De l'islamisme radical

Ne nous laissons pas abuser. Partout où il se manifeste librement et ouvertement structuré, en Palestine avec le HAMAS, au Liban avec le HESBOLLAH, en Afghanistan avec les TALIBANS, ailleurs encore comme en Iran ou en Egypte par exemple, l’Islamisme radical s’apparente à une forme de fascisme ou de totalitarisme dans la mesure où il prétend régenter la vie des personnes dans sa globalité sans laisser le moindre espace de liberté individuelle ou de vie privée., et pratiquant sans état d’âme l’intimidation, la force ou le terrorisme en cas de besoin. Seule la Communauté des Croyants, par la voix de ses prédicateurs, peut s’exprimer dans le respect de la Charia au détriment de l’individu qui n’est rien s’il ne s’y soumet.

Dans des pays démocratiques comme en France, il avance masqué, n’hésitant pas à s’ériger en victime d’une prétendue islamophobie, utilisant subtilement l’amalgame entre islam et islamisme radical. L’imam de Drancy par exemple pourrait sans doute  en témoigner.

Mais à la différence des totalitarismes du XXè siècle tels que le nazisme ou le communisme, celui-là n’intervient pas sur le registre de l’idéologie, ce qui ouvrirait la voie à une possible opposition ou une résistance déclarée. Il prétend se situer sur le plan de la foi, de la transcendance, s’appuyant résolument sur LE LIVRE donné comme la parole du divin, ce qui neutralise toute contestation, voire toute exégèse. Discuter ou même douter serait pécher. Et comme ciment agrégeant tous les courants, le conflit Israëlo-palestinien est l'étendard tout trouvé.

Dans la pratique, il a su habilement faire émerger une figure charismatique dans les esprits et une organisation protéiforme sur le terrain, ce qui rend le combat difficile. La mouvance islamiste se dilue dans les sociétés « comme le poisson dans l’eau ».

Et dans le même temps, le plus pernicieux est que les islamistes radicaux n’ont aucun scrupule à invoquer les règles de la démocratie pour renvoyer les régimes démocratiques à leurs principes afin d‘en bénéficier tout en les bafouant.

Alors, devant un adversaire aussi insaisissable dont les aspects et la représentativité n’épousent pas les contours traditionnels des institutions policées, et dont les pratiques et les relations se déroulent hors-normes, disons-le, de façon fascisante, comment combattre et plus tard, comment nouer des contacts  pour discuter des modalités d’une fin des hostilités et d’une mise en place durable de relations consensuelles où des valeurs seraient communément partagées et donc respectées ?

Tel est semble-t-il  le défi  dominant du XXIè siécle. Dans ce contexte, le recours à la force  ou l’intimidation reste désespérément vain.