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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 13:10

corrida1  Le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 21 septembre sur la notion de « tradition locale ininterrompue ».

Comme cela est élégamment dit ! Les exécutions publiques à la guillotine ont perduré en France jusqu’au début du XXè siècle et attiraient les foules ! Durant des siècles, donc, une autre « tradition ininterrompue ». Et alors ?

Non, la culture et les traditions ne justifient pas tout. Pour la dignité et le bonheur de l’humanité, fort heureusement, les mœurs évoluent.

Enfin, la corrida n’a rien de commun avec les abattoirs ou la chasse.

L’abattage des bestiaux de bouche est soumis à des règles très strictes. Et tout manquement aux règles édictées  reste  en principe soumis aux rigueurs de la loi en la matière. De même, à la chasse, l’animal est abattu sans le cérémonial sanguinaire et obscène qui précède la mise à mort dans la tauromachie. Au demeurant, le gibier vit librement dans la nature et peut par la fuite tenter d’éviter le danger. Le taureau, lui, est cerné dans  l’arène et contraint au supplice.

Et que des artistes comme Picasso, Hemingway, Cocteau et d’autres appréciaient la corrida n’efface en rien la barbarie du spectacle. Cela ne suffit pas à rendre le spectacle plus acceptable. Comme rappelé dans un précédent billet (De la tauromachie, 22/02/2010), en leur temps, Brazillac, Drieu La Rochelle et bien d’autres intellectuels de renom ont flirté avec le nazisme ou l’antisémitisme, mais  ont-ils rendu par leur talent ces abominations plus humaines ?

Dernière minute : Vendredi 21 septembre 2012, le Conseil Constitution a jugé que la corrida était compatible avec la loi française, en réponse à une procédure lancée par des défenseurs des animaux contre la pratique tauromachique. On continuera donc à offrir en spectacle au public des scènes de torture animale d’un autre âge.

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 09:57

coupe_decale_president_magicien_600_330.jpgHargneuse, et comme si on lui avait ravi sa propriété gardée, la droite, MM.Fillon et Copé en tête, n’a de cesse d’accuser la gauche d’incompétence et d’usurpation de pouvoir. M.Baroin n’avait-t-il pas déclaré naguère devant l’Assemblée Nationale que la gauche n’était arrivée au pouvoir en 1997 que par effraction ?

Elle accuse François Hollande d’immobilisme, mais dans le même temps, elle dénonce la prétendue nocivité de ses décisions. Et comme pour mieux confirmer ses affirmations, elle brandit des chiffres qui devraient selon ses prétentions prouver les malheurs que provoque l’action de la gauche arrivée au pouvoir depuis quatre mois. Retenons qu'après le gouvernement de la gauche de 1997 à 2002 sous la conduite de Lionel Jospin, la droite a gouverné le pays sans discontinuer de 2002, élection de Jacques Chirac, à 2012, élection de Nicolas Sarkosy en 2007. Et M.Fillon a été premier ministre de 2007 à 2012. La crise a frappé le monde en 2008.

Alors, puisque chiffres il y a, prenons ceux que relève par exemple le journal Le Monde sous la plume de Gérard Courtois (Le Monde 11/9/121) :


comparaison-copie-1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans commentaires.

Maintenant, MM.Fillon et Coppé sortent de leur chapeau des propositions nouvelles censées sortir le pays du marasme. Mais que ne les avaient-ils pas mises en application durant les dix années où ils détenaient pratiquement tous les leviers du pouvoir ? Comment peuvent-ils encore leurrer les citoyens ? Demain, raseraient-ils gratis ? De qui se moquent-ils ?

 

 

 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 10:59

 

riches-copie-1.gifFrançois Hollande dans son discours de campagne au Bourget :

"Il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu et pourtant il gouverne: cet adversaire, c'est le monde de la finance".

Et les tenants de la droite de pousser aussitôt des cris d’orfraie.

Or, qui a plongé la planète entière dans cette crise économique sans précédent qui conduit les peuples à subir une rigueur et une austérité insupportables ?

Les medias nous annoncent aujourd’hui que « le président de la banque centrale européenne a décidé de voler au secours de l’euro ». (Le Monde 8/9/12). Très bien. Il semblerait que l’Europe peut respirer un peu, au moins momentanément. Le président en question, c’est M. Mario Draghi. Or qui est véritablement M. Draghi ?

M.Mario Draghi, comme d’ailleurs M.Mario Monti, premier ministre italien, et M. Lucas Papademos, premier ministre grec, a fait partie du premier cercle des dirigeants de la Goldman Sachs, la banque qui a inondé la planète des emprunts toxiques. De même, Hank Paulson, par exemple, dirigeait la Goldman Sachs avant de devenir le secrétaire d’Etat au Trésor ( ministre des finances) de G.W. Bush aux Etats-Unis. On constate que la banque s’est systématiquement efforcée de placer ses représentants au centre des plus hautes instances du monde.

S’agissant de Mario Draghi, il a été le vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe quand celle-ci a aidé la Grêce à maquiller ses comptes et l’a ensuite poussée au bord du gouffre en spéculant contre elle. Peut-on penser raisonnablement qu’à l’époque, Mario Draghi était dans l’ignorance totale d’une telle turpitude ?

Au bout du compte, les Européens assistent impuissants à la confiscation du pouvoir par les banquiers. Et par impuissance ou par connivence, pour combattre la crise dans laquelle nous ont plongés les spéculateurs, les leaders politiques ont choisi comme pompiers les professionnels de la finance , ces mêmes pompiers qui quelques années auparavant jouaient aux pyromanes en inondant le monde entier de produits toxiques. Et aujourd’hui, ces pompiers pyromanes n’ont d’autre solution à proposer aux peuples pour sortir de la crise qu’ils ont provoquée que de se serrer davantage encore la ceinture jusqu’à l’inanition.

Et on devrait se voiler la face de stupeur ou d’horreur quand un responsable politique dénonce les turpitudes du monde de la finance ? C’est contre la faiblesse, voire de la trahison des dirigeants politiques envers leurs mandants qu’on devrait s’insurger. Ce sont les Reagan, Thatcher, Balladur et consorts qui en poussant à la dérégulation totale ont rompu les digues qui auraient du contrôler la finance. Ils ont laissé les banques, les marchés, les agences de notations, bref le monde de LA FINANCE s’arroger leurs prérogatives et l’emporter sur le politique au point qu’aujourd’hui, c’est le monde de la finance qui dicte la politique des Etats.

Alors, où est l’horreur ?

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 23:53

evasion-copie-3.jpg

Le milliardaire Bernard Arnault patron de l’empire du luxe LVMH, quatrième fortune mondiale et première de France et d'Europe selon le magazine Forbe, a sollicité la double nationalité franco-belge.

C’est ce qu’affirme La Libre Belgique. D’après le quotidien, Bernard Arnault a déposé une demande à la commission des naturalisations de la Chambre des représentants, l’une des deux chambres du parlement belge.

Le président de la commission des naturalisations, Georges Dallemagne a confirmé au quotidien cette information : la demande du milliardaire a bien été reçue la semaine dernière.

Interrogé, l’intéressé a déclaré n’avoir agi qu’à seule fin de développer ses investissements en Belgique et non pour s'exiler fiscalement, et a dénoncé toute interprétation politique de son initiative.

Mais de son côté, et dès la nouvelle ébruitée, M.Fillon ancien premier ministre de M.Sarkosy s’est précipité au devant des micros pour accuser François Hollande de faire fuir de France les meilleurs talents et ainsi, d’ affaiblir et de déprécier le pays par sa mesure de taxation à 75% de toute part de revenu au-dessus de 1 000 000 d’euros..

De MM.Arnault et Fillon, qui dit la vérité ?

Si c’est M.Fillon, on serait tenté de souhaiter à M.Arnault bon vent en Belgique. Et à l’occasion, on pourrait lui faire remarquer que si sa notoriété et sa richesse proviennent de son talent, il les doit aussi en partie au savoir faire et au travail de ses salariés dont les impôts financent entre autres les équipements des hôpitaux et la formation des praticiens qui y exercent leurs talents. Et eux, ils vont devoir supporter les sacrifices rendus inévitables par la crise. Et que tous les saltimbanques et les entrepreneurs exilés fiscaux toujours prompts à rentrer au pays se faire soigner par nos éminents médecins se le disent.

Si c’est M.Arnault, M.Fillon, toujours prêt à exploiter la moindre occasion de faire de la petite politique mesquine, a encore une fois manqué l’occasion de se taire.

Au demeurant, il faut expliquer à tous les perroquets de la droite que la mesure fiscale en question, (taxer à 75% tout ce qui dépasse - et seulement ce qui dépasse – 1 000 000€ de revenu) n’est pas une mesure permettant de procurer à l’Etat un complément de recettes, ni une mesure punitive ou confiscatoire envers les riches, mais surtout une mesure symbolique démontrant que dans une période de crise telle que celle dans laquelle nous ont plongés les spéculateurs de haut vol, tout un chacun doit contribuer à la hauteur de ses moyens à l’effort nécessaire. C’est une mesure de justice. Cela s’appelle du civisme et de la solidarité. Seuls les ânes et les faux-culs feignent de ne pas comprendre.

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 18:53

 

don-quichote.jpgSi monsieur Sarkosy morfondu dans sa retraite monacale ne l’a pas encore compris, il faudra lui répéter sans relâche, et à BHL son mentor aussi, que la Syrie n’est pas la Libye.

Si, en Libye, s’appuyant sur la résolution du conseil de sécurité de l’ONU, la France et le Royaume-Uni ont pu en outrepasser les termes pour entreprendre une intervention militaire terrestre, tel n’est pas le cas pour la Syrie. La Russie et la Chine retenant la leçon se sont clairement opposées à toute intervention armée. Cela vaut opposition catégoirique du conseil de sécurité de l’ONU à toute initiative de cet ordre.

Avant de proférer leurs rodomontades, ces distingués va-t’en-guerre de salon que sont Sarkosy et BHL devraient nous dire s’ils sont allés sur le terrain préparer une telle opération, et comment ensuite ils entendent mener efficacement une intervention pour limoger le tyran sanguinaire et sauver la population martyr, Savent-ils au moins qu’il ne s’agit ni de « la Guerre des Boutons » ni de Don Quichotte contre des moulins à vent ?

Et en cas d’intervention, si dénonçant une véritable violation de la légalité internationale, la Russie et la Chine menaçaient d’envoyer des troupes « d’interposition » pour prétendraient-elles « protéger l’intégrité d’un état légal », quelle serait la réponse des gouvernements embarqués dans cette aventure hasardeuse ? Ne se souviennent-ils pas, ces brandisseurs de sabres de bois de la mésaventure des parachutistes franco-israëlo-britanniques lâchés sur Suez en 1956 pour soi-disant punir Nasser qui avait nationalisé le canal de Suez, obligés de faire promptement demi-tour tête basse lorsque Etats-Unis et URSS pour une fois associés leur ont ordonné un repli vite fait ? Il faudrait demander aux survivants de cette « promenade » peu glorieuse ce qu’ils pensent des donneurs d’ordre de l’époque.

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 13:57

 

urne1.jpg

Le fait que les présidents Jacques Chirac, puis François Hollande aient mis en cause la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv des 16-17 juillet 1942 fait débat. Rappelons que ce jour-là, à Paris, 9 000 policiers et gendarmes français, ont raflé sur ordre les Juifs, dirigés d'abord sur Drancy, avant d'être convoyés vers les camps de la mort. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue s'élevait à 13 152 dont 4 115 enfants selon les chiffres de la préfecture de police. Parmi eux, moins de cent adultes mais aucun enfant reviendront de la déportation.

Mais pour le général de Gaulle, Georges Pompidou, puis François Mitterrand, le pouvoir de Vichy n’était pas la France.Il fallait que dans la conscience collective, la France ne fût que résistante ou combattante.

Pour eux, donc, la responsabilité d’une telle forfaiture incombe à un pouvoir illégitime, donc nul et non advenu.

D’un point de vue moral, certes. L’antisémitisme affirmé et la soumission sans réserve aux occupants nazis de la part du régime de Vichy bafouaient l’héritage des Lumières et toutes les valeurs de la République et sortaient du champ de la tradition.

Mais d’un point de vue strictement juridique, où était la France entre 1940 et 1945 ?

Ici encore, rappelons les faits, fussent-ils douloureux

Le 10 juillet 1940 , l’Assemblée Nationale (Chambre des députés et Sénat réunis) est appelée à accorder au gouvernement du maréchal Pétain réfugié à Vichy les pleins pouvoirs.

Les parlementaires inscrits étaient au nombre de 846 (544 députés et 302 sénateurs) sur les 907 députés et sénateurs inscrits en 1939.. Seuls 670 (sur les 907 parlementaires) participent au vote (426 députés et 244 sénateurs) ;

176 d'entre eux sont absents dont 27 sont à ce moment-là en mer vers Casablanca sur le paquebot Massalia (véritable piège tendu à ceux qui étaient tentés de s'opposer à une capitulation, 26 députés et un sénateur) ainsi que 17 parlementaires décédés et un grand nombre se trouvant, à cause de la guerre, dans l'impossibilité de rejoindre Vichy ou ne souhaitant pas s'y rendre. 61 parlementaires communistes (60 députés et un sénateur) ne peuvent siéger : depuis le 16 janvier 1940, ils sont déchus de leur mandat à la suite du pacte germano-soviétique  et du décret-loi d’Edouard Daladier du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste. La séance est présidée par Jules Janneney (qui ne prend pas part au vote en raison de sa fonction).

Sur 649 suffrages exprimés :

  • 80 parlementaires (57 députés et 23 sénateurs) votent « non » ;
  • 569 approuvent (357 députés et 212 sénateurs) (soit 87,67 % des suffrages exprimés) ;
  • 20 autres parlementaires s'abstiennent (12 députés et 8 sénateurs dont 3 après une demande de rectification de leur vote).

Les 649 suffrages exprimés représentent 71,55 % des 907 parlementaires que comptaient les deux Chambres au début de 1940 et les voix « pour » représentent 62,73 %.

Le texte adopté était :

« Article unique.

L’Assemblée nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie.

Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées. La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée comme loi de l’État »

   Fait à Vichy, le 10 juillet 1940

   Par le président de la République,

   Albert Lebrun

   Le maréchal de France, président du conseil,

   Philippe Pétain.

Le texte voté n'entraînait pas explicitement la dissolution des Chambres. Il ne s'agissait pas non plus d'une motion d'abrogation des lois constitutionnelles de 1875 qui avaient établi la Troisième République.

Clairement, on s’était acheminé légalement et dans les règles vers un pouvoir autoritaire. Certes, on peut penser que vu la situation catastrophique dans laquelle se trouvait le pays, les parlementaires ont réagi « la trouille au ventre » et de la sorte, privés de leur libre arbitre. Mais 80 d’entre eux avaient eu une attitude courageuse et leur réaction aurait pu servir d’exemple. En tout état de cause, le nouveau pouvoir avait tous les attributs de la légalité et de la légitimité. Au demeurant, il était le seul reconnu officiellement jusqu’en 1944 par les pays étrangers. Il était donc bien la France légale.

Sinon, comment considérer par exemple le gouvernement du général de Gaulle de 1958, revenu au pouvoir à la suite d’une véritable tentative de coup d’état et sous la menace d’une arrivée des parachutistes sur Paris ? Là aussi, après un baroud d’honneur sur les boulevards, les représentants de la Nation ont cédé, la panique aux entrailles, et ont livré les clés de la République à « l’homme providentiel » qui n’a jamais désavoué les putchistes d’Alger. Et pourtant, aux yeux de la majorité des citoyens, la République n’a jamais cessé d’exister.

L’Histoire nous démontre que bien des pays ont connu au fil du temps des heures sombres et peu glorieuses, mais que de leurs entrailles a toujours surgi le sursaut salvateur sans qu’il faille occulter le passif. L’Allemagne l’a brillamment montré, qui a su clairement solder son sinistre passé nazi

 

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 16:50

 

affiche-la-journee-de-la-jupe.jpgEn 2009, un film réalisé par Jean-Paul Lilienfeld et intitulé « la journée de la jupe » montrait comment une jeune prof en jupe et remarquablement interprétée par Isabelle Adjani devait affronter sans gilet « pare-crachat » les quolibets et autres lazzis tous plus graveleux les uns que les autres proférés par des gamins boutonneux plus tenaillés par une sexualité émergeante que par les questionnements de la littérature. On découvrait soudain clairement les problèmes auxquels devait quotidiennement faire face une jeune enseignante débutante lâchée sans filet au milieu d’une classe de jeunes fauves mal dégrossis. Et la société bien pensante déplorait le manque d’éducation dont paraissaient le plus souvent souffrir certains jeunes de « certaines banlieues ».

Changement de décor.

En un jour du mois de juillet 2012, la ministre du gouvernement Ayrault, Cécile Duflot, dont le port des jeans semble une marque personnelle, avait décidé, et qui oserait en temps normal s’en formaliser, de se présenter en robe au sein du gouvernement devant l’Assemblée Nationale, dont on rappelle tout de même qu’elle représente la Nation, avec toutes ses valeurs. Que croyez-vous qu’il advînt ?

On a entendu s’élever des bancs de la droite des cris et des propos goguenards qui se voulaient plus ou moins spirituels. On se serait cru au milieu d’une classe de potaches mal élevés tenaillés par leur puberté.

Ainsi va la démocratie en ce pays évolué. Serions-nous revenus à ce temps où l'on parlait de « la droite la plus bête du monde ».

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 12:57

Papierpeint.jpgDans « Le Monde » du 4/7/12, Mme Dati ne voit dans les débats qui agitent les dirigeants de son parti après une succession d’échecs électoraux que des querelles de personnes, et les rappelle à leurs valeurs que sont dit-elle le travail et le mérite. Faut-il lui rappeler que tout républicain devrait aussi et avant tout se proclamer fidèle aux valeurs que sont les trois mots qui fondent la République : Liberté, Egalité, Fraternité ?

Or, est-ce être fidèle à la liberté que de bafouer le droit de tout journaliste au secret de ses sources par exemple ? Est-ce être fidèle à l’égalité que d’œuvrer en coulisse pour promouvoir un parent proche à un poste de haute responsabilité par exemple ? Le népotisme comme critère du mérite ? Et enfin, est-ce être fidèle à la fraternité et à la solidarité que de stigmatiser les victimes de la crise qui ne demandent qu’à travailler, et considérer l’aide que la société leur doit comme de l’assistanat, voire un encouragement à la paresse? Qui a parlé de cancer ? On rappellerait ainsi bien des manquements à nos valeurs fondamentales alors qu’une République irréprochable nous avait été promise. Que disait alors Mme Dati  tandis que d’autres voix de son parti au moins maugréaient?

Alors, n’est-ce pas trop facile d’escamoter tout inventaire, tout examen lucide, et de ramener toute tentative de critique à un simple esprit d’arrivisme? La guerre des chefs aurait-elle contaminé tout l’état-major de l’UMP et épargné Mme Dati ?

Mme Dati a-t-elle seulement remarqué que la plupart des candidats de son camp qui ont peu ou prou malmené les valeurs de la République pour glaner les voix d’extrême droite ont été battus ? N’est-ce pas là qu’il faut reconnaître la perspicacité des électeurs, et surtout des militants qu’il faudrait davantage écouter? Ne pas en tenir compte et ne voir dans l'exercice d’inventaire qu’une querelle de boutique, c’est une insulte à l’intelligence et c’est se préparer à d’autres déconvenues, peut-être encore plus cuisantes. Si la droite ne se résume qu’à ce raccourci et veut escamoter le bilan comme le fait Mme Dati, tant pis pour elle.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 11:51

 

blog--masques-venitiens.jpgQue Gerard Dahan ait pris pour cible Mme Morano dans son canular importe  peu. Mais oui ou non Madame Morano pensait-elle exposer ses véritables opinions à celui qu’elle croyait être M. Louis Alliot, vice-président du Front National ? Dans l’affirmative, et cela semble visiblement être le cas, alors, on pourrait remercier Gérard Dahan d’avoir permis aux électeurs de découvrir les authentiques opinions de Mme Morano envers le Front national et ses dirigeants. Au moins, l’élection dans la circonscription concernée s’est-elle faite en toute clarté. Que Mme Morano veuille ensuite poursuivre le fantaisiste parce qu’elle est apparue sous son vrai jour ne manque pas de sel. Pensait-elle sérieusement pouvoir se présenter devant ses électeurs sous un masque ? Au fond, Mme Morano n’accuserait-elle pas l’humoriste de l’avoir exposée à son heure de vérité ?

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 13:22

 

geaipa-1.jpgLu dans le magazine du Monde du 23 juin 2012 , à propos de Rachida Dati:

"L'ancienne ministre veut montrer qu'elle compte encore ... on se l'arrache partout, sur le terrain comme sur les plateaux de télévision et de radio ... lors des soirées électorales, elle est conviée en prime time lorsque les plus gradés qu'elle doivent attendre la deuxième partie de la soirée " Elle s'y complaît visiblement, monopolisant pratiquement les micros et les caméras, n'hésitant pas à couper systématiquement la parole à ses contradicteurs, leur déniant dans le même temps avec un culot monstre le droit d'en user autant. 

Dans le même article, plus loin: " Un dirigeant de l'UMP qui veut garder l'anonymat résume le sentiment de beaucoup: c'est une arriviste. Son métier, c'est intrigante, point barre".

Mais tous ces ingrédients ne seraient que pure agitation stérile, si les medias, y compris Le Monde n'y contribuaient pas. On ne compte plus le nombre de magazines, émissions télévisées ou radiodiffusées où lui sont offertes les occasions de propager ses déclarations propres à construire son image savamment organisée, parfois au prix d'entorses à la réalité. Du président du Nouveau Centre et ancien ministre Hervé Morin dans le même article : « C’est la plus grande menteuse de la République ».

Mme Dati aurait beau frapper aux multiples portes de la communication, si on ne lui offrait pas complaisamment le papier ou le micro sollicité, cela ne serait de sa part que simple coup d'épée dans l'eau et la condamnerait à se morfondre dans les recoins de l'oubli. Elle ne doit sa notoriété retrouvée qu’avec la complicité active des medias prompts à fabriquer un "produit vendeur". Il faut reconnaître en outre que les artifices dont elle se pare à chaque aubaine sont savamment choisis et bien visibles. Tout concourt à la remettre sur le devant de la scène. 

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