On apprend ( l’Observatoire des multinationales ) que les entreprises du CAC 40 s’apprêtent collectivement à verser à leurs actionnaires 51 milliards d’euros de dividendes, soit 140% de leurs bénéfices, alors qu’une grande partie de ces sociétés continuent à bénéficier d’aides publiques, c’est à dire de l’argent des contribuables, censées les aider à traverser la crise provoquée par le covid 19. Merci à M. Macron pour la suppression de l’impôt sur la fortune mobilière et la création de la flat-taxe pour les plus riches.
Et le ministre Bruno Lemaire disait à propos des aides aux entreprises : « Quoi qu’il en coûte » ! Mais à qui cela coûtera-t-il ?
Une petite musique en sourdine laisse entendre qu’on laissera filer la dette. Balivernes. A qui fera-t-on croire cela ? Un Etat qui affirmerait ne pas honorer ses dettes verrait les marchés financiers lui fermer à double tour leurs coffres forts.
Au final, il faudra bien payer. Et question à 10 euros : Qui devra mettre la main à la poche ? Suivez mon regard…
Quant aux salariés modestes, ils continueront de subir une disette pécuniaire qu’on leur impose depuis belle lurette. Comme d’habitude, 2021 sera une année de disette en termes de rémunérations Quelle que soit la situation économique, ils se voient indéfiniment objecter qu’il ne faut pas casser l’élan. Ce n’est jamais le moment.
Comparativement, on se souvient que le gouvernement a diminué l’aide personnalisée au logement des personnes habitant en logements jeunes de 10%, soit une perte de 25 euros, entaille énorme dans un revenu déjà fort étique.
Et comme on fait un petit geste pour calmer un enfant agité, le gouvernement a accordé aux salariés gagnant au plus 2000 euros un pourboire de 100 euros. Et après ?
Décidément, la nouvelle société juste et fraternelle qu’avait promise Macron-Jupiter a d’impressionnants oursins dans ses poches.
On a toujours corne d’abondance sans ruissellement d’un côté, parcimonie ou pingrerie de l’autre.