Incantations

Un florilège des dernières incantations macroniennes :

« Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier ».

ou encore :

« Nous faisons tous face au besoin profond d’inventer quelque chose de nouveau, parce que c’est tout ce que l’on peut faire ».

Déjà, Nicolas Sarkozy, président de la République ne promettait-il pas  en 2008 une « refondation du capitalisme » au lendemain de la crise financière ?  Et « J’ai changé », répétait-il inlassablement.

Que de promesses lénifiantes vite devenues « paroles verbales » aussitôt l’alerte passée. On se souvient des déclarations vibrantes énoncées il n’y a guère par un Jupiter chancelant, quand la colère des gilets jaunes avait fait trembler le pouvoir. Qu’est-il resté de ces ronrons pompeux proférés au cours de ces forums soigneusement calibrés durant les tournées dans les régions ? Des numéros de magicien.  Bref, du vent !

Les citoyens ne sont pas naïfs et ils ont de la mémoire.  Aussi ne doit-on pas s’étonner au vu des résultats des sondages successifs qui révèlent que :

 - 45 % des sondés éprouvent de la colère envers le pouvoir, 40 % des personnes interrogées ne sont pas d’accord avec l’idée que le « gouvernement a mieux géré le coronavirus que la plupart des autres pays », 51 % considèrent enfin que les mesures prises pour protéger leur santé sont « insuffisantes ».  Données rappelées par le journal Le Monde.

Le désastreux traitement des problèmes tels que les tests ou les masques par exemple a fait naître la défiance.

Non, vraiment, ce quinquennat qui avait fait croire à l’avènement d’un monde nouveau n’a finalement qu’entretenu le conformisme et la routine enrobés dans un verbiage soporifique.  En revanche, il a fracturé la société, creusé le fossé entre les élites et le peuple,  aggravé les inégalités, mal préparé aux imprévus. Or, doit-on répéter inlassablement que « Gouverner, c’est prévoir » ?.

Le pays est désormais anesthésié, attendant le prochain quinquennat comme la belle au bois dormant attend son prince charmant. A l’opposition de préparer l’alternance avec plus de sérieux et de détermination qu’elle ne le fait présentement. A elle comme à la princesse du conte de sortir de son sommeil.  Assez de la guerre des chefs, au travail !