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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 16:54
Qu'est-ce que le Macronisme?

Il est de bon ton de répéter à satiété que Macron avait clairement dit pendant la campagne présidentielle ce qu’il allait entreprendre et qu’on ne peut aujourd’hui qu’on l’a élu lui reprocher de réaliser ce qu’il avait annoncé. Enfin un président élu qui semble tenir ses promesses. De quoi se plaindrait-on ? Voilà semblerait-t-il un salutaire changement par rapport aux promesses allègrement jetées aux oubliettes naguère. Que n’avait-on pas espéré par exemple de la lutte contre « la fracture sociale » ou de la guerre contre notre « ennemi, la Finance » ?

Sauf que !

Certes, la démocratie telle qu’on la conçoit dans la pratique en France veut que le président élu l’ait été par la majorité des électeurs, en l’occurrence, 66,10%.

Mais regardons-y de plus près.

Au 1er tour, Emmanuel Macron a obtenu 24,01% des suffrages exprimés. Mais la participation ayant été de 77,77%, il n’a obtenu en fait que l’adhésion de 18,67% des électeurs inscrits. C’est dire que plus de 80% des électeurs n’ont pas approuvé son programme. On sait que selon le dicton, au 1er tour, on choisit.

Au deuxième tour, la participation a été de 74,56%. Emmanuel Macron a obtenu 66,10% des suffrages exprimés, soit 49,28% des électeurs inscrits. C’est à dire que plus de la moitié de ces électeurs n’ont pas adhéré à ses projets. Au demeurant, il s’est surtout agi au cours de ce 2è tour d’ exprimer un net rejet de Marine Le Pen. Au deuxième tour on élimine.

Dans ces conditions, plutôt que de s’obstiner à marcher à pas forcés pour réaliser son programme bien éloigné du progressisme social dont il semblait se réclamer durant sa campagne, la sagesse ne voudrait-elle pas qu’il se montre davantage réceptif aux voix des représentants syndicaux et songe davantage à un bon équilibre entre intérêts entrepreneuriaux et intérêts sociaux ? Sinon, comment gagner véritablement le cœur de la majorité des citoyens ? Pincer l’oreille de son interlocuteur pris pour un grognard (de quel empereur?), ou passer la main dans son dos comme pour l’amadouer ne suffit pas.

Or, aujourd’hui, vus les évènements, il semble qu’il faille plutôt craindre une lente et sournoise évolution de notre démocratie vers une sorte d’autoritarisme, confinant le Parlement et les corps intermédiaires dans un rôle de simples chambres d’enregistrement.

Assisterions-nous à une lente évolution vers une sorte de césarisme mou ?

Alerte !

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