Triste palinodie

Pandémies et épidémies ignorent les frontières et sont le lot des attaques virales ou autres auxquelles sont exposés les peuples depuis la nuit des temps, et les responsables politiques et sanitaires le savent.

On peut citer la peste noire (1348), d’autres attaques encore, puis plus près de nous la grippe espagnole (1918), la grippe asiatique H2N2 (1956-1958), la grippe H1N1 (2009), et aujourd’hui le coronavirus (COVID-19).

Face à cette dernière attaque, la Chine d’abord, l’Italie ensuite n’ont pas hésité à imposer d’office le confinement général, et il semble qu’ainsi, faute de vecteurs mobiles, la propagation du virus a d’abord ralenti, et on peut espérer qu’elle y sera stoppée.

Et en France ?

Que d’hésitations, de tergiversations, d’incohérences (voir la palinodie des élections municipales), avant de se résoudre dans un premier temps à une « distanciation sociale » (sic) mollement instaurée, pour sans doute plus tard, devant l’indiscipline des français, imposer le confinement total. Pour imposer le 80km/h sur les routes secondaires, le premier ministre n’avait pas eu autant de prévenance envers les automobilistes !

Mais au moins, est-on armé pour combattre efficacement ce fléau ? Personnel et matériel sont-ils en ordre de bataille ?

Hélas ! Lisons le journal Le Monde du 20 mars 2020 :

« La colère enfle dans les hôpitaux, les cabinets médicaux, les pharmacies, les SAMU, confrontés à un manque criant de matériel de protection…

Cette situation illustre le sentiment d’abandon ressenti par un nombre grandissant de soignants, démunis face au risque ». (page 1)

Plus loin :

« Les autorités tentent de masquer les carences logistiques par des arguments scientifiques à géométrie variable, notamment sur l’usage des masques et l’utilisation des tests de dépistage ». (page 5)

Or, sur la question Défense par exemple, on n’attend pas une attaque surprise pour équiper et former le personnel militaire à la riposte.

Qu’ont entrepris les responsables politiques dont c’est pourtant le rôle pour préparer le personnel de santé à protéger ou soigner la population contre toute attaque épidémiologique de toute ampleur ?

Depuis des mois, le monde de la Santé proteste et manifeste contre l’insuffisance de personnel et de moyens, et se heurte à une sorte d’indifférence, voire de mépris des autorités.

Et devant les premiers signes de ce qui allait devenir une authentique pandémie, Madame Buzin n’a eu d’autre souci que de léguer son ministère et se soumettre à la mission électorale que lui a assignée son parti macronien. Pour, après la tournure catastrophique qu’ont prise les  évènements qualifier le tout de mascarade.

De surcroit, Monsieur Macron, n’est-il pas déjà un peu tard pour chausser les bottes de Clémenceau et crier à l’envi « Nous sommes en guerre », après s’être borné à tout gérer de façon strictement comptable ?

Quel gâchis, et quel piteux jeu de clowns que tout cela !