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24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 10:33
"Démocratie, j'écris ton nom"

Dans les banlieues, certains ont une conception particulière de l’ordre public et de la légalité, au point de déclencher des émeutes incendiaires à chaque intervention de la police pour sanctionner une infraction.

Des « vegans » attaquent et détruisent des devantures de boucheries pour imposer un mode de consommation sans viande animale. On prétend même imposer une conception du monde vivant où «  animaux humains et non humains » (sic) jouiraient des mêmes droits.

Des intellectuels qui ne partagent pas dévotement les idéaux de certains groupuscules ou mouvements se voient interdits de présence au sein de manifestations.

Des individus ont de leur propre initiative décroché des mairies le portrait officiel du Président de la République élu au suffrage universel accusé de ne pas être écologique et ont été absouts par un juge.

Des « gilets jaunes », ou du moins certains qui s’en réclament agressent des députés de la Nation ou des maires qui ne partagent pas leurs slogans, ou profèrent des slogans clairement antisémites.

 Il paraît que désormais, pour faire triompher une certaine conception de la transition écologique, d’aucuns se chargeraient d’empêcher la circulation des automobilistes, d’entraver l’embarquement des passagers des avions,  bref, d’imposer leur conception de cette transition.

Il semblerait dorénavant que chaque groupuscule, chaque faction , voire chacun pour soi imposerait au besoin par la force sa vision de la vie publique et du comportement face à la loi. Serait-ce un retour vers une forme de barbarie ? Il faut se poser ouvertement la question.

Y a-t-il encore un mode de vie publique pacifique, un consensus pour vivre en commun, bref une communauté nationale, si  tant est que pour former « communauté » il faut partager des valeurs communes ?

Et que reste-t-il de la Démocratie ?

Les Grecs anciens avaient inventé ce système de gouvernement pour sortir justement de la barbarie.

Les hécatombes, les empoignades sanglantes et autres carnages avaient lentement laissé la place à des vociférations publiques elles-mêmes remplacées par une participation plus individuelle et apaisée que les Anciens ont eu la sagesse de généraliser par étapes successives. Enfin a surgi la Démocratie savamment pensée et organisée par Clisthène à Athènes au VIè siècle avant notre ère. Désormais la joute se déroulerait au sein du forum ou de l’agora, par la voix ou par le bulletin (à l’origine, l’ostracos, tesson de céramique). Et gare à celui qui ferait obstacle à la liberté d’expression de chaque citoyen. Ainsi était conçu le débat public, avant que ne triomphe la loi commune.

Que reste-t-il de cette sagesse ? La loi du plus fort ou la dictature des minorités agissantes devrait-elle  se substituer à la recherche du consensus ou du compromis ? Le couteau ou la trique plutôt que le bulletin de vote ? L’homo sapiens se préparerait-il à retourner dans sa grotte perdue, armé de massues et de sagaies

Churchill ne disait-il pas « La démocratie est le pire de ssystèmes, à l’exclusion de tous les autes » ?

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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 14:23
La Barbarie à nos portes

Certes, on doit condamner sans hésitation ni faiblesse les agressions contre les élus de la Nation quels qu’en soient les auteurs. Mais aussi tous les actes de violence contre les représentants de l’autorité publique ou contre les édifices publics que sont les préfectures ou les commissariats de police ou de gendarmerie.

On serait tenté de dire : « Il était temps » !

Car, il y a belle lurette que ces agressions se font de plus en plus fréquentes et violentes, sans qu’on ne s’en émeuve outre mesure.

Rappelons par exemple l’incendie du parlement de Rennes, les caillassages ou les plasticages de commissariats ou de gendarmeries, parfois de préfectures, les destructions de portiques de péages, les agressions contre policiers, pompiers, enseignants ou infirmiers, et n’oublions pas l’assassinat du préfet Erignac bien que d’un tout autre ordre de prétention. La violence s’insère progressivement dans la vie publique.

Mais tout en condamnant sans restriction ces dérives, interrogeons nous sur l’évolution qu’a connue le dialogue social au cours de ces dernières décennies.

M. Sarkosy ne se réjouissait-il pas qu’on ne s’apercevait même plus des grèves du transport, applaudissant implicitement l’affaiblissement des syndicats, M. Fillon entreprenait ses mutations institutionnelles à allure cavalière, quant à M. Macron, Jupitérien autoproclamé, il ignorait délibérément tous les corps intermédiaires. De la sorte, comment les citoyens peuvent-ils encore s’en remettre à leurs représentants, réduits à la paralysie par la volonté des gouvernants ? C’est à chacun de servir sa cause à sa guise, sans intermédiaires ni représentants. L’épisode des gilets jaunes en est la parfaite démonstration.

Mais alors, faisons-nous encore « société » ? Que reste-t-il du bien commun ? de l’esprit civique ?

De la sorte, nous sortons insensiblement du cadre républicain et démocratique où devrait régner l’esprit de confrontation et de débats pour nous acheminer vers la barbarie.

Attention ! Le feu couve sous la cendre !

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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 12:53
Le sparadrap Benalla

Le journal Le Monde nous offre aujourd’hui 30 juillet 2019, justement un an après que ne fut révélé l’affaire Benalla, une belle illustration de ce qu’est la « République exemplaire » que promettait de nous apporter M. Macron.

Rappelons en préliminaire la valse effrénée des ministres, les mésaventures Bayrou, Goulard, de Sarnez, Ferrand, et en apothéose les homards de M. de Rugy, et voilà que réapparaît le sparadrap du « capitaine » Benalla !

Après toutes les dérives qui ont pu être révélées au cours des enquêtes parlementaires durant l ‘année écoulée, apparaissent aujourd’hui d’autres turpitudes . Qu’on en juge :

Rétribution des escortes de campagne électorale en espèces non traçables, impunité garantie envers le sieur prénommé en dépit de ses dérives de nervi patenté, rodomontades téléphoniques échangées avec les plus proches du « Château », etc …

Des échantillons :

Plusieurs messages de soutien de l’Elysée. Ainsi, celui – supprimé mais récupéré – reçu de Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de la présidence de la République, au lendemain des incidents du 1er-Mai :

« Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30 000 kilomètres [Emmanuel Macron se trouve alors en voyage officiel en Australie] il ne décide rien te concernant »

« Merci pour ton soutien », répond le chargé de mission.

Et on se rappelle le fameux « le coupable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher » proféré  sur un ton bravache devant des groupies.

On croirait lire une BD des Pieds Nickelés.

Décidément, à l'horizon, rien de nouveau!

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 14:46
Bas les masques

Depuis qu’en novembre 2018 les gilets jaunes ont manifesté leurs souffrances et leurs frustrations, dans leur sillage des attaques antisémites, des destructions ou des incendies d’édifices républicains, des attaques d’élus républicains, etc …, bref, des agressions contre tout ce qui peut légitimement revendiquer très justement la qualité de démocratique ont été perpétrés, sont inadmissibles et ne seront jamais excusés ou justifiés. Un député LRM des Pyrénées Orientales vient encore de faire les frais de sbires non identifiés dans la foulée de la manifestation des gilets jaunes de ce samedi 27 juillet 2019.

Alors, que les gilets jaunes dont les nervis auteurs de ces exactions se réclament s’en détachent ouvertement, condamnent clairement ces dérives séditieuses, et s’affirment profondément respectueux de la démocratie !

Il ne s’agit plus de tergiverser ou de ménager on ne sait quels alliés de circonstance. Rien ni personne ne peut justifier de façon quelconque quelqu’attaque que ce soit contre tout édifice ou toute personne revêtu de la représentation républicaine, sauf à chercher la destruction de l’ordre républicain. Alors, que chacun choisisse son camp avec clarté et détermination. Une fois de plus, bas les masques ! Le fascisme ne passera pas!

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11 juillet 2019 4 11 /07 /juillet /2019 23:22
« Homard m’a tuer »

Aux yeux et aux oreilles du public, François de Rugy ne manquait jamais de proclamer sa volonté de faire régner au sein du monde politique la probité et la transparence trop délaissées avant lui. Avec lui, juré, promis, vous allez voir ce que vous allez voir. Finis les petits arrangements et les jongleries avec les deniers de la République. A l’entendre, il allait laver plus blanc que le blanc.

Aussi, il n’avait pas hésité naguère à accuser Nicolas Sarkozy de s'être fait offrir des vacances, ou plus récemment à ironiser sur l’épouse de François Fillon à propos de l’affaire des emplois fictifs.

En 2013, en tant que député écologiste, il  dénonçait dans une caricature le manque de transparence à l'Assemblée nationale.

Et ne proclamait-il pas lors de son discours d'investiture au perchoir en 2017 :

« Pour nos concitoyens, l'Assemblée est trop souvent le symbole de l'opacité, du secret et du règne de pratiques exceptionnelles ou dérogatoires. Il faut que notre institution rentre pleinement dans la règle commune. Remettons tout sur la table » ?

Et voilà que Mediapart révèle les fastueuses agapes dont il régalait ses proches à prix astronomiques et aux frais de l’Etat. C’étaient se défend-il des réunions informelles pour approcher au plus près le pouls du public. Comme si seuls des repas dignes d’orgies romaines entre copains et copines étaient de taille à rendre compte de l’état de l’opinion.

Et pour que le cadre de vie de nos excellences soit au diapason des somptueuses festivités qu’elles y organisent, d’imposantes rénovations y ont été réalisées dans la foulée : Mediapart nous révèle que le ministre de la Transition écologique a fait réaliser plus de 63 000 euros de travaux entre fin 2018 et début 2019 dans l'appartement qu'il occupe au ministère avec son épouse, soit :

"refaire la peinture (pour un montant de 35 390 euros), les moquettes et les parquets (4 639 euros), les salles de bains (6 057 euros), aménagement d'un long dressing traversant le couloir, de la cuisine à la chambre, construit de toutes pièces pour un coût de 16 996 euros ». 

Décidément, non seulement ces excellences ont perdu le sens de la mesure, mais elles nous prennent pour de piètres gogos propres à avaler virtuellement des homards dodus et des vins capiteux.

Ce faisant, elles alimentent allègrement le courant populiste du « tous pourris » dommageable au bon fonctionnement de la démocratie.

Quand ces élites satisfaites et repues comprendront-elles enfin qu’à la place où les a placées le suffrage universel, elles ont le devoir de servir la République et les citoyens, et non pas le droit de se goinfrer aux frais de l’Etat tout en exigeant des citoyens qu’ils se serrent la ceinture ?

L’apostrophe de Ruy Blas (Victor Hug)o leur siérait comme un gant:

« Bon appétit, messieurs !
 Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,

 .......... !
Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe, Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! »

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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 12:36
Bac, peau d'âne?

Pour contrer le mouvement de rétention des notes du bac déclenché par des enseignants opposés à la réforme du même bac initiée par le ministre M. Blanquer,  son équipe de penseurs inspirés a concocté quelques formules originales qui pourraient donner à ce diplôme un prestige pour le moins douteux ;

Florilège des formules sorties du cerveau des technocrates ministériels pour pallier l’absence des notes d’examen :

- En cas de notes manquantes, prendre en compte les notes du contrôle continu. Si, une fois connue, la note de l’épreuve finale est meilleure, elle peut être retenue. Et en attendant, en cas de notes provisoires insuffisantes, oral de rattrapage obligatoire.

Mieux encore :

  • En l’absence de note définitive et du livret scolaire, on additionne les notes de maths, de SES, d’histoiregéographie et de français, on divise par quatre, et on obtient la note de philo ! Authentique ! Ubu roi est parmi nous !

Tenter de contrer avec une telle désinvolture un mouvement de protestation engagé par des enseignants résolus à faire entendre leurs préoccupations dans la voie engagée par le ministre pour réformer le bac témoigne d’un certain mépris envers eux, mais aussi envers la valeur que l’on entend donner à ce diplôme . L’Education Nationale n’a pas fini de plonger vers des abysses honteux du classement Pisa qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans dans le monde. Placée au 25è rang en 2019, « quo descendet »?

 

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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 12:30
La grève selon Macron

Intervenant sur FranceInfo dimanche 7 juillet 2019, M.Macron a accusé les enseignants grévistes opposés à la réforme du baccalauréat et qui avaient momentanément retenu les notes des candidats de « prendre nos enfants et leurs familles en otage ». Donc, si les mots signifient bien ce qu’ils veulent dire, il faudrait considérer ces méchants grévistes comme des terroristes ? Entendez bien : ils prennent en otage des enfants !

Manifestement, ce faisant, il tente ouvertement un soulèvement de l’opinion contre les grévistes. Curieux respect du droit de grève !

Dans la foulée, considérons donc les grévistes qui s’opposaient à la réforme de la SNCF, les médecins urgentistes grévistes, les salariés grévistes contre la loi travail, bref, tous ceux qui par leur exercice légitime du droit de grève troublent le fonctionnement normal du service public comme de redoutables kidnappeurs mettant en danger l’ordre et la sécurité publics !

Est-ce ainsi que le Chef de l’Etat entend pratiquer le dialogue social et respecter les droits fondamentaux des salariés ?

Depuis sa reconnaissance, le droit de grève a été justement conçu comme une contrepartie de la puissance des possédants ou des gouvernants, plaçant à peu près à égalité les parties d’un conflit du travail  ou d’une négociation. M. Macron entend-il remettre cela en question ? Il faudrait le dire clairement, et non pas tenter d’opposer l’opinion publique à des travailleurs mécontents qui, en l’absence de tout dialogue entendent faire valoir leurs revendications. La grève est l’aboutissement d’un blocage de tout dialogue social.

Rappel :

Sous la Ve République, le droit de grève est totalement reconnu. En effet, le préambule de la Constitution de 1958 fait référence à celui du texte constitutionnel de 1946 ( article 7 du préambule) qui le reconnaît explicitement..

Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent “.

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 14:04
Démocratie, j'écris ton nom

En démocratie, le pouvoir désigné selon des élections libres par les citoyens agit sous le contrôle des représentants que le peuple a élus et réunis en un Parlement où se forment une majorité et une opposition. Tant que le gouvernement bénéficie d’une majorité qui soutient son programme, il peut l’appliquer.

Mais si l’opposition, exerçant son pouvoir de contrôle, réussit à rassembler sous un texte de « motion de censure » une majorité de votants, le gouvernement mis alors en minorité doit démissionner.

Or, que constatons nous aujourd’hui dans la France depuis 2017 ?

Emmanuel Macron, bénéficiant des luttes stériles des partis traditionnels rongés par leurs frondes de chiffonniers et leurs combats de chefs, et prétendant réaliser une harmonieuse synthèse « et de droite et de gauche », réussit à rassembler autour de lui des transfuges des deux bords lassés des querelles intestines, et remporte au premier tour de l’élection présidentielle  de 2017 une majorité relative de 24% des votants.

Bénéficiant au second tour du profond rejet exprimé envers la candidate du Front national, il est élu Président de la République.

Que va-t-il faire de son « Et de droite, et de gauche » ?

Premier ministre : Edouard Philippe, venant du parti de droite LR et soutien de la candidature d’Alain Juppé (LR) au premier tour de la primaire de droite.

Ministre de l’Economie et des Finances : Bruno Lemaire, ancien ministre du gouvernement Fillon (LR) sous la présidence de Nicolas Sarkosy et candidat LR à la primaire de droite en 2017.

Ministre des comptes publiques : Gérard Darmanin, venu de la droite (LR) et soutien de Nicolas Sarkosy à la primaire de la droite en 2017.

Emmanuel Macron adopte rapidement un style de présidence proconsulaire, « jupitérien » dira-t-il, manifestant ostensiblement sa prédilection pour « les premiers de cordée », témoignant une certaine désinvolture, voire un certain mépris envers les humbles, « ceux qui ne sont rien », « les illettrées », « ceux qui n’ont qu’à bosser pour s’acheter un costard », ou « ceux qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver un boulot ».

Bien que n’ayant rassemblé autour de son programme au premier tour de l’élection que 24% des votants, l’abstention s’étant élevée à 22% des électeurs, ses partisans ne cessent de marteler qu’il l’appliquera sans transiger. Et en effet, Macron restera « droit dans ses bottes », tenant résolument à l’écart tous les corps intermédiaires, représentants et élus locaux, qu’il semble considérer comme quantités négligeables.

A l’Assemblée Nationale où pourrait se manifester une volonté d’indépendance salutaire pour la démocratie, le pouvoir bénéficie d’une écrasante majorité qui fonctionne comme une simple chambre d’enregistrement sous la férule d’un président choisi selon la préférence de Macron.

Face à cet exercice solitaire du pouvoir, où sont les contre-pouvoirs, les oppositions ?

Silence radio !

Alors, est-ce cela la démocratie ? Où est l’opposition ? Qui, pour avancer des contre-propositions, qui pour offrir aux citoyens un espoir d’alternance ?

Décidément, en France, en 2019, hormis le macronisme et l’extrémisme, la politique est un vaste champ de ruine. On se rappelle les mots d’André Malraux sous la Présidence du général de Gaulle : « Entre nous et les Communistes, il n’y a rien » ! Hormis les étiquettes, nous y sommes.

 

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 13:18
Où, comment va le monde?

La chute du communisme a sonné le glas des grandes utopies. Dorénavant, face au surgissement  des nouveaux défis à travers le monde, terrorisme, grande pauvreté, inégale répartition des richesses, pollution, épuisement des ressources, replis identitaires, etc …, que répondent les grands esprits ?

L’écologie ? Belle perspective, mais cela ne suffit pas à faire un projet global de société. Voilà un projet propre à emballer la jeunesse prompte à embrasser toute idée généreuse. On peut toujours rêver d’un monde idéal que l’être humain aurait forgé de ses propres forces. Oui, il faut lutter contre la pollution et pour la préservation de l’environnement. Mais parlez d’écologie ou de décroissance à un soudanais du sud ou à un yéménite. Comme le dit le dicton, « ventre affamé n’a pas d’oreille ». Et cela pourrait paraître pour une provocation.

Au demeurant, comment se convaincre sérieusement que l’action de l’homme,  poussière de l’univers pourrait par sa seule volonté agir concrèrement contre le réchauffement climatique qui résulte en grande parie des évènements du cosmos ? Le Sahara a connu son réchauffement et sa désertification, le détroit du Bering était à pied sec, bien avant que ne surgisse la révolution industrielle.

Devant le vide idéologique, d’autres élucubrations surgissent qui se présentent comme un viatique : animalisme, véganisme, antispécisme, ou d’autres balivernes de la même eau.

Mais allez convaincre un animal non humain (sic ), le léopard par exemple, qu’il ne faut pas dévorer la gazelle qui a autant le droit de vivre que tout autre animal, comme l’animal humain (resic) que le léopard grignoterait volontiers pour son petit déjeuner. Il faudrait inonder la planète de camps de rééducation pour parvenir à ces fins. Est-ce cela que nous voulons ?

Et demain, ne trouverions nous pas que les végétaux eux aussi ont une âme et le droit d’exister librement ? On trouve bien déjà que les arbres parlent entre eux.

Assez de foutaises, des débats, des controverses, que nos intellectuels distingués sortent de leur torpeur, sidérés qu’ils ont été après leur déconvenue devant la faillite de leur engouement pour tous les maoïsme et guevarismes de la planète.

N’attendons pas que, orphelins de projet ou désabusés, le peuple se cherche un chef ou un roi prompt à les mener vers le rêve, comme le joueur de flûte ou les grenouilles de la fable.

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 13:30
Byzance, aujourd'hui

L’effondrement de la classe politique traditionnelle, ancienne majorité et opposition confondues, provoque au sein de l’électorat une véritable sidération qui conduit inévitablement à un massif repli vers ce qui est ressenti et surtout valorisé par les medias comme une valeur sûre. En l’occurrence, et les intéressés y contribuent magistralement, le macronisme ou l’extrémisme, l’écologisme subsidiairement.  Au moins pour l’heure.

Mais qu’entend-on ici ou là, dans les medias et sur les tribunes, comme une musique encore mezza voce ?

Les uns et les autres magnifient ou pour le moins soulignent complaisamment les performances oratoires de Marion Maréchal, icône de l’extrême droite actuellement en congé de l’ex-Front National rebaptisé Rassemblement National pour se débarrasser des scories calembouresques de son fondateur.

Ailleurs, le bon score qu’a réalisé lors des élections européennes Yannick Jadot , leader du parti écologique, fait de lui au sein de la presse un quasi Président de la République, c’est peu dire ! Ne le voit-on pas  bras dessus bras dessous avec sa compagne en page glacée des magazines ou revues people, interviewvé comme s’il était l’axe majeur des courants politiques de tous bords, du moins se prétend-il comme tel ?

Tout cela est bien révélateur d’un vide politique sidéral régnant entre le macronisme et l’extrême droite, et dont joue adroitement le premier, soit, « Nous ou le chaos » !

A qui la faute, sinon aux partis traditionnels, qui ont délaissé les débats politiques de fond pour se dévoyer en se transformant paresseusement en de simples écuries présidentielles, contaminées par d’homériques batailles de chefs ? Les couteaux sont tirés et c’est à qui perd gagne. Et peu importent les inégalités sociales, l’accaparement des richesses, l’évasion fiscale, le saccage industriel, le chômage endémique et de masse, le terrorisme planétaire, le peuple attendra !

Tout cela fait penser au climat délétère de l’année 1940. Le danger était à nos portes, voire sur nos terres, le peuple fuyait en désordre et en danger sur les routes, mais nos responsables politiques et militaires discutaillaient pour décider de qui capitulerait sur le terrain ou demanderait l’armistice ? Etat-major cramponné sur ses galons dorés contre personnel politique soucieux de son prestige de petits boutiquiers, le peuple pouvait disparaître, nos excellences palabraient !

Aujourd’hui, les medias promeuvent des têtes de gondoles ou de papier glacé. Ça fait chic, mais c’est toc ! Et ça ne guérit pas le pays de ses maux ravageurs

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