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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 13:03
Rendons à César ...

La maladie du coronavirus débute en Chine à Wuhan, en novembre 2019 et se propage dans le monde entier pour devenir une pandémie en mars 2020.

Alors que la Chine, puis l’Italie prennent des mesures drastiques et imposent à la population un confinement  total, en France les pouvoirs publics tergiversent, et décident des mesures incohérentes telles que l’interdiction des groupements de personnes tout en maintenant le déroulement du premier tour des élections municipales, avant de durcir les conditions de vie de la population, afin de contrer la propagation du virus. On assiste en général à une sorte de valse des hésitations qui désoriente l’opinion publique. Le port du masque porté par la population serait-il inefficace, alors qu’en Chine ou que la population et les écoliers sud-coréens les portaient tous et que l’on constate un net recul de la contamination dans ces pays ?

Et surtout, alors que la grogne dans le monde de la santé contre le manque de moyens en France dure depuis des mois, on en vérifie aujourd’hui l’insuffisance dramatique pour lutter contre la pandémie.

Un haut responsable de la santé au moins, le Professeur Salomon, ( aujourd’hui directeur général de la santé) n’a eu de cesse de dénoncer cette situation et les insuffisances des décisions gouvernementales.

Ainsi, lisons par exemple le journal Le Monde :

 

De Raphaëlle Bacqué – Journal Le Monde du 22/23 mars 2020

 

« Dès 2016, l’actuel directeur général de la santé s’inqétait des insuffisances du système de santé français. Confronté aujourd’hui à la pandémie causée par le coronavirus, il se voit obligé de les justifier .

Quadrature du cercle

En vérité, il est depuis longtemps conscient des insuffisances du système de santé français. Les Macronleaks, ces quelque 20 000 courriels échangés au sein de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron lors de la campagne pour la présidentielle de 2017, montrent qu’il en a alerté le futur chef de l’Etat, alors qu’il n’était que le conseiller santé du candidat. Dans une note du 5 septembre 2016 destinée à rester confidentielle, il expliquait « que la France n’est pas prête à un afflux de plus de 300 patients en urgence absolue. » Un an plus tôt, le pays a connu une vague d’attentats meurtriers. « L’épidémie sévère de grippe que la France affronte cet hiver (virus A H3N2) est une triste et caricaturale confirmation du paradoxe français », écrivait-il aussi, le 11 janvier 2017, dans une deuxième note . Il y détaillait « l’absence de maîtrise des gestes basiques d’hygiène : mouchoirs en papier jetables, lavage des mains, solutions hydroalcooliques, port du masque par les malades, généralisé en Asie et quasi inconnu en France ! » Puis mettait en garde : « L’hôpital, déjà en crise, est désormais en tension, car il ne dispose d’aucune élasticité pour absorber des variations d’activité. (...) On peut déjà anticiper un coût humain important et pourtant évitable. » Et il ne s’agissait là que de la grippe, la grippe banale, connue, pour laquelle il existe chaque année un vaccin.

……….

Il a choisi néanmoins d’être un bon soldat, prêt à habiller les carences logistiques de l’Etat sous les arguments scientifiques. Déjà disposé à devenir, quoi qu’il arrive, le pompier de service et, en cas de polémique, le bouclier du pouvoir ».

 

Rien a ajouter, tout est dit.

La cohésion ou l’union nationale, appelons cela comme on voudra règne à peu près pour l’heure, elle permet de faire face à l’épreuve dans la sérénité. Mais il faudra bien, une fois passée l’alerte que des comptes soient rendus. Et surtout, pas de boucs émissaires. On ne gouverne pas impunément.

©R.R. 22/3/2020

 

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