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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 14:19

4a201a10b085f.jpg« Les milliardaires sont … ce que la France exporte le mieux » titre le journal Le Monde.

En effet, au contraire de Liliane Bettencourt, l’une des plus grandes fortunes de France qui paie ses impôts en France, même si c’est avec des élastiques particulièrement et fort efficacement  rétractiles, 821 personnes assujetties à l’impôt de solidarité sur la fortune ont quitté la France en 2008, soit une hausse de 15% par rapport à 2007 y lit-on. Le bouclier fiscal  n’a donc pas enrayé le mouvement quoi que prétendent les autorités.

Pourtant, M.Sarkosy affirmait qu’en limitant à 50% le maximum des prélèvements obligatoires effectués sur les contribuables, et en remboursant des sommes faramineuses aux grandes fortunes qui s’étaient vu imposer davantage les années précédentes, -c’est ce qu’on a appelé « le bouclier fiscal »-, on assècherait du même coup la dite évasion de ceux qui pourraient faire profiter l’économie et les finances du pays par leurs investissements et leurs impôts. Quant à ceux qui avaient pris la poudre d’escampette, ils reviendraient affirmait-il. Et il justifiait ainsi son obstination a ne pas le supprimer.

Or, rien de tout cela, voire pire puisque les déserteurs fiscaux ne cessent d’être plus nombreux. Ainsi, la désertion fiscale des grands fortunés augmente (2008) dans le même temps où la droite adopte le principe de ce cadeau (2007) censé produire le contraire. Au demeurant, comment expliquer que la France compte parmi les pays européens qui attirent le plus d’investissements étrangers ?

Mais ces farouches patriotes n’hésitent pas en cas de besoin de se précipiter en France s’il s’agit de profiter des services médicaux ou sanitaires du pays en cas de nécessité, ou de jouir du confort et de la villégiature intra-muros.

Eh bien, on aimerait que ces déserteurs manifestent un peu plus de cohérence avec leurs sentiments envers le pays qu’ils ont fui, ignorant ce qu’est la solidarité par la redistribution, et qu’ils restent où ils sont. La France et les Français ont su parfaitement se passer d’eux depuis leur fuite et continueraient sans regrets à les ignorer.

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 13:18

EXPO_TVDC_209.jpgLes medias ne cessent de vanter le Danemark pour son volontarisme en matière d’énergie éolienne.

Plus de 22% de l’électricité produite au Danemark provient de l’éolien, terrestre ou marin, contre 1,5% en France, nous dit-on sur le ton un tantinet réprobateur. Honte donc à la France ? Voire.

En comparant les populations les superficies et le développement industriel des deux pays, à savoir :

Population : Danemark : 5,535 millions    France métropolitaine : 62,8 millions

Superficie :   Danemark : 43 070km2          France métropolitaine : 551 695km2

Quant au développement industriel, en dépit d’une délocalisation courant après le dumping social, la France a encore sans conteste une large avance sur le Danemark.

On peut donc compter sur un rapport de 1 à 12 entre les deux pays.

Donc, en supposant que la France voudrait simplement atteindre le taux actuel du développement de l’énergie éolienne du Danemark, il lui faudrait déployer son parc éolien sur une superficie de 12 fois celle occupée par les installations danoises.

Quand on sait la place qu’occupent en l’état actuel des choses les éoliennes terrestres ou marines danoises, on peut pour le moins s’inquiéter de l’évolution que pourrait connaître le paysage français. L’image des machines alignées comme à la bataille et battant l’air en Beauce ou sur les hauteurs des Corbières n’est déjà guère engageante.

Imagine-t-on la campagne ou les côtes françaises défigurées comme le paysage texan ou californien dardé à l’infini de ces hélices gigantesques comme d’une nuée de sauterelles voraces ? Faut-il que le lobby éolien soit aussi puissant et rémunérateur pour produire une telle vague d’engouement en faveur des éoliennes ?

Ne conviendrait-il pas plutôt de mener une saine réflexion sur le développement d’une diversification de la production d’énergie électrique et d’une parfaite maîtrise du nucléaire ainsi que de l’avenir de ses déchets ? Si au lieu du secret stupide que les autorités spécifiques, notamment le C.E.A. entretiennent sur les questions du nucléaire on développait avec une volonté aussi tenace la même information envers cette dernière forme d’énergie qu’on en fait avec l’éolien, il ne règnerait pas cette peur souvent irrationnelle entretenue par l’opinion publique envers le nucléaire.

Au demeurant, jusqu’à l’heure actuelle, dans le monde, et en dépit de Tchernobyl, on constate bien plus de catastrophes et de dégâts matériels ou humains dus à des accidents non nucléaires comme le Bopal en Inde, la maladie de Minamata due au mercure au Japon, ou les méfaits dus aux boues rouges de la Montedisson entre autres. Alors que concernant par exemple l’accident de la centrale nucléaire de Three Miles Island survenu naguère aux Etats-Unis, les autorités ont parfaitement su maîtriser l’événement.

Tout cela mérite une saine et sereine réflexion éloignée des fantasmes ou appréhensions irrationnelles de la foule maintenue dans une ignorance malsaine.

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 22:56

vivelarepubliquelaique-29.jpg

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 23:28

rep-indivisible.jpgAlors que de plus en plus de Français, au mieux, s’échinent à trouver les moyens de vivre normalement, c’est à dire, outre le nécessaire pour se maintenir digne et debout, de quoi s’offrir de temps en temps un peu de loisir et de détente afin de ne pas se sentir réduits au seul rôle d’outil de production, ou bien au pire sont assignés à l’état d’assistés sociaux permanents, d’autres évoluent avec désinvolture au sein d’un cercle fermé où tout semble permis, jusques et y compris de bafouer éventuellement la loi sans avoir à craindre les foudres des institutions dont pourtant le rôle est d’assurer l’équité et l’égalité entre les citoyens.

On est ainsi condamné à assister à une sorte de sinistre comédie humaine où s’opère subrepticement une véritable fracture sociale. Autrement dit, d’un côté les « torchons » condamnés à servir de variables d’ajustement d’une économie étroitement contrôlée et au service de « serviettes », lesquelles de l’autre côté se livrent impunément à toutes sortes de tripatouillages dont l’unique  moteur est l’argent-roi. C’est du moins ce qui ressort de la cascade de turpitudes révélées par les medias durant cet été 2010. Et du coup, on comprend que le bouclier fiscal est inscrit  dans le marbre, et donc indestructible. Alors a aussitôt suivi une véritable mascarade où le vulgum pecus  a été sommé de « circuler, il n’y a rien à voir ». Les citoyens ainsi méprisés sont réduits au simple rôle de spectateurs muets, et les médias qui ont assuré leur rôle d’informer et d’éclairer les lecteurs sur tout ce qui est exposé sur la place publique sont vilipendés, traités en sycophantes. Et on pleure des larmes de crocodile sur l’abstentionnisme croissant.

A cette aune, vivons nous encore en république en France ? Une République une et indivisible s’entend, où la liberté, l’égalité et la fraternité inscrites au fronton de toutes les mairies de France ne seraient pas réduites à de simples hochets pour gogos naïfs ?  Une République où donc, tout peut et doit être débattu librement au grand jour, concrétisant ainsi le terme même de Res Publica et instituant le citoyen dans tous ses droits civiques ? Faudra-t-il souhaiter une nouvelle nuit du 4 Août pour arracher des mains d’une ploutocratie de plus en plus arrogante la démocratie confisquée ?

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 23:46

3singesUne des plus grosses fortunes de France reconnaît implicitement qu’elle a trompé le fisc et s’est empressée de rapatrier en catastrophe tous les biens qu’elle avait laissé filer en Suisse, acquittant en hâte auprès de l’administration fiscale une somme de plus de 30 millions d’euros pour solde de tous comptes. Quelle importance, le fisc lui a rendu au titre du bouclier fiscal un chèque de ... 30 millions d'euros!

Un ministre du budget et à la fois trésorier de son parti, très proche de cette femme au point d’être invité à sa table avec son épouse, reçoit d’elle des dons d’argent pour son parti, et dit une comptable, de grosses sommes en liquides, et décore le gestionnaire de fortune de la dame de la légion d’honneur tandis que celui-ci embauche son épouse pour faire fructifier les biens de la richissime. Enfin, quand le dit ministre a fait de sa lutte contre la fraude fiscale le fer de lance de son action, et que la richissime rentière est passée au travers de toutes les mailles du filet anti—fraude on est en droit d’invoquer un soupçon de conflits d’intérêts sans qu’il faille ipso facto encourir l’accusation de cabale contre l’intéressé. La meilleure parade serait de faire toute la lumière sur la question et de renvoyer les accusateurs à leurs turpitudes si la machination est avérée. Les commissions d'enquêtes, cela existe, et en voici l'occasion.

Au lieu de quoi, quelle levée de boucliers et quel concert de cris d’orfraie pour jouer les vierges effarouchées ! Pour seule défense et en guise de rideau de fumée, on accuse l’opposition de monter toute une stratégie de déstabilisation contre le gouvernement, alors que l’affaire a été enclenchée à l’initiative des medias, notamment de Mediapart, le Point , suivis ensuite de Marianne du Monde. et du Canard Enchaîné . Puis, on crie « au feu », accusant l’opposition d’alimenter les campagnes antiparlementaires de l’extrême droite, comme si ce n’était pas justement toutes les turpitudes passées ou récentes de certaines de nos excellences qui offraient aux extrémistes les arguments de leurs attaques. Des ministres se servent grassement avant de servir l’intérêt public, s’écartent de la conduite qu’on attendrait exemplaire de leur part, oublient que dans le même temps, du fait de la crise, ils recommandent la plus stricte rigueur, voire de lourds  sacrifices aux concitoyens, et il faudrait se taire, ne rien évoquer, passer leurs égarements pour nuls et non avenus. Bref, ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire !

Du reste, la majorité en place a la mémoire courte. Lorsque l’affaire Urba(1)  avait éclaté, l’opposition d’alors (la droite) avait accusé le P.S. de tous les maux, allant jusqu’à le traîner dans la boue et l’infamie. De même, s’était-elle acharnée en se saisissant par exemple des odieuses accusations visant  M. Beregovoy premier ministre de l’époque.

Et lorsque, tirant la leçon des effets désastreux qu’avait entrainés le problème avéré du financement occulte des partis, de tous les partis utilisant les fausses factures et les emplois fictifs, le gouvernement de gauche avait projeté une loi clarifiant  la question, accompagnée de mesures d’amnistie afin d’assainir la situation et d’amorcer un nouveau départ table rase, la droite avait feint une violente indignation, accusant la gauche de vouloir s’assurer l’impunité de ses fautes. Seuls, MM. Rocard et Barre avaient eu le courage de dire que pour faire place nette et écarter tout risque de voir à l’avenir le climat politique pollué par d’incessants rappels du passé, il convenait de le passer par pertes et profits. Peine perdue. La droite n’avait eu de cesse d’agonir la gauche d’injures. Voilà aujourd’hui l’arroseur arrosé ! Et entre temps, elle avait été rattrapée par les "affaires" des emplois fictifs de la mairie de Paris (les cassettes Mery), abracadabrantesques s'il en fut, et plus récemment celle des vedettes de Taïwan.

Pourtant, que le soupçon d'un rapport incestueux entre le pouvoir et l'argent ne soulève pas la moindre interrogation à cette majorité est déjà en soi un problème. La volonté tenace de durer coûte que coûte aux  commandes rendrait-elle à ce point ce parti autiste? Vu sous cet angle, le phénomène révèlerait alors l'aspect prémonitoire des épisodes du Fouquet's et du yatch au lendemain de l'élection présidentielle, et par la suite du bouclier fiscal. Et dans le climat politique actuel, on peut parler d'atmosphère de fin de règne. Et dire que naguère, Patrick Devedjian, un des barons de l'UMP, parlait de "nettoyer les écuries d'Aujias". Mais c'était du département des Hauts de Seine qu'il parlait. Celui d'un certain Nicolas Sarkosy justement.


  (1)Le parti socialiste au pouvoir avait été accusé de fausses factures et de financement occulte et certains de ses membres sévèrement condamnés

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 12:58

suffrage-universel.jpgProdigalité chez certains ministres peu soucieux des deniers de l’Etat, soupçons de conflits d’intérêts ou de cumuls au mépris d’une certaine éthique, abus des logements de fonctions, sinécures ou replis dorés des ministres écartés, … on pourrait aligner les exemples à la manière d’un inventaire à la Prévert.

Dans une période aussi troublée, sans perspective claire pour l’avenir, témoins impuissants mais indignés d’une fâcheuse dérive de la morale publique, les citoyens perdent rapidement confiance dans ceux qui les gouvernent, lesquels sont censés leur procurer bien-être et sécurité, choses promises tout au long de la campagne présidentielle. On voit bien que leur certitude de durer encore quelque temps au pouvoir donne à nos dirigeants de fâcheuses habitudes, oubliant les règles les plus élémentaires de bonne conduite.

Et donc, dans toute démocratie authentique, pour restaurer la confiance et mener à bien les réformes, les vraies, avec sérénité, les solutions ne sont pas légion. 

Ou bien, les citoyens seraient appelés à jouer les arbitres : les députés seraient renvoyés devant leurs électeurs qui pourraient relégitimer leurs représentants ou les désavouer et dessiner ainsi une nouvelle configuration politique. Mais on peut douter que le pouvoir en place choisisse cette solution courageuse. La désastreuse expérience de M.Chirac en la matière a rendu semble-t-il cette prérogative constitutionnelle caduque pour longtemps.

Ou bien, comme du temps du général de Gaulle, une question essentielle à l’avenir de la société serait soumise à referendum. On pourrait de la sorte mesurer le degré de confiance que les citoyens placent dans leurs gouvernants pour leur préparer l’avenir. Mais le pouvoir actuel a-t-il encore un projet clair et déterminé qui donnerait aux Français une raison d’espérer en un avenir plus serein ?

Au demeurant, il ne s’agit pas de recourir au suffrage universel au moindre émoi suscité par une campagne d’opinion, mais quand la confiance envers le pouvoir est à ce point ébranlée, quand le climat politique dans tout le pays est si délétère, il convient de redonner la parole au peuple qui est souverain et source de légitimité..

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 12:35

injustice-L-1.jpgLes petits malfrats des quartiers sensibles, les petits trafiquants, les pique-pocket  et autres délinquants sont appelés très justement voyous ou parfois « racaille » qu’on promet de pourchasser avec la plus grande fermeté. Et tout un arsenal législatif ou réglementaire est mis en place pour s’y attaquer avec vigueur, dit-on, même si les résultats se font indéfiniment attendre. Les quartiers dits sensibles restent très souvent sous la coupe réglée de cette minorité agissante. Mais on ne peut nier que , au moins pour la communication, la politique de fermeté en la matière est hautement claironnée.

Et que dire de la politique concernant le chômage, dont les victimes sont a priori considérées comme des tricheurs pour lesquels un arsenal de textes encadre sévèrement leurs devoirs et leurs droits.

Concernant les patrons, dont certains étaient qualifiés de voyous lors des débordements éhontés de prodigalité salariale, les rodomontades gouvernementales n’ont été suivies que de timides « recommandations » qu’"on" était invité à suivre ou pas, mais volontairement s’entend. Ici, pas de contrainte, on est entre soi, et libéralisme oblige !

S’agissant de fraude ou d’évasion fiscale, que de déclarations tonitruantes sont venues se fracasser sur le roc de l’immobilisme ou de la gesticulation pour la galerie. Quand un de ces distingués patriotes était surpris de désertion ou de falsification, on prenait des gants pour le prier de faire montre de plus de solidarité ou de civisme. Et un compromis avantageux pour le tricheur était rapidement conclu. Mieux, on a inventé « le bouclier fiscal » qui est un véritable cadeau pour les champions de la promenade helvétique.

Mais en tout état de cause, ici point de qualificatif flétrissant, point de disqualification pour ces délinquants en costume-cravate.Ils fraudent le fisc, fuient leur rôle social et ne se concentrent que sur le revenu de leurs actions, qu'importe, c'est l'Etat qui est l'oppresseur.Haro sur l'Etat!

Et last but not the least : nos ministres prodigues des deniers de l’Etat sans aucune retenue, cumulards, missionnaires sans cause, généreux envers leurs proches aux frais du contribuable sans qu’aucune de nos excellences ne s’en offusque, se contentant de mettre fin à la gabegie dès que les medias s’en mêlent  Et circulez, manants, il n'y a rien à voir.

Y aurait-il donc, en ce royaume ubuesque deux sociétés parallèles, avec des droits et des privilèges confisqués pour un camp, deux poids deux mesures en quelque sorte ?

Où est la société plus juste, plus solidaire, irréprochable, où « personne ne serait laissé au bord de la route » et qu’on nous avait promise dans de grandes envolées, le temps d’une campagne électorale, et qui résonnent aujourd’hui comme des peaux de tambour creux?

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 19:00

Ruy-Blas.jpgDurant mes études lycéennes, des passages entiers d’œuvres hugoliennes m’ont enthousiasmé pour leur souffle, leur envolée : « Mon père ce héros au sourire si doux, suivi d’un seul housard qu’il aimait d’entre tous  … Donne-lui à boire tout de même, par pitié» par exemple

Ou encore :

« Ce siècle avait deux ans » … ou « il neigeait, il neigeait toujours » …

Ou bien ces vers grandioses entre tous qui sont un cri poussé par Ruy Blas dans la pièce éponyme devant ceux qui pour lui n’étaient que des nains animés par la cupidité :

 

« Ô ministres intègres!
Conseillers vertueux! Voila votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison!
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,

……………………………………………..

Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que d'emplir votre poche et vous enfuir après!
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans la tombe!
-Mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur.

…………………………………………………………….

Tout s'en va. ……………………………..

Mais voyez ……………………………….

L'Europe, ……………, vous regarde en riant.
Comme si votre roi n'était plus qu'un fantôme,

………………………………………………

Le peuple, -j'en ai fait le compte, et c'est ainsi!-
Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,
Pour vous, pour vos plaisirs, ……………..
Le peuple misérable, et qu'on pressure encore,
A sué quatre cent trente millions d'or!
Et ce n'est pas assez! ………………………….

Ah! j'ai honte pour vous! …………………….

Tout se fait par intrigue et rien par loyauté.

………………………………………………….

Ce pays qui fut pourpre n'est plus que haillon!
L'État s'est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste! »

 

N’est-ce pas sublime, que cela ?

Merci, Victor Hugo. Vous avez bien mérité le Panthéon.

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 08:21

lib-egal-fra.jpgCampagne pour l’élection présidentielle de 2007 :

« ...Plus de simplicité, plus de proximité, plus d’humilité, plus d’authenticité, … je veux être le président d’une démocratie moderne, qui sera exemplaire au regard du monde » (Sarkosy dixit).

Or, les bulletins encore chauds à peine sortis des urnes, l’électeur crédule allait être copieusement servi.

En voici un florilège : Pour que chacun soit bien fixé, aussitôt dit, aussitôt fait : ce fut le Fouquet’s, le yacht du milliardaire et la sinécure dans un somptueux domaine californien prêté par un milliardaire américain, bref, d’une façon générale une ostentation bling bling du plus mauvais goût

Puis, comme dans un inventaire à la Prévert :

La flambée des émoluments et du budget présidentiels et des salaires des ministres, les avions privés loués à coûts astronomiques (plus de 100 000 euros) par nos excellences dédaignant les avions officiels, certaines de ces excellences cumulant sans vergogne les fonctions et les salaires, des sinécures aux missions souvent fantomatiques mais toujours grassement rétribuées confiées à des ministres remerciés, une confiscation systématique des postes stratégiques pour un népotisme scandaleux ou un copinage non moins discutable, bref une concentration des pouvoirs et des moyens au profit du « château » et de ses vassaux dévoués corps et âmes.

Ou encore :

Confier son appartement de fonction avec cuisinier et serviteur à sa famille, est-ce bien dans l’esprit d’une politique tournée vers le développement social ?

Agrandir son mas provençal à coup de fausses déclarations, est-ce contribuer au développement de la politique de coopération ?

Les 12 mille euros de cigares en dix mois aux frais de l’Etat ne contribueraient certes pas à renflouer les caisses de l’Etat ou des retraites, mais une telle prodigalité est-elle bien républicaine, voire simplement raisonnable alors qu’on présente aux citoyens l’Etat comme menacé de banqueroute?

Une mission oiseuse à 9000 euros par mois cumulée à une retraite cossue de parlementaire, est-ce un exemple d’humilité chrétienne ?

Et les ministres qui cumulent un salaire de ministre à 14 000 euros mensuels environ avec une retraite de parlementaire entre 4000 et 6000 euros par mois, eux qui désormais sont assurés éventuellement de retrouver automatiquement leur siège de député ou de sénateur en cas de départ du gouvernement, voilà un esprit parfaitement républicain et démocratique dans le même temps où ces dignes excellences assènent à l’envi au vulgum pecus qu’il faut se serrer la ceinture pour ne pas aggraver la crise qui menace l’équilibre du pays. Il aura fallu un coup de semonce de la presse, notamment du « Canard enchaîné », repris ensuite par des critiques de « Marianne » par exemple pour que Mmes Alliot-Marie et Boutin renoncent au cumul. Le citoyen lambda constate, dubitatif, que le sursaut de probité de ces excellences n’intervient toujours qu’après un éclat du côté des medias. Sinon, pas vu, pas pris, passez muscade !

Accepter d’être logée dans un hôtel de grand luxe au même moment où on a reproché publiquement cette même turpitude aux footballeurs français, voilà sans doute faire preuve d’un esprit éthique exemplaire ? S’obstiner à maintenir coûte que coûte le bouclier fiscal qui n’a fait revenir qu’un nombre microscopique de nantis dans l’hexagone, quel bel exemple d’équité républicaine !

Et l’on multiplierait ainsi à l’infini les exemples de ces turpitudes que s’autorisent sans vergogne nos distinguées excellences, assurées de l’opacité et du secret de leurs prodigalité : 3,8millions d’euros de sondages commandés par l’Elysée, 2,3 millions d’euros pour organiser le déjeuner des chefs d’états du sommet de l’Union pour la Méditerranée, 732 826 euros pour la garden-party du 14 juillet 2009, de multiples confllits d'intérêts, et puis, et puis, et … jusqu’à ce qu’un media lève le lièvre, poussant immédiatement l’immodéré à se modérer sur le champ, la publicité éveillant la vertu.

Mais il n’empêche. Les salariés, les petits, les sans-grades mais aussi l’ensemble des Français moyens continueront à être soumis à la coupe réglée au nom de l’égalité républicaine. Et il est interdit de s’en offusquer sous peine d’accusation de « populisme », le gros mot qui tache ! Et dire qu’on brocarde sans retenue certaines républiques dites bananières !

« Miroir, mon beau miroir, suis-je bien la plus belle ? »

Mais gare, tout de même. Les Français ne sont pas des sots. Ils savent ben qu’en période difficile comme celle où nous ont plongés actuellement les turpitudes des spéculateurs de tous acabits, il faut faire des sacrifices. A une condition tout de même, et la plus déterminante : que ce soit justement réparti. Or, c’est d’injustice qu’il s’agit actuellement, et c’est cela qui est contesté et non pas la nécessité des sacrifices. On veut nous faire croire le contraire, pour mieux escamoter à quel point ce pouvoir est injuste et dur aux plus faibles.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 19:23

Ceret.jpgL’impressionnante inondation du Var après les dernières pluies torrentielles de ces derniers jours ailleurs en France vient nous rappeler que la nature ne connaît pas de répit et peut frapper n’importe où à n’importe quel moment, et cela depuis que la terre tourne. Réchauffement climatique ? Et les tempêtes de neige de cet hiver ? Effets de la pollution atmosphérique provoquée par l’homme ? Et les changements climatiques de l’ère pré-industrielle ? Vaste débat.

Retenons que ces catastrophes naturelles se sont manifestées maintes fois depuis la nuit des temps . Simplement, pour aborder la question du climat et des phénomènes atmosphériques, il faut raisonner dans le temps astronomique et non pas à l’échelle humaine. Le Sahara fut en son temps un havre de verdure, et la migration humaine préhistorique n’a pu s’effectuer que parce que les continents furent un temps lointain reliés par la glaciation des océans. Et l’industrialisation née au XIXè siècle n’y est pour rien. Et tous ces changements cycliques se répèteront tant que l’univers continuera d’exister.

Pour en revenir à l’inondation dans le Var, remarquons par exemple que le plus souvent, les anciens ponts des régions méridionales enjambent les cours d’eau  à des hauteurs impressionnâtes alors que ces cours sont souvent en temps normal presque à sec, leur filet d’eau serpentant entre des tapis de galets. C’est dire que les anciens savaient que les eaux pouvaient monter à des hauteurs qu’on imagine mal. Le pont dit « du diable » à Céret dans les Pyrénées Orientales par exemple, construit au XIVè siècle s’élève à près de huit mètres du sol. On savait donc déjà les risques encourus. Mais depuis, l’explosion démographique a accéléré et intensifié l’urbanisation au point de faire volontairement  l’impasse des risques naturels. On savait que des crues catastrophiques s’étaient produites dans le passé, mais on avait l’impression que ce passé était définitivement révolu. C’est comme si on décrétait que les volcans d’Auvergne étaient définitivement éteints. A l’échelle humaine, peut-être, encore que … Mais à l’échelle de la vie de l’univers ?

Alors, plutôt que de tout miser sur la lutte contre la pollution atmosphérique due aux activités humaines, ne conviendrait-il pas plutôt d’investir dans la recherche pour parer aux effets catastrophiques des phénomènes naturelles dont peut-être les évènements astronomiques survenus dans tout l’univers comme par exemple les éruptions solaires seraient au moins aussi responsables que l’émission de gaz carbonique terrestre qui entre dans l’ensemble pour une quantité infinitésimale. Quant à la pollution de l’air par le gaz carbonique, ses effets néfastes ont sans doute plus d’importance sur les personnes fragiles, enfants et vieillards par exemple, que sur le climat de la terre noyée dans le vaste univers.

Dire tout cela, serait-ce de l’hérésie ? "Et pourtant, elle tourne", la terre …

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