Une petite brochette de généraux retraités en mal d’aboiements de caserne, singeant les vieilles badernes factieuses de 1961 adresse à la République une sorte de mise en demeure ou de menace.
Agnès Pannier-Runacher ministre déléguée chargée de l’Industrie, parodiant le général De Gaulle en 1961 fustige "un quarteron de généraux en charentaises qui appellent au soulèvement"
Rappelons :
En 1961, en pleine guerre d’Algérie, quatre généraux en retraite, (généraux Challe, Jouhaux, Salan et Zeller) s’appuyant sur un régiment de parachutistes séditieux tentaient à Alger un putch pour contrecarrer la politique du général De Gaulle en Algérie. Dans son allocution, le général De Gaulle déclarait :
« Un quarteron de généraux en retraite, … un groupe d'officiers, partisans, ambitieux et fanatiques. … ne voient et ne comprennent la nation et le monde que déformés à travers leur frénésie. Leur entreprise conduit tout droit à un désastre national.
…
Au nom de la France, … tous les moyens, (devront être) employés pour barrer partout la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire.
…
L'avenir des usurpateurs ne doit être que celui que leur destine la rigueur des lois ».
L’aventure de ces "vieilles peaux" se termina pour elles en pantalonnade.
Des officiers habitués à obtenir de leurs troupes « une obéissance sans hésitation ni murmure » (cf le manuel du parfait soldat) se croient autorisés à faire la leçon au pouvoir civil auquel pourtant la loi les soumet. Qu’ils participent en tant que citoyens à l’actualité et nourrissent des opinions politiques, tels sont leurs droits les plus naturels, mais leur statut particulier les contraint à la discrétion, garantie de la discipline du corps dans son entier.
Certains ont tendance à y déroger, donnant l’exemple de l’indiscipline qu’ils exigent pourtant de leurs troupes. Pour reprendre un propos que prononça naguère un ministre (Jean-Pierre Chevènement), « un (soldat), ça ferme sa gueule ou ça démissionne » !
Rompez !