En page 30 du « Magazine » du journal « Le Monde » du 19 mai, Philippe Ridet constate très justement que « A la télévision, rien n’est jamais grave ». De quoi s’agit-il ?
Mennel, candidate de l’émission « The Voice »de TF1 revient trois mois après une sortie précipitée par la polémique provoquée après la révélation de ses propos douteux qui ont suivi en 2016 les attentats de Nice et de Saint Etienne du Rouvray.
Que disait-elle alors ?
Elle ironisait à propos du terroriste qui laissait ses papiers dans son camion, et accusait le gouvernement d’être « les vrais terroristes ». En outre, on lui découvrait des sympathies pour Tarik Ramadan. Rien que cela ! D’autres plaisantins de cet acabit seraient probablement déjà fichés S, peut-on supposer.
Et que répond-elle pour sa défense ? Qu’elle n’avait que 20 ans.
Le jeune tchétchène qui a poignardé un passant et bléssé d’autres samedi 12 mai à Paris n’avait, lui que 17 ans ! Les juges devront-ils en conclure qu’il a agi par simple stupidité de jeunesse ?
Et surtout, « reste le fond du problème » comme le constate aussi justement Philippe Ridet : Mennel n’a exprimé aucun mea culpa, se contentant d’excuses.
Elle affirme : « avec 230 000 followers, je fais beaucoup plus attention ». Autrement dit, elle ne renie rien mais tait par précaution ses convictions gardées intactes pour elle.
Mansuétude pour l’une, rigueur pour l’autre ? Selon quels critères ? La couleur des yeux, le timbre de la voix, la pilosité du menton ?