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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 09:58

 

babylone-tour-babel.jpgLa manière dont les pays membres de l’Europe abordent les problèmes liés à la crise financière et économique qu’ils traversent montre bien s’il en était encore besoin que cette Europe dont il est en permanence question n’est qu’une virtualité, voire un mythe, et il en sera manifestement ainsi encore durant des lustres. Sur la scène, de beaux discours, de belles manifestations et qui ne trompent personne.  Mais quand arrivent les questions sérieuses, c’est la foire d’empoigne, la bataille de chiffonniers. Et comment pourrait-il en être autrement ?

  Comment croirait-on sérieusement un instant que des pays chargés d’une très vieille histoire, dont les vicissitudes ont fortement cimenté leurs peuples respectifs consentiraient sans rechigner à un quelconque abandon de traditions solidement ancrées dans leur mémoire collective, et de souveraineté ?

Si naguère, les peuples de l’Union Soviétique sont restés soixante quinze ans soudés, c’est sous la férule communiste. On connaît la suite. Quant aux Etats-Unis d’Amérique, si leur melting-pot a pris, c’est parce que dans leur mémoire collective, leurs ancêtres en quête de liberté ont construit ensemble le pays et la nation, et que pour eux « le rêve américain » ne se réduit pas à un slogan. Et tous chantent avec ferveur le « God bless America ».

Cette Europe dont on nous vente à satiété les vertus et les promesses n’est qu’un vaste marché commun. Le reste n’est que poudre aux yeux pour faire avaler la pilule du libéralisme marchand et de l’économie mondialisée. Et quand le peuple se rebiffe, on lui administre la purge de force.

Ainsi, quand les Français après d’autres ont refusé d’entériner le projet de traité constitutionnel européen qu’on lui soumettait, M.Sarkosy n’a rien trouvé de mieux que de lui imposer par un parlement croupion interposé un traité-jumeau. Et passez muscade. Dire que ce traité était censé nous protéger contre tous les dangers de la récession ou de la faillite.

Aujourd’hui, le premier ministre grec veut mettre ses concitoyens devant leurs responsabilités en recourant au référendum, signe d’une bonne interprétation de la démocratie, ses homologues européens s’entendent non pas pour développer une pédagogie convaincante, mais pour débarquer ce premier ministre  et en trouver un autre plus accommodant envers leurs desseins. Jadis Lénine annulait une élection contraire à ses projets, et naguère, Staline projetait de changer de peuple si ce peuple lui était hostile.

Incapables de proposer aux peuples une idée de construction européenne solidement fondée sur un projet enthousiasmant et véritablement tourné vers leur bonheur, nos technocrates font assaut de miroirs aux alouettes et de plans fumeux concoctés dans leur tour de verre bruxelloise. Comedia, tragediante, mascarades tout juste bonnes à endormir les citoyens auxquels on ne demande que d’opiner sans barguigner.,

 

 

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