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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 23:03

3093921-une-famille-tres-heureux-dans-les-couleurs-du-solei.jpgNon, Madame Taubira, il n’y a pas à légaliser les enfants nés à l’étranger par GPA. Car, cela signifierait qu’il suffit de transgresser la loi française hors des frontières pour obtenir a posteriori une légalisation en rentrant. Sinon, après tout, à quoi bon faire des lois ?

Au demeurant, ces enfants nés à l’étranger ont une identité reconnue dans leur pays de naissance et ont donc bien une existence légale.

Les contrevenants savent ce qu’ils font et sont responsables des conséquences que cela entraine pour les enfants ainsi nés. Ils doivent les assumer et devront éventuellement en rendre compte lorsque ces enfants seront devenus majeurs. Mais en tout état de cause, leurs transgressions ne doivent lier en rien le législateur, et chacun doit le savoir.

De même, non Madame Bertinotti, il n’y aura pas lieu de débattre au Parlement de la PMA lorsque sera discutée la loi sur la famille. Les lois de bioéthique ont déjà répondu à cette question, et c’est non.

Toutes les tergiversations et agitations sur ces questions cachent en vérité la volonté des minorités agissantes de faire passer en contrebande une loi autorisant la PMA ( procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui) aux couples homosexuels. Et par voie de conséquence, il s’agit d’occulter le fait que pour enfanter, il faut immanquablement la collaboration d’un homme et d’une femme, et que l’enfant a le droit à cette connaissance. De quel droit priverait-on l’enfant de sa propre identité inscrite dans la différence des sexes ? Le « droit à l’enfant » revendiqué ici ou là autorise-t-il un tel déni ? N’y a-t-il pas avant tout des devoirs envers l’enfant ?

« Il faut que l’enfant puisse élaborer son origine, laquelle met évidemment en jeu la différence sexuelle. Sinon, on le livrera, avant même qu’il ne vienne au monde, aux formes les plus graves du tourment de l’origine ».[1]

 

 



[1] Dany-Robert Dufour. Professeur de philosophie de l’éducatioin à l’Université Paris VIII

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 14:02

 

communaute-internationale-jpg.jpgAvec la prise d’otages de In Amenas en Algérie, les termes de « terroristes » ou « terrorisme »  et d’ « Europe » pris dans son acception institutionnelle ont définitivement perdu de leur pertinence au regard de l’actualité. Au demeurant, que signifie même le terme de « communauté internationale » ? Y a-t-il en l’occurrence une conscience internationale ?

Des terroristes, les preneurs d’otages du Sahara ou naguère de Somalie ou d’ailleurs ? Ainsi que les brigades d’islamistes  à la conquête du Mali ? Non, pas plus que les talibans ou les « rebelles » de Somalie. Les moyens, leurs méthodes et leurs prétentions les révèlent pour ce qu’ils sont : les acteurs d’une véritable guerre idéologique et de conquête, pour faire émerger un monde islamiste radical soumis à la charia et s’étendant sur ce qui naquit jadis de la Djihad, allant de l’Atlantique à l’Indus. Et cela pourrait bien ressembler à un choc de civilisations. On assiste à l’émergence d’une sorte de fascisme vert dont la religion revisitée par des fanatiques ne sert qu’à soumettre les esprits sous le couvert de la Révélation. A la tête de cette hydre, de véritables bandits utilisant les moyens les plus délictueux pour parvenir à leurs fins. Le danger qu’ils représentent menace toutes les démocraties.

Or, face à cette menace, quid des démocraties, et notamment de l’Europe dont nos dirigeants nous vantent tant les vertus ?

Chaque pays ne « voit midi qu’à sa porte ». Et comme le dit si justement Daniel Cohn-Bendit « On dit aux Français : On va vous donner les infirmières et allez vous faire tuer au Mali ». Ainsi va l’Europe. Et ainsi va ce qu’on appelle « la communauté internationale » qui n’a de communauté que le nom. Dans la pratique, chacun pour soi. Ainsi n’a-t-on entendu les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Japon s’exprimer que lorsque chacun d’entre eux a appris la présence de ses nationaux parmi les otages. Belle solidarité internationale.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 07:01

un-des-principaux-slogans-des-opposants-au.jpgAujourd’hui, dimanche 13 janvier 2013, entre 340 000 (chiffre de la préfecture de Police de Paris) et 800 000 manifestants (chiffre des organisateurs de la manifestation) ont défilé dans  les rues de Paris pour exprimer leur opposition aux conséquences du projet de loi sur le dit « mariage pour tous », en ce qui concerne les droits de l’enfant.

Se contenter de considérer ce mouvement d’une ampleur exceptionnelle comme une simple manifestation de rue comme le fait le gouvernement est au moins une erreur, surtout une faute envers l’opinion publique.

Non, il ne suffit pas de se contenter de dire que le projet de loi en question était contenu dans les propositions du candidat Hollande lors de sa campagne présidentielle. Il est exagéré de prétendre que chaque citoyen ayant voté pour François Hollande a consciemment approuvé dans leur totalité ses propositions. Chacun y a « fait son marché » selon ses propres priorités, ignorant ou négligeant comme secondaires ou inintéressantes certaines dispositions, dont le mariage pour tous par exemple. D’autres ont simplement voulu chasser Sarkosy du pouvoir. Et enfin, fallait-il, pour rejeter le « mariage pour tous » ou plus sérieusement ses  conséquences, rejeter en bloc les propositions de réforme de la fiscalité, les solutions de relance de l’économie et de l’emploi, la justice sociale, la réforme de l’enseignement ?

Or, il s’agit aujourd’hui de traiter précisément du sujet qui remet en cause toutes les bases sur lesquelles repose notre conception de la société, notamment celles concernant l’enfant et la famille.  On y fait entrer la notion d’égalité. Egalité entre les hétéros et les homosexuels devant le droit au mariage ? Mais que fait-on alors de l’égalité entre les enfants devant le droit d’avoir un père et une mère ? Plus précisément, dans quelle société voulons-nous vivre? Longtemps, les homosexuels ont revendiqué leur droit à la différence. Très bien. Revendication ô combien légitime. Eh bien qu'ils l'assument pleinement. Et notamment, celle de leurs couples ne pas pouvoir devenir parents. Les hommes en général, n'assument-ils pas leur incapacité à enfanter?

Le gouvernement veut se saisir de ce débat pour démontrer la fermeté et la détermination dont ici ou là on lui reproche le déficit ? Soit. Il reste encore aux représentants de la nation de démontrer leur aptitude à l’écoute de leurs concitoyens. Et on sait qu’au sein même du P.S. le débat existe. Le clivage traverse toutes les familles de pensée. Que nos représentants aient le courage de se montrer fidèles à leurs convictions et à celles de leurs concitoyens. C’est le principe même de la démocratie. Vœu pieux ?

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 11:29

images-copie-2.jpgL’Elysée rappelle que « ce n’est pas la rue qui fait les lois ». Certes, et c’est tant mieux. Mais quand des centaines de milliers de citoyens manifestent, cela n’est plus une simple manifestation de rue comme l’entend la formule. Il faut interpréter le phénomène comme une authentique expression démocratique contre l’obstination du pouvoir à ignorer l’opinion publique. Ainsi en sera-t-il de la manifestation de dimanche 13 janvier contre « le mariage pour tous ». Car, il ne s’agit pas en l’occurrence de s’opposer à cette prérogative, mais plus exactement de dénoncer ce qu’il y a derrière, à savoir, à plus long terme le déni du droit de l’enfant à connaître qu’il est né d’un père et d’une mère, notion constitutive de la construction de sa personnalité. Et pour continuer à garantir l’égalité des droits en tout, il faudra bien alors en arriver au droit à l’enfant, au recours aux mères porteuses, et pourquoi pas à terme au droit d’enfanter ? Soyons modernes jusqu’au bout.

Alors, pour contrecarrer ces objections, les défenseurs de l’égalité en ce domaine ont recours au dénigrement systématique des opposants.

On a vu naguère l’accusation d’antisémitisme contre les opposants à la politique des colonisations israéliennes en Cisjordanie, celle d’islamophobie contre la critique d’obscurantisme des intégristes islamiques,  voire jadis l’accusation d’anti-France contre la critique de la politique coloniale de la France. Voilà désormais l’accusation d’homophobie contre les opposants aux conséquences du mariage pour tous. La belle affaire. Le recours à une sorte de terrorisme intellectuel comme arme de dissuasion massive pour mieux museler la critique.

Et comme pour « en remettre une couche », Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale considère les manifestants comme « tout ce qu’il y a de plus ringard » (sic).  Ou encore, sourd ou aveugle, il considère que « le clivage ne se fait pas au sein de la gauche, mais de la droite ». Réveillez-vous, M. Bartolone, ouvrez vos oreilles, le débat est transversal. Des gens de gauche aussi, cathos, protestants, juifs, musulmans, athées ou autres croyances, choqués dans leurs intimes convictions vous interpellent. Impossible, voire inadmissible de les écarter du débat d’un simple revers de main

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 13:37

 

evolutionofman.jpg« Le Chef de la Tribu des Kayapo a reçu la pire nouvelle de sa vie : Dilma, la présidente du Brésil, a donné son approbation pour la construction d'une énorme centrale hydroélectrique (la 3ème plus grande au monde). 

C'est la sentence de mort pour tous les peuples vivant près du fleuve, car le barrage inondera environ 400 000 hectares de forêt. Plus de 40 000 Indiens devront trouver de nouveaux endroits où vivre. La destruction de l'habitat naturel, la déforestation et la disparition de plusieurs espèces sont des faits ! 

......

Il n'y a plus dans notre monde de place pour ceux qui vivent différemment, que tout doit être aplani, que chacun, au nom de la mondialisation, doit perdre son identité, sa façon de vivre». 

 

Evidemment, on ne peut qu’être bouleversé par l’annonce d’un tel désastre à venir.

Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir. La centrale hydro-électrique en question est-elle utile pour améliorer les conditions de vie des 193 946 886 habitants dénombrés en 2012 au Brésil? Dans l'affirmative, la seule alternative serait donc en l'état des techniques immédiatement disponibles, ou bien la centrale hydroélectrique, ou bien une centrale nucléaire. A débattre. Cela promet d'homériques crépages de chignons.

En tout état de cause, ne vaudrait-il pas mieux travailler afin que l'Etat brésilien s'efforce de tout mettre en œuvre pour faciliter les mutations inévitables du mode de vie et la préservation des coutumes de ces 40 000 indiens qui de toutes façons subiront tôt ou tard un bouleversement de leur état de nature. Accompagner les changements que ces peuples devront de toutes manières subir sous les effets de l'évolution de la vie sans leur imposer un mode d'existence qui heurte leurs coutumes, et non pas chercher obstinément à conserver comme dans du formol des formes de vie ancestrales qui ne leur apportent même pas le minimum sanitaire et domestique conforme à la vie d'aujourd'hui, mais au contraire les maintiennent dans une existence extrêmement précaire. Tel devrait être le défi. La nouvelle frontière, aurait dit John F.Kennedy.

Un peu de fiction: si des martiens que l'on suppose bien plus évolués que nous, atterrissant en Dordogne, avaient conquis la terre du temps de nos ancêtres de Lascaux, auraient-ils du se battre pour préserver intact le mode de vie de nos anciens peintres rupestres, protégeant nos cavernes, nos peaux de bêtes et nos bifaces contre tout changement promis par la curiosité et le génie de l'homme? Il est à craindre qu'en des temps aussi troublés que ceux d'aujourd'hui, nous ayons une fâcheuse tendance à nous réfugier dans une sorte de nostalgie d'un paradis perdu. Le mythe du retour au bon sauvage en somme.

Frédéric Lopez aussi nous émeut au cours de ses émissions de « Rendez-vous en terre inconnue », nous montrant des peuples tels que les Nenets, les cavaliers mongols, les Tsatans ou les Amhuras entre autres, vivant dans le cadre d’une nature vierge, semblant trouver un réel épanouissement au sein de leurs coutumes ancestrales, évoluant au sein d’un univers à la Douanier Rousseau.  Mais quid de leur sécurité sanitaire, de leur préparation aux mutations  de l’environnement et de la vie moderne ? L’essentiel de leur existence est intégralement consacré à assurer leur survie. Et que dire de l’avenir de leur progéniture ? On ne peut raisonnablement se satisfaire de l’idée que pour préserver leurs coutumes et leur culture, il faille les abandonner à cette existence réduite somme toute à assurer simplement les seules fonctions vitales du corps. C’est négliger qu’ils sont nos semblables, aussi aptes à s’enrichir de nos différences pourvu que leur soit permis le contact et l’échange avec le monde extérieur dans le respect de leur identité.

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 13:48

 

inegalite_1.gifEn ce début d’année 2013, sous la présidence de François Hollande, que peut-on dire ?

Bonne et heureuse année (autant que faire ce peut), certes. Et puis ?

Inventaire :

Le président n’aime pas les riches entend-on dire ici ou là, plutôt d’ailleurs à droite.

Non, en vérité, ce que le président n’aime pas chez des riches,  et nous avec lui, c’est leur égoïsme, leur avidité à amasser toujours plus sans se soucier des plus démunis que la crise laisse sur le côté de la route ; leur âpreté à préserver coûte que coûte leurs privilèges et leur incommensurable fortune amassée grâce au travail et au savoir-faire des sans grade, et sauvegardée sans partage tandis que le reste du monde ploie sous le poids des contraintes ou des turpitudes des affairistes et des spéculateurs sans scrupules ; leur hâte à déserter vers des paradis fiscaux dès qu’il est question de partage ou de solidarité.

 Ce qu’il n’aime pas, et nous non plus, ce sont ces nantis pansus et repus qui plastronnent du haut de leur pactole en toisant de leur superbe la misère des humbles dont ils ont tiré la substantifique moelle.

Ce qu’il n’aime pas, et nous non plus, ce sont ces suppôts de nantis, cumulards impénitents qui, sans vergogne, stigmatisent les victimes de la crise, les étiquetant de »cancers d’assistanat » pour mieux les désigner à la vindicte publique, tandis qu’ils accaparent sans retenue tous les mandats et les indemnités cumulées qui vont avec.

Ce qu’il n’aime pas, et nous non plus, c’est cette arrogance affichée d’une droite convaincue de sa légitimité à monopoliser le pouvoir au profit de ses suppôts privilégiés, tétanisée dès que la démocratie assure l’alternance.

Mais que dire de la gauche arrivée aux affaires ?

N’avoir pas eu l’audace de dresser un inventaire exhaustif de l’héritage la laisse sans parade, exposée aux accusations sans vergogne d’incompétence par une droite saisie d’amnésie soudaine. Le déficit budgétaire abyssal, les échanges déséquilibrés, le chômage endémique, les plans sociaux à retardement, les privilèges réservés aux nantis, que de handicaps chargeant la barque de l’alternance, et que ces petits marquis tentent de mettre au passif des successeurs! Et ils ont en outre l’audace et l’outrecuidance de donner des leçons de gouvernance !

Alors, pour que reparaisse l’espérance qu’a fait naître François hollande lors de sa campagne, souhaitons à la nouvelle équipe dirigeante de se ressaisir sans tarder et d’entreprendre et d’expliquer sans délai les actions promises ou annoncées qui devraient ressusciter l’optimisme de notre jeunesse pour un avenir meilleur

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 11:11

Hllid.jpgLu sur TF1-NEWS :

« Johnny Halliday s’invite dans la polémique Depardieu ... en image.

Sous le message : Sacré gégé haha, on peut voir une représentation de Gérard Depardieu, nu, en Manneken-Pis, urinant sur François Hollande ».

Des « artistes » ou comme tels auto-proclamés, illettrés ou incultes et vulgaires sont contraints de recourir à l’image pour vomir leur fiel. On comprend que La Princesse de Clèves ne soit pas leur tasse de thé. Hormis cela, seulement une simple  question : « De l’artiste et de son modèle, Minable est-il le nom » ?

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 13:21

depardieu_fuite_hub.jpgParce que le Premier Ministre de la République, qui a entre autres tâches de veiller à ce que  « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune ... indispensable ... (soit)  également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés »[1] , a jugé minable votre exil fiscal en Belgique, vous vous êtes considéré personellement insulté et avez revendiqué le droit d’être respecté.

Oui, tout citoyen a droit au respect. Mais tout droit implique un devoir réciproque. Donc respect des autres, notamment respect des autres voyageurs quand on prend l’avion, respect des autres quand on circule sur la voie publique, à pied ou à scooter. En un mot, respect de ses concitoyens dans tous les actes de la vie publique. C’est le bien vivre ensemble.

Vous avez payé en 2012 vos impôts sur vos revenus ? Bravo, vous vous êtes conformé en bon citoyen à l’article XIII de la déclaration des droits de 1789 reprise dans le préambule de la Constitution de notre République. Voir plus haut. Cela n’est pas une sanction, ne vous déplaise, mais un devoir. 85% de vos revenus dites-vous ? Non le plus fort pourcentage de prélèvement pour l’impôt qui est progressif ne concerne que la dernière tranche des revenus. Et cette progressivité se justifie pour conserver une certaine équité au regard des écarts considérables entre les niveaux de revenus. « En raison de leurs facultés » dit l’article XIII cité. Au demeurant, cela ne vous a pas empêché de vous rendre propriétaire « d’un somptueux et gigantesque atelier, niché au milieu d’un jardin, à l’arrière de votre hôtel particulier, un rêve architectural au cœur de Paris »[2] Autre chose que d’être astreint au RSA ou à l’assiduité à Pôle Emploi, ne croyez-vous pas ?Quant à 2012, en vérité, vous avez encore bénéficié du bouclier fiscal de Sarkosy qui a limité le prélèvcement à 50% maximum de vos revenus.

Enfin, vous vous proclamez citoyen européen. Pure posture. Vous savez bien que cela n’a aucune consistance juridique ni même pratique. Si vous souhaitez qu'on vous prenne pour un véritable citoyen européen, militez donc pour que dans toute l’Europe, un même régime fiscal s’applique à chacun afin qu’on n’assiste plus à ce jeu pervers de chaises musicales entre mieux ou moins disant fiscaux. Un tel combat mené par un des artistes les plus fortunés et les plus médiatiques ancré dans son pays aurait un sacré panache et du coup, imposerait un éminent respect.

Salutations et bon vent.

 



[1] Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Article XIII.

[2] Numéro de novembre 2012 du mensuel ELLE  DECORATION.

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 13:07

 

f1.jpgLe chanteur Johnny Halliday, l’homme d’affaires Bernard Arnault et l’acteur-homme d’affaires Gérard Depardieu (dont le patrimoine total englobant ses biens immobiliers et ses investissements, est estimé à 85 millions d’euros) après quelques autres parmi les plus grosses fortunes de France ont décidé de s’expatrier en Belgique pour différentes raisons déclarées, mais qui ont surtout pour effet évident de mettre leur fortune à l’abri du fisc.

Tout ce beau monde a réuni de telles fortunes grâce en principe à leurs efforts personnels et à leur talent dans le domaine des affaires ou du spectacle. Mais mentionnons tout de même que cette fortune, ils la doivent autant au travail et au talent de leurs  salariés ou à la contribution pécuniaire de leurs admirateurs lors de leurs prestations, ces millions d’anonymes qui tout au long de leur vie de labeur ne totaliseront jamais ce que ces nantis tirent en une journée de leur patrimoine. Et ces anonymes n’échapperont jamais à l’impôt, cet impôt dont l’objectif est de permettre à l’Etat de remplir ses devoirs envers les citoyens. Rappelons ce que dit la déclaration des droits de l’homme de 1789, et repris dans le préambule de notre constitution :

Préambule de la Constitution de la Vè République :

Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004.

....

Article XIII de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.

...

En clair, cela signifie que chacun doit contribuer en fonction de ses capacités au bon fonctionnement de l’administration publique. Donc, l’Etat est en droit de prélever une part raisonnable des revenus de chacun afin d’assurer les tâches qui lui incombent au service du pays. Il s’agit par exemple de la sécurité du territoire et des citoyens, de la santé, ou de l’éducation entre autres. C’est l’essence même de l’impôt sur le revenu. Et pour qu’il soit équitable, il doit être progressif.  A chacun selon ses moyens. Tout cela porte un nom : le patriotisme et la solidarité.

Faut-il que l’appât du gain et de la richesse ait pris un tel degré d’âpreté dans le cœur de  certains privilégiés pour qu’ils en oublient ou bafouent cet esprit de solidarité ou de sollicitude envers leurs concitoyens au point de refuser de consentir à la moindre obole soustraite non pas du nécessaire mais, compte tenu du niveau de leur fortune, du superflu ? Et ils ont le toupet de parler de confiscation là où il s’agit de solidarité.

Ecoutons le philosophe André Comte-Sponville :

« Imaginez un individu parfaitement respectueux de la légalité du pays dans lequel il vit, qui ferait toujours tout ce que la loi impose, qui ne ferait jamais ce que la loi interdit - le parfait légaliste. Mais qui s'en tiendrait à cette unique détermination. Et essayons de voir ce qu'il pourrait en advenir. ..

Aucune loi n'interdit le mensonge - sauf dans quelques circonstances, par exemple commerciales ou contractuelles, particulières. Cela peut dépendre de la fonction qu'on exerce.

Aucune loi n'interdit l'égoïsme.

....

Aucune loi n'interdit le mépris. Aucune loi n'interdit la haine.

Aucune loi n'interdit - c'est aussi bête que cela - la méchanceté.

Si bien que notre individu parfaitement légaliste pourra, en toute légalité républicaine, être menteur, égoïste, plein de haine et de mépris, en un mot méchant. Qu'est-ce que ce sera d'autre qu'un salaud légaliste? «[1] 

 

Toutes les civilisations ont cultivé l’instinct de solidarité entre les individus. Le christianisme a évoqué la parabole du bon samaritain. La civilisation occidentale l’a traduit entre autres par la fable de l’aveugle et du paralytique ou du lion et du rat. La civilisation orientale l’illustre par le symbole de la tortue portant l’aigrette sur son dos. Par temps de sécheresse, l’aigrette emporte la tortue vers d’autres régions lacustres. En échange, en temps de crues, la tortue porte l’aigrette sur sa carapace pour lui permettre de pêcher.

Quelle piètre société est devenue la nôtre



[1] André Comte-Sponville : Le capitalisme est-il moral ? Albin Michel- p52-53

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:24

Cracra+et+momo+couleur-763136+margMme Duflot ministre au sein du gouvernement Ayrault et son collègue écologiste sont censés pratiquer en toute loyauté la solidarité gouvernementale. Et leur accord conclu avec le P.S en vue des élections législatives leur avait  permis d’obtenir un groupe autonome au Parlement et 2 postes ministériels alors qu’ils ne représentent au plan national que moins de 3% des électeurs (élections présidentielles de 2012 : 2,31% pour Mme Joly).

En outre, Mme Duflot, soignant son avenir politique, s’est vu assurer un parachute gagnant dans un fauteuil à Paris.

Or, tout en s’accrochant à leur portefeuille ministériel comme la moule au rocher, ces deux éminences soutiennent ouvertement les manifestants qui s’opposent violemment au programme de l’aéroport de Notre-Dame des Landes cher au premier ministre Jean-Marc Ayrault fermement soutenu par le président de la République et son gouvernement. Quant à M. Mamère, il reste député-maire de Bègles en Gironde tout en manifestant son soutien au programme de son parti EELV (Ecologistes) pour le non-cumul des mandats.

Par ailleurs, les écologistes prônent un changement de modèle de société fondé sur un autre rythme de croissance, voire une certaine décroissance, alors que leurs ministres participent à un gouvernement qui œuvre pour plus de croissance, garant de plus d’emplois. Et que dire de la question de l’énergie et de ses sources ? On n’est plus à une contradiction près. Et on ne parle pas des grincements de dents sur d’autres dossiers en cours. A trop faire le grand écart, gare aux déchirures...

Autre bouffonnerie dans le camp d’en face: on voudrait s’amuser de la farce grotesque que nous jouent MM. Copé et Fillon dans leur course à l’échalote, eux qui n’avaient de cesse d’accuser la gauche au gouvernement d’incompétence ou d’amateurisme. Ce serait plutôt à pleurer tant la démocratie par leur pantalonnade est bafouée et jetée aux orties. Incapables qu’ils ont été d’organiser et de mener à bien une consultation interne en vue de gouverner un parti de 200 000 adhérents, ils ont l’immense culot de revendiquer le droit de diriger un pays de 60 millions de citoyens! Et ça a l’outrecuidance de donner des leçons aux autres. Fort heureusement pour les pitres, le ridicule ne tue plus ! Mais gare aux bonimenteurs et autres démagogues  de l’extrémisme qui guettent tapis dans l’ombre.

 

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