien besoin .

Comment après une telle carence s’étonner de la réaction populiste du « tous pourris » ?

Au demeurant, quelle belle hypocrisie de la part de tous ces avocats fiscalistes , que de masquer la fuite fiscale sous le vocable « optimisation fiscale ». Comme le dit le syndicaliste Edouard Martin, doit-on appeler « optimisation du transport » quand on prend sa mobylette pour aller à la gare ? Prend-on les contribuables -auxquels le moindre oubli ou la moindre erreur dans leur déclaration est traquée et sanctionnée- pour des c..., ou des gogos ?

Naguère, Les Sarkosy, Wauquier et autres Lefèvre ou Copé traquaient les chômeurs comme des tricheurs, et l’indemnisation du chômage comme un « cancer de l’assistanat » (sic). On aimerait savoir aujourd’hui comment ils baptisent  la désertion et l ‘incivisme de ces « optimisateurs fiscaux » qui pillent les finances publiques à coup de milliards. On estime l’évasion fiscale aujourd’hui en France à près de 60 milliards d’euros, soit 4 fois le trou de la Sécurité Sociale. Voilà au moins qui pourrait soulager un peu la rigueur ou l’austérité que vivent en ces jours gris les contribuables qui ne peuvent rien « optimiser », eux.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 13:31

eponge.jpg

Frigite Barjot et Gilbert Collard se faisant la bise, Béatrice Bourges, Christine Boutin, Jean François Coppée, Henri Guaino, Hervé Mariton, Civitas, etc... soutiens ou associés dans une même manifestation dite contre le mariage pour tous, mais en vérité contre la gauche au pouvoir, sont-ce des prémices à des convergences futures encore inavouées ? Les élections municipales approchent, et il faudra montrer une vigilance accrue pour démasquer les alliances ou les neutralités actives entre ces mêmes mouvances de droite. Au demeurant, une certaine porosité semble d’ores et déjà convenir sans état d’âme entre tous ces courants.

On a déjà assisté à d’hypocrites ni-ni ou refus de réflexe républicain de la part de la droite de gouvernement lors de précédentes consultations électorales, favorisant ainsi une victoire d’extrême droite contre la gauche. Sans faire de parallèles excessifs, rappelons tout de même qu'il fut un temlps où une certaine droite que De Gaulle a dénoncée dans ses mémoires proclamait "Plutôt Hitler que Staline".

Par les temps de crise qui courent, le risque est grand de voir ceux qui souffrent ou désespèrent de leurs gouvernants se tourner vers les extrêmes qui exploitent leurs souffrances et leurs misères, pratiquant sans vergogne le « y a qu’à » et les excès verbaux pour vendre de l’illusion ou du mensonge.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 13:20

 

manif_anti-ligues.jpgOn peut légitimement contester le projet de loi sur le mariage dit pour tous ou simplement  penser qu’il y avait d’autres problèmes bien plus urgents à résoudre que de se précipiter à légiférer pour une minorité qui avait déjà acquis son droit d’exister et de vivre à sa manière. On peut aussi exprimer son opposition par des manifestations organisées dans le cadre de la loi. Tout cela est du domaine de la démocratie garantie au sein de la République.

Or, se saisissant du mécontentement exprimé par une bonne partie de l’opinion publique, des groupuscules gravitant autour des milieux d’extrême droite ou d’intégristes catholiques s’invitent dans les manifestations en les radicalisant, allant jusqu’à l’affrontement violent avec les forces de l’ordre, ou s’en prenant physiquement à des personnalités politiques ou des medias ou à leurs sièges, voire sous le couvert de défendre des valeurs morales ou culturelles, exprimant une homophobie latente.

Et à court d’idées neuves et constructives, de programme alternatif, englué dans l’imbroglio provoqué par son putsch sur son parti, M. Coppé pourtant parlementaire lui-même, n’hésite pas à courir derrière ces extrémistes, à engager ses troupes dans ces tentatives de déstabiliser le pouvoir par des agitations de rues, prétendant s’opposer au vote des lois au Parlement par des troubles sur la voie publique.

A-t-il oublié qu’en mai 2003, M.Raffarin alors chef d’un gouvernement de droite avait affirmé : « la rue ne gouverne pas », que M.Sarkosy alors candidat en 2012 à une réélection à la présidence de la République avait clamé : « Avec nous, la rue n’a jamais fait la loi dans la République » ?

Car, effectivement, faut-il rappeler à M.Coppé et à ses fidèles qu’en démocratie, c’est au sein des assemblées élues par les citoyens que se font les lois ? Et si telle loi semble insupportable ou contestable, il appartient aux instances compétentes comme le Conseil Constitutionnel de l’invalider, ou au Parlement lui-même de la réformer. Mais un principe demeure, immuable : « Dura lex, sed lex ». La loi est sévère, mais c’est la loi.

On ne peut pas se prétendre républicain, exercer des fonctions parlementaires, et se compromettre avec ce qui rappelle les ligues extrémistes ou factieuses du siècle dernier pour dévoyer la République.

Aux républicains authentiques donc de faire comprendre à tous les trublions et les factieux que la République ne cèdera pas à la chienlit !

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 13:31

tricheurs-copie-1.jpg

En réaction à la forfaiture Cahusac, et pour calmer l’opinion publique, le gouvernement met tous les responsables politiques en demeure de publier le détail de leur patrimoine personnel. Est-ce vraiment la bonne réponse à la colère du public ?

Quand on aura établi un classement des personnalités politiques selon le niveau de leur fortune, aura-t-on acquis la garantie de leur probité ? Seront-ils plus ou moins honnêtes qu’ils seront plus ou moins riches ? Et détectera-t-on ce faisant, ceux qui se seront enrichis durant leur mandat en profitant de leur position ou du cumul de leurs casquettes ?

Non, véritablement, comment peut-on de façon aussi simpliste, voire quelque peu démagogique céder à un tel réflexe populiste ? Est-ce de la naïveté, de l’amateurisme  ou de la précipitation ?

Une question bien plus sérieuse est celle de l’évasion ou de la fraude fiscale.

D’après le Syndicat Solidaires-Finances publiques, la fraude fiscale qui était estimée en 2007 entre 42 et 51 milliards d’euros, est passée 5 ans après entre 61 et 80 milliards d’euros.

On estime que la fraude fiscale (travail dissimulé) se situe entre 12,5 et 18,5 milliards d’euros, tandis que la fraude aux prestations sociales est évaluée à 30 milliards.

Cela signifie que le total des fraudes contre les finances publiques équivaut grosso modo au déficit de l’Etat et de la Sécurité Sociale réunis. Et au bout du compte, c’est le contribuable spolié qui paie la facture

Autrement plus sérieuse et efficace pour répondre à l’attente et l indignation des Français serait de se donner les moyens de combattre cette tricherie nationale largement pratiquée que sont la fraude et l’évasion fiscale. L’Etat en a les moyens, qu’il se les donne. Plutôt que de livrer en pâture à l’opinion publique ceux qui le plus souvent ont acquis leurs biens par héritage ou par leur travail, qu’il mène une chasse sans merci contre ceux qui amassent des fortunes « en dormant » ou en trichant sur le dos des contribuables et les dissimulent « off shore » .

De même, qu’on limite le nombre (un seul) et la durée des mandats (deux mandatures maximum) pour éviter la professionalisation et la nomenklatura qui donnent aux mandatés la notion de toute puissance et d’impunité.

Qu’on cesse de céder au slogan populiste qui veut que « tous (soient) pourris ».

Ainsi peut-être, pourra-t-on enfin espérer réenchanter la politique.

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