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24 décembre 2018 1 24 /12 /décembre /2018 12:28
allo police
allo police

Relevé sur la Toile l’information suivante :

 

« Gilets jaunes : les images choquantes des policiers à moto agressés sur les Champs-Elysées

Après avoir arpenté les rues de la capitale toute la journée, les Gilets jaunes (au nombre de 2000 à Paris selon la Préfecture de police) ont déboulé sur les Champs-Elysées. Et de graves affrontements ont eu lieu à la nuit tombée à la hauteur de l'avenue George V.

Trois policiers à moto ont été violemment pris à partie par des casseurs et l'un d'eux a même sorti son arme de service pour tenir la foule en respect. Sur les diverses images diffusées sur les réseaux sociaux et dans les JT, on voit notamment des hommes se ruer sur les agents à l'arrêt, faisant tomber leur moto, et leur jeter divers projectiles, dont une trottinette.

Les policiers sont allés au contact et l'un d'eux a même sorti son pistolet et l'a pointé sur les émeutiers. Les agents ont ensuite fui la scène, pourchassés par des manifestants qui continuaient de leur jeter toutes sortes de projectiles (on a même vu certains brandir des arbres de Noël !) ».

(Tele-loisirs-24/12/2018)

 

On se souvient de l’agression suivie de l’incendie d’une voiture de police commise par des voyous à Grigny en Essonne, ou de la tentative de lynchage d’un policier lors de la manifestation des gilets jaunes à Paris le 1er décembre 2018.

Cette fois, un degré de plus a été atteint dans la dangerosité de l’incident : le collègue du policier agressé a sorti son arme, dans l’hypothèse sans doute d’intimider l’agresseur dont la victime se trouvait en légitime défense. Car la loi dit bien, répétons le :

« Est en état de légitime défense une personne qui riposte à une atteinte immédiate et injustifiée à sa personne, à autrui ou à ses biens, ou encore pour interrompre l'exécution d’un délit ou d'un crime à l'encontre d'un bien…

De même :

Les forces de l'ordre peuvent faire usage de leur arme lorsque leur vie et leur intégrité physique ainsi que celles d'autrui sont menacées.

On veut bien évoquer la violence dite légale conséquente de la politique sociale du pouvoir, la violence policière parfois flagrante, tout cela participe du débat citoyen. On veut bien aussi discuter de la légitimité de la manifestation des gilets jaunes, communément admise. Mais ne mélangeons pas les sujets au risque d’une confusion funeste.

Ici et aujourd’hui, il est question de la mission que le pouvoir a légalement confié à la police pour cette manifestation. Et visiblement, devant la détermination des manifestants, et particulièrement d’éléments radicaux fermement résolus à en découdre,  la police a chargé avec tous les moyens matériels mis à sa disposition. De son point de vue, et tout à fait logiquement, force devait revenir à la loi. Tout en estimant justifiée et légitime la colère des gilets jaunes, on rappelle qu’ils avaient refusé d’en faire la déclaration et l’enregistrement comme l’exige la loi. D’où le comportement de la police devant l’obstination de ces contrevenants.

On ne peut donc en aucune façon, sauf à faire preuve de mauvaise foi, mettre en cette occasion en parallèle la violence policière et celle des manifestants. Il est parfaitement clair en l’occurrence que des nervis voulaient « se payer du flic », attenter visiblement à leur vie, comme ce fut le cas à Grigny ou lors de la manifestation du 1er décembre.

Jusqu’à présent, la police a généralement eu un comportement parfaitement républicain en dépit de « bavures » évidentes. Pas de morts de son propre fait malgré l ‘extrême violence des affrontements. Mais jusqu’à quand ? Cette fois, en position de légitime défense, un policier a brandi son arme comme la loi l’y autorise. Mais la loi l’autorise aussi à s’en servir, c’est à dire à tirer : « lorsque leur vie et leur intégrité physique ainsi que celles d'autrui sont menacées.

Alors, pour l’heure, la balle est dans le camp du pouvoir : Quelles initiatives doit-il prendre afin de calmer définitivement la colère des « sans-grade » qui manifestent pour la dignité et la justice sociale , et en définitive, afin de faire baisser la tension du climat social?

Et une fois passée cette éruption de fièvre, comment réparer le tissu social dont la cohésion a été fortement endommagée depuis des décennies par tant d’inégalités entretenues par un libéralisme économique sans mesures ni freins. Que l’insolence économique et sociale d’un Carlos Ghosn ou consort soit possible en ce siècle est déjà en soi un véritable scandale.

Le pouvoir doit comprendre qu’il y a urgence que, pour que soit rétablis la confiance en son action et l'ordre dans le quotidien, il est impératif de réintroduire « Ici et maintenant » dans son logiciel gouvernemental la priorité de la justice sociale et l’équitable répartition des richesses. Assez de discours, des actes !

Ce président, surgi de nulle part, nous avait promis « un nouveau monde » solidaire et harmonieux mais n’a fait qu’entretenir sinon aggraver la fracture sociale. Ce sont l'injustice et le mépris qui créent le désordre, lequel à son tour entraîne le surgissement des voyous de tous crins.

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